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La Fin Des Totalitarismes

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Par   •  29 Mai 2013  •  4 187 Mots (17 Pages)  •  1 976 Vues

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Leçon n°12. La fin des totalitarismes

Introduction

- définition du sujet (termes et cadrage) :

Des trois totalitarismes installés en Europe dans les années 1930, seul le fascisme italien disparaît pendant la guerre. Après la défaite de l'Allemagne nazie en mai 1945, il reste à dénazifier le pays. En revanche, le dernier des trois totalitarismes, le totalitarisme soviétique, appartient au camp des vainqueurs, ce qui, dans un premier temps le consolide. De 1945 à 1991, plusieurs étapes sont nécessaires pour que ce totalitarisme se dégrade en URSS et en Europe de l'Est avant de disparaître en 1989 et 1991.

- problématique :

Comment l'Allemagne a-t-elle été dénazifiée ? Pourquoi le totalitarisme soviétique ne s'effondre-t-il qu'en 1991 ?

- annonce du plan :

Nous verrons d’abord comment les Alliés mettent en œuvre la dénazification de l’Allemagne. Puis nous étudierons la fin du totalitarisme en URSS.

Arnaud LEONARD (d'après Nathan). Lycée Français de Tananarive. 2011-2012. 1

I. La dénazification de l’Allemagne et le procès de Nuremberg

a. La dénazification : une décision des Alliés

• L'Allemagne capitule en mai 1945. Les territoires européens ont été reconquis par les États-Unis et le Royaume-Uni à l'Ouest et par l'URSS à l'Est. Le IIIe Reich est en ruines. L'État allemand disparaît dans la défaite. L'Allemagne n'a plus alors de dirigeant : Adolf Hitler, Joseph Goebbels, chef de la propagande du parti nazi et Henrich Himmler, chef de la SS, se sont suicidés. Le régime nazi se désagrège brutalement après la mort de son chef. Le sort du pays est donc entre les mains des vainqueurs.

• À la conférence de Yalta (4-11 février 1945), Franklin D. Roosevelt, Winston

Churchill et Joseph Staline affirment leur « volonté inflexible d'anéantir le militarisme et le nazisme et de créer les garanties pour que l'Allemagne ne soit plus jamais dans la situation de menacer la paix mondiale ». Les accords de Potsdam (2 août 1945) prévoient des mesures pour épurer la société allemande et pour reconstruire la vie politique sur une base démocratique.

• Lors de ces conférences, les Alliés définissent un statut d'occupation pour l'Allemagne : ramenée à ses frontières de 1937, elle est partagée en quatre zones d'occupation et gérée par un conseil de contrôle interallié qui siège à Berlin. Chaque puissance est libre d'organiser la dénazification dans sa zone.

b. Les limites de la dénazification de la société allemande

• Dans les zones occidentales, l'épuration vise l'ensemble des membres du parti nazi (6 millions de membres en 1945) et de ses organisations de masse. Elle est menée par les Alliés et leurs tribunaux qui diffusent un « questionnaire de dénazification ». À partir de 1946, notamment dans la zone américaine, ces tribunaux passent la main à des tribunaux spéciaux allemands. Mais il est facile, à l'aide d'un témoignage favorable, de se retrouver blanchi et bien des juges font preuve de complaisance envers les accusés. Finalement, ces tribunaux ont surtout servi à un processus de réhabilitation de masse. Dans la zone soviétique, la dénazification vise à éliminer les anciens nazis des postes dirigeants mais aussi à changer le système politique, économique et social dans un sens communiste. À ce titre, elle est souvent aussi utilisée pour supprimer les adversaires du communisme.

• Le début de la Guerre froide explique en partie les insuffisances de la dénazification. À partir de 1947, à l'Ouest la priorité est donnée à la reconstruction de l'Allemagne et à la mise en place d'un État démocratique, la République fédérale d'Allemagne (RFA) en 1949, dans le but de faire obstacle à la mainmise soviétique. Dans la zone soviétique, la constitution d'un État communiste, la République démocratique allemande (RDA) en 1949, dispense la population d'une réflexion collective sur ses responsabilités, car le nouvel État, et donc sa population, serait par nature anti-nazi.

• L'arrêt de la dénazification en RFA s'explique aussi par la volonté de son premier chancelier Konrad Adenauer d'amnistier rapidement les Allemands au nom de la nécessaire cohésion nationale. Les lois d'amnistie (1949 et 1954) sont donc, selon lui, indispensables au fonctionnement du pays. D'autant que, dans sa grande majorité, la population allemande ne se sent pas coupable des crimes du nazisme. Ainsi, malgré la volonté affichée en 1945 de tous les vainqueurs d'éliminer le nazisme, la dénazification n'a pas été totale. D'anciens nazis sont réapparus dans tous les domaines de la vie publique. Ainsi Kurt Kiesinger, chancelier de la RFA de 1966 à 1969, a été membre du parti nazi dès 1933 et directeur adjoint de la propagande radiophonique du Reich vers l'étranger. Cet effacement relatif du passé a cependant sans doute été nécessaire à la mise en place d'un État démocratique à l'Ouest.

Arnaud LEONARD. Lycée Français de Tananarive. 2011-2012. 2

c. Le procès des grands criminels de guerre à Nuremberg

• Le procès militaire de Nuremberg se tient du 20 novembre 1945 au 1er octobre

1946. C'est le premier tribunal international : les juges sont nommés par les quatre puissances victorieuses et il a pour vocation de sanctionner les dirigeants du nazisme dont les crimes n'ont pas de localisation géographique unique. Juridiction d'exception, il juge 22 criminels de guerre nazis ainsi que des organisations (la Gestapo, la SS, la SA) au titre de trois nouveaux chefs d'inculpation définis lors des accords de Londres par les Alliés (8 août 1945) : les crimes contre la paix, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité. Le

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