Analyse d'activité

ANALYSE D’ACTIVITE STAGE 1 S3

Mon stage se déroule au CEDAP (Centre d’Evaluation et Dispositif d’Accueil Permanent) c’est le vendredi de ma 5ème semaine de stage et je prépare avec un infirmier l’entrée de Mme J.

La situation se passe dans la chambre de la patiente, elle est âgée de 17 ans. Elle est hospitalisée au CEDAP depuis 12/12/19 suite à des troubles du comportement avec menaces de passage à l’acte suicidaire.

Ce n’est pas la première fois que je réalise une entrée mais je ne me sens toujours pas à l’aise car je manque d’expérience et que je n’ai pas tous les automatismes.

L’objectif dans cette situation est d’accueillir la patiente, de réaliser un recueil de données, de faire l’inventaire de ses affaires personnelles et de lui expliquer le fonctionnement du service.

Il est environ 20h, je suis accompagné d’un infirmier et nous nous préparons à accueillir Mme J. A son arrivée, la patiente semble désorientée, craintive face à ce service qu’elle ne connait pas. Nous l’accompagnons dans sa chambre afin de lui donner les clés de son armoire. Nous lui retirons son chargeur de téléphone afin de suivre le protocole et ainsi éviter tous risques suicidaires envers elle et les autres patients. Enfin nous lui demandons si elle est douloureuse avec une l’EVA (Evaluation de la douleur). La patiente nous affirme qu’elle n’est pas algique. Cependant, elle verbalise le souhait de ne pas vouloir rester ici : « emprisonner entre ces quatre murs » ; « je ne suis pas comme les autres fous » dixit Mme J. Elle n’a pas l’impression de connaître les raisons de son hospitalisation, elle est anosognosique (la méconnaissance par le malade de la maladie dont il est atteint.). Nous lui donnons les formulaires administratifs (DMC et B10) concernant la personne de confiance et nous entamons le recueil de données. Nous apprenons que Mme J est consommatrice de tabac, sa qualité de sommeil est satisfaisante et si elle suit régime spécifique. Au niveau de son parcours scolaire, elle nous exprime qu’elle n’est pas assidue au sein de son école d’art par perte de volonté. Lorsque l’entretien se termine, nous décidons de l’a laisser se reposer le temps que le médecin de garde arrive. Je me sens perplexe face à sa venue car je n’ai pas vu en elle des signes évocateurs d’une pathologie.  

Une demi-heure après, le médecin de garde arrive afin de rencontrer Mme J. Celui-ci toque à la porte et se présente. La patiente se montre impulsive, sthénique (énergique, tonique) car elle ne comprend pas pourquoi elle se retrouve en hôpital psychiatrique (dixit). Le médecin décide de parler d’un ton calme pour ne pas envenimer la situation. Elle décrit une relation conflictuelle avec sa mère ainsi que des violences verbales et physiques. Sa mère aurait essayé de l’étrangler à plusieurs reprises. Tout serait en lien avec le décès de sa sœur qui a eu lieu il y a 1an auparavant (Suicide par pendaison). Le ton monte dans la pièce et la patiente s’agace de plus en plus et dit qu’elle va finir par se taper la tête contre les murs et le radiateur si elle ne sort pas d’ici. Elle demande au médecin combien de temps va durer son hospitalisation et celui-ci lui répond que pour le moment il n’est pas question de quitter le service mais plutôt de rester en observation. De là, Mme J devient très agressive et verbalise qu’elle n’a pas sa place ici, qu’elle veut rentrer chez elle et que ce n’est pas au médecin de décider de son avenir. La doctoresse décide de lui prendre la puce son téléphone par rapport à son comportement et éviter qu’elle harcèle sa mère. De plus, elle prescrit un médicament sédatif afin de la calmer. Après de nombreux essaies la patiente finit par accepter de prendre le traitement.

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