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Gestion de projet artistique

TD : Gestion de projet artistique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2018  •  TD  •  1 802 Mots (8 Pages)  •  608 Vues

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GESTION DE PROJET ARTISTIQUE

La remise en question de mon projet d'expression corporelle avec des personnes âgées commença fin Août, durant le visionnage du documentaire «Une jeune fille de 90 ans» qui me permis de réaliser que le public auquel je compte m'adresser a, entre autres, de solides soucis de mobilité.

Ce film m'a aussi permis de comprendre que le travail que j'entreprends est différent de la proposition faite par l'intervenant du film, Thierry Thieû Niang. Je souhaite ne pas personnifier ce que je veux partager mais me positionner en tant qu’outil ; ce qui permettra d’éviter une extrême cristallisation des pulsions et émois.

Le fondement de mon projet est la mort; sa place en notre sein, personnel et collectif. Tant que nous ne sommes pas morts nous sommes vivants ; et nombre d'entre nous ; du fait de leur âge, de la maladie, se retrouvent cantonnés dans un espace socialement, humainement limbique. C'est avec eux que je veux apprendre à développer une étape préparatoire à la fin : moment d’être et mieux être.

Là où les corps se figent et souffrent, là où le cognitif n'a plus de prise; l'expression personnelle, à travers n'importe quel média: artistique, artisanal; a toute sa nécessité car l'être est toujours présent.

Afin de pouvoir repenser le projet, voire sa faisabilité; je lis. J'ai aussi eut la chance de pouvoir faire mon stage d'observation début Novembre ce qui me permet de projeter, à priori dans le réalisable : quant au public, les moyens offerts par l’institution, mes capacités à ce jour.

POUVOIR  SE RENCONTRER

A travers mes premières lectures, il m'apparait que je veux travailler avec des gens non pas angoissés mais incarnés d'angoisse. Il y a des raisons physiologiques aux démences ou Alzheimer mais j'ai retenu que, l'action de se recroqueviller (physiquement, intellectuellement) est l'expression d'une très grande peur et que comme tout système de fonctionnement, ce comportement devient enfermant et engendre de la souffrance là où il fut érigé pour la contrer.

N'ayant pas l'intention de devenir neurologue en six mois, je cherche des écrits accessibles et pratiques; «Je parle Alzheimer» de Joëlle THOMAS est de ceux-là.

L'auteure donne des clés d'entrée en relation avec des personnes atteintes d'Alzheimer; clés utilisables avec n'importe qui.

L'objectif est de reconnaitre la personne pour se qu'elle est au moment présent et qu'elle-même se perçoive non pas à travers ses non connaissances ou pertes ; mais ce qui est là.

Dans cette relation, il  est préconisé d'être présent à soi avant de partir à la rencontre de l'autre ce qui permettra de rester en empathie.

Il est aussi primordial de changer de niveau de communication:

«Qu'est ce que vous aimeriez faire?

  • Je ne sais pas
  • Vous ne savez pas là (tête) mais vous savez là (coeur).»(1)

Entrer en rapport d'être à être évite l'infantilisation de la personne et lui redonne son pouvoir.

Le pouvoir est un ressenti important quand on cumule les deuils de soi à faire: mobilité, autonomie, santé, rôle social...

Je veux donc jouer avec des gens qui ne peuvent pas bien bouger, voire qui sont en déambulateur ou chaise roulante, si non alités sur leur chaise longue mobile. Je veux oeuvrer avec des gens cognitivement déconnectés, incohérents pour certains et pétris de peurs. Des personnes qui vont aller et venir sans cesse durant l’atelier et qui à priori ne s’inscrirons pas dans la continuité de celui-ci.

QUE POUVONS NOUS FAIRE ENSEMBLE

La projection suivante prend place dans mon lieu de stage, le home NEW PHILIP.

Au rez de chaussée sont les personnes les plus valides. A l’abri des regards, les autres ; plus abimés, plus proches de la fin.

J'ai envie de travailler avec les résidents des deux étages.

Il n'y a pas de lieu libre dans le home, j'interviendrai donc dans les salles communes. Une heure au sous-sol en fin de matinée et deux heures au rez de chaussée en début d’après-midi.

J’ambitionne de créer une activité enthousiasmante  pour nous tous, qui pourrait attirer certains hors de leur balancement, faire s’arrêter un temps ceux qui déambulent sans fin.

Je veux aussi proposer des exercices de déverrouillage du corps qui seront utiles à des actions telles que la déglutition, la toilette, la mobilité générale…

Au sous-sol, la pièce est en L avec un coin canapé. Ceux-ci serviront à moment donné de support d'exercices : sensations de la matière, de la chaleur, mouvements en apesanteur, se lever, observation de l'environnement, ressenti… voir où ça nous mènera.

Ce premier atelier se déroulera entièrement assis. Nous sommes en cercle, dans les canapés, les fauteuils.

Bonjour, comment vous sentez vous ?

Chercher une assise, droite quand c’est faisable, ou sentir son dos. Je leur décrit, si possible je touche leur colonne vertébrale afin qu’ils puissent la visualiser.

Relever la tête.

Partir des pieds et remonter jusqu’à la tête en notifiant chaque membre, proposant des mouvements de plus en plus amples.

Aborder la respiration en expirant chaque fois une voyelle ; puis sur chaque expiration faire monter dans le corps des états : froid, chaud, fatigue, légèreté…[pic 1]

Donner son regard à son voisin et pour ceux pour qui tourner la tête est impossible, je servirai de relais.

Puis la même chose avec un ballon imaginaire et pour certains, soit je suis relais soit je porte leur membre dans le mouvement ( ?).

Je démarre une chorégraphie avec le haut du corps, ils imitent.

Je raconte une histoire : une aventure ou une promenade, ils la miment.

Finir en se serrant les mains, les plus valides allant à la rencontre de ceux qui ne peuvent se mouvoir.

Ça me fait penser aux classes transversales composées d’enfants d’âges différents quand les plus grands aident les plus petits. Je ne compte pas « responsabiliser » les résidents les plus valides mais instiller cette idée d’aller vers l’autre quand l’autre ne peut venir.

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