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APP 1 SSR Aide à une AVQ

Analyse sectorielle : APP 1 SSR Aide à une AVQ. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  18 Mars 2021  •  Analyse sectorielle  •  2 357 Mots (10 Pages)  •  513 Vues

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SUPPORT ANALYSES DE SITUATIONS OU ACTIVITES

Classification

FOR-043/A

Date de mise à jour

14/01/2020

                        

Stage n° 1              Semestre 1                                                            Promotion : 2020/2023.

Nom : GONFOND                                                   Prénom        : Alexandre

Date 03/11/2020                                                   APP n°1

Titre : « Aide à une activité de la vie quotidienne »

Lieu

Description de la situation rencontrée ou vécue par l’étudiant

Remarques, Questionnements

Quels sont vos étonnements ?

Quelles questions vous posez-vous / votre (la) pratique ?

Difficultés,

Points à approfondir,

Réajustements envisagés

Analyse : rechercher des connaissances appropriées, proposer des hypothèses…

En quoi cette situation est-elle apprenante ? qu’est-ce que vous comprenez de la situation ?

Quelles connaissances avez-vous recherchées ?

Qu’avez-vous appris grâce à ces recherches ?

Une problématique ou hypothèse se dégage-t-elle ?

Je suis en stage en service SSR Gériatrie (Soin de suite et de réadaptation) dans une clinique qui reçoit, donc, des patients âgés avec différents motifs d’entrée (chute, pneumopathie par inhalation, fracture).

Me voilà dans ma 4eme semaine de stage, cette semaine je suis présent le matin (6h30>14h30) et nous avons convenu avec mon tuteur de stage que pour cette raison j’accompagne les AS afin de travailler sur les soins de nursing. Les toilettes complètes étant pratiquées durant cette période de la journée.

Il est midi et demi, les repas viennent d’être distribués à tous les patients de l’étage. Je décide d’aller voir Mme M pour savoir si elle à besoin d’une aide particulière. Mme M, 71 ans a été admise car, durant une opération, elle a été infectée par une maladie nosocomiale (infection liée aux soins) au niveau de sa prothèse de hanche, en plus de cela elle a une polyarthrite importante présente dans plusieurs articulations des membres supérieurs. Elle a donc des douleurs importantes et ne peut donc pas se déplacer toute seule mais uniquement avec l’aide du lève-personne sous forme de rail fixé au plafond qui est dans sa chambre.

Je l’aide donc à couper sa viande et à sortir le fromage de son emballage selon sa volonté. Je lui demande si elle a besoin de quelque chose d’autres, elle me sourit et me répond de manière évasive et renfermée que cela ira. Je comprends que ça ne va pas tant que ça et apres une analyse personnelle de sa réponse qui ne me satisfait pas, je décide de refermer la porte que j’avais entrouverte pour entrer à nouveau dans la pièce et tenter de la questionner pour savoir ce qui, manifestement, ne va pas.

Je lui demande donc pourquoi elle n’a pas trop le sourire et je lui fais comprendre que j’ai envie qu’elle me parle en utilisant un ton différent de la première fois, un ton plus solennel mais empathique.

Elle me dit alors qu’elle sort d’un rendez-vous avec le médecin et qu’elle doit subir une nouvelle opération pour sa hanche 1 mois plus tard.

Elle se dit etre déçue et surtout très triste de ne pouvoir regagner son domicile avec son mari. Des sanglots s’emparent de sa voix qui était déjà tremblante et fébrile. Je tente de la rassurer en lui faisant comprendre que mes collègues et moi-même allons faire au mieux pour qu’elle passe un séjour agréable. Elle m’avoue le fond du problème qui est une sensation de solitude durant ces journées interminables alitées ou assis sur son fauteuil. Selon elle, les soignants ne viennent pas assez la voir et je lui explique que mes collègues ont beaucoup de travail et que par la force des choses, ils ne peuvent pas être présents autant qu’elle le voudrait. Je décide donc de rester davantage et de quitter la pièce uniquement quand je serai satisfait de son état psychologique. Nous continuons donc à échanger sur ses peurs et ses craintes et apres quelques minutes je sens un regain de vitalité dans sa voix, ce qui m’incite à la quitter à ce moment-là. Au moment de fermer la porte elle me lance un regard de gratification. Ma mission, selon moi, est remplie.

Je ne m’attendais pas à voir dans ce genre de service autant de détresse et de morosité (Mme M n’est pas la seule). Cette situation me confronte à une réalité que je ne connaissais pas auparavant :

La fragilité émotionnelle et plus particulièrement la dépression des seniors dans les établissements de santé.

Effectivement, Mme M n’est pas la seule dans le service à se plaindre de solitude et de sentiment d’abandon. Sur 15 patients que je suis au quotidien depuis quelques semaines, 4 autres personnes ressentent les mêmes maux psychologiques que Mme M.

Assez rapidement, ces situations similaires commencent à m’alerter et des questions me viennent naturellement :

Leur famille est-elle assez présente ? Ai-je trouvé les bons mots pour la rassurer ? Les visites des soignants sont-elles assez nombreuses ? Que puis-je faire en plus pour les apaiser davantage ?

Une aide psychologique supplémentaire ne serait-elle pas nécessaire ?

Cette situation me questionne aussi sur le ressenti de cette dame :

Sa plainte est-elle légitime ? Vais-je trouver les bons mots pour la rassurer ? Combien de temps cela va la calmer ? Est-ce que je suis efficace ? Ce que je fais n’est-il pas contre-productif ?

Nous sommes dans un lieu de gériatrie, qui demande donc une compétence et une attention particulière. Les personnes âgées sont des personnes plus sensibles et plus fragiles que leurs cadets, de par leur solitude et leur frustration permanente de se sentir inutile.

Comme le précise Philippe Thomas et Cyril Hazif-Thomas dans

 Les nouvelles approches de la dépression de la personne âgée

« Les raisons de la survenue d’une dépression chez la personne âgée sont nombreuses associant des problématiques organiques, psychologiques et sociales. Il s’agit d’une pathologie et en aucun cas des conséquences d’un vieillissement normal. Des présentations cliniques atypiques expliquent que la dépression de la personne âgée soit insuffisamment traitée. Parmi les nouveautés cliniques de la dépression de la personne âgée, nous insisterons sur la dépression avec syndrome dysexécutif et sur les composantes sociales et relationnelles de la maladie. La dépression de la personne âgée est ainsi parfois une maladie de la pauvreté, acquise avec le vieillissement, mais aussi pauvreté fréquemment rencontrée dans la trajectoire de vie. La raréfaction des relations humaines, le vécu d’abandon, l’insuffisance des capacités d’élaboration devant les contraintes de la vie et la position ambiguë à laquelle renvoie le statut du senior dans notre société expliquent que la dépression soit plus fréquente qu’on ne le pense parmi les sujets âgés. Les personnes à bas revenus ou qui ont connu antérieurement des périodes prolongées de « vaches maigres » sont plus particulièrement prédisposées. »

Cette situation est intéressante car elle est représentative d’un mal trop souvent présent dans les établissements de santé.

En effet, comme le dit Marie-Thérèse Leblanc-Briot dans son article Fin de vie des personnes âgées :

 « Un tiers des plus de 75 ans n’a pas ou très peu de relation amicale. La diminution des opportunités de contact liée à l’éclatement du réseau familial et amical est déterminante. À cela s’ajoutent les décès des proches et l’aggravation de la dépendance. Pour donner quelques idées de cette réalité, il est signalé que 40 % des personnes âgées suivies par les CLIC sont en situation d’isolement. De même, 40 % des personnes âgées en fin de vie en domicile ont comme aidant principal les services d’aide à la personne. »

Cela prouve clairement que l’isolement des personnes âgées est bien réel et demeure un problème que l’on doit prendre en compte aux vues des chiffres importants.

En plus de cela, s’ajoute une idée souvent erronée sur la dépression des seniors.

L’auteure précise qu’elle est banalisée :

« Trop souvent considérée comme une « tristesse normale », la dépression du sujet âgé apparaît sous diagnostiquée. Les causes sont nombreuses, associant des problématiques organiques, psychologiques et sociales. La dépression concerne 15 à 20 % de la population de plus de 65 ans et 40 % des personnes âgées en institution. Chez les personnes très âgées, elle est encore plus difficile à repérer : dans les deux tiers des cas, elle n’est ni reconnue, ni traitée. »

Cet article prouve clairement qu’un désintérêt pour la personne âgée est bien présent et qu’il est nécessaire de réévaluer la prise en charge psychologique de ces derniers.

La dépression peut être caractérisée par une tristesse apparente qui se lit sur un visage ou encore une voix fragile et sombre.

Mais elle peut se manifester d’une autre manière, elle peut etre la cause de troubles du sommeil ou encore de pertes de mémoire comme le dit Philippe Thomas et Cyril Hazif-Thomas dans

Les nouvelles approches de la dépression de la personne âgée :

 « […] On note chez elle davantage de plaintes subjectives (sensation d’atteinte intellectuelle, impression de perte de mémoire) que d’anomalies cliniques objectives à l’évaluation neuropsychologique. Les troubles du sommeil sont fréquents et il n’est pas exclu qu’ils puissent être premiers dans le tableau. L’apnée obstructive du sommeil se rencontre dans 20 % des cas de dépression chez la personne âgée […] La persistance d’un trouble du sommeil de plus de deux semaines et une perturbation prolongée de l’architecture du sommeil avec réduction du sommeil paradoxal précipitent l’apparition d’une dépression »

De plus, la solution de la médication est trop souvent utilisée, alors que probablement une écoute serait plus efficace, comme nous le précise la HAS :

« Quel que soit le niveau de dépression, la prise en charge repose en premier lieu sur un soutien psychologique qui peut tout à fait être conduite par le médecin traitant, par un psychologue ou un psychiatre pour les cas complexes et/ou sévères notamment. Il peut prendre la forme d’une psychothérapie de soutien ou d’autres psychothérapies (cognitivo-----comportementales, psycho-dynamiques, systémiques…).

Les antidépresseurs ne doivent pas y être systématiquement associés : ils ne sont pas indiqués en cas de dépression légère. »

Grace à ces recherches, j’ai découvert que la dépression chez les seniors étaient très présentes et qu’elle n’était pas assez pris en considération, une réelle problématique se pose ici :

Prenons-nous soin des seniors ?

Je pense que l’écoute est la clef du problème et pourrait permettre à ces personnes de vivre mieux leur convalescence et peut-être meme plus efficacement et surtout de baisser leur médication.

Une aide psychologique est indispensable, cela peut etre un psychologue ou tout autre personne diplômée en psychologie. Mais à mon avis cela pourrait etre n’importe qui comme une association qui pourrait venir discuter avec eux afin de leur faire passer du temps et les écouter.

RELATION SOIGN2 SOIGNANT

Recherche epidemiologique  >> depression personne agee

Les signes, les ttt proposes

Impact maladie chroniques , infection nosocomial

Temps soigant sufisement

Importance psy,

Temps soignant en ssr permet il de parler avec patient

 

Soignant patient institution

Pour parfaire cette analyse j’ajoute à cela les 11 points essentiels de la charte du patient hospitalisé :

Extrait de la circulaire DHOS/E1/DGS/SD1C4SD4A/2006/90 du 2 mars 2006 relative aux droits des personnes hospitalisées et comportant une charte de la personne hospitalisée.

1.   Toute personne est libre de choisir l ’établissement de santé qui la prendra en charge...

2.   Les établissements de santé garantissent la qualité de l’accueil, des traitements et des soins...

3.   L’information donnée au patient doit être accessible et loyale...

4.   Un acte médical ne peut être pratiqué qu’avec le consentement libre et éclairé du patient...

5.   Un consentement spécifique est prévu pour certains actes...

6.   Une recherche biomédicale ne peut être réalisée sans que la personne ait donné son consentement après avoir été spécifiquement informée sur les bénéfices attendus, les contraintes et les risques prévisibles...

7.   Le patient hospitalisé peut, à tout moment, quitter l’établissement...

8.  La personne hospitalisée est traitée avec égards...

9.   Le respect de la vie privée est garanti à toute personne...

10. La personne hospitalisée (ou ses représentants légaux) bénéficie d ’un accès direct aux informations de santé la concernant...

11. Le patient hospitalisé exprime ses observations sur les soins et sur l’accueil...

Code de déontologie IDE

Article L.4312-1 du Code de la santé publique (introduit par la loi n°2006-1668 du 21 décembre 2006)

« Il est institué un ordre national des infirmiers groupant obligatoirement tous les infirmiers habilités à exercer leur profession en France, à l’exception de ceux régis par le statut général des militaires. L’ordre national des infirmiers veille à maintenir les principes éthiques et à développer la compétence, indispensables à l’exercice de la profession. Il contribue à promouvoir la santé publique et la qualité des soins. Le conseil national de l’ordre prépare un code de déontologie, édicté sous forme d’un décret en Conseil d’État. Ce code énonce notamment les devoirs des infirmiers dans leurs rapports avec les patients, les autres membres de la profession et les autres professionnels de santé. »

Lexique

Syndrome dysexécutif : syndrome frontal proprement dit ou tel qu'on l'appelait et on l'appelle encore mais le terme de « dysexécutif » est plus large indiquant le dysfonctionnement des fonctions exécutives comme le langage, la mémoire, le calcul

CLIC : centres locaux d'information et de coordination

L’apnée obstructive : obstruction partielle ou complète du nasopharynx et/ou de l'oropharynx.

Sommeil paradoxal : le sommeil paradoxal jouerait un rôle important, soit dans la mémorisation, soit dans l'oubli

Psychothérapies :  traitement qui repose sur des moyens uniquement psychologiques fondés sur la parole au cours d'entretiens réguliers.

Références

https://www.cairn.info/revue-gerontologie-et-societe1-2008-3-page-141.htm

https://www.has-sante.fr/jcms/c_2803297/fr/problemes-de-reperage-mauvais-usage-des-antidepresseurs-la-depression-doit-etre-mieux-identifiee-et-traitee-de-facon-personnalisee

https://www.cairn.info/revue-jusqu-a-la-mort-accompagner-la-vie-2014-4-page-97.htm#pa1

https://www.sante-sur-le-net.com/neuro-psy/psychotherapie/#:~:text=La%20psychoth%C3%A9rapie%20est%20un%20traitement,un%20patient%20%C3%A0%20l'autre.

https://www.euphytosegamme.fr/tout-sur-le-sommeil/que-se-passe-t-il-durant-le-sommeil-paradoxal/

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-pulmonaires/apn%C3%A9e-du-sommeil/apn%C3%A9e-obstructive-du-sommeil#:~:text=(Voir%20aussi%20Apn%C3%A9e%20obstructive%20du,%2Fou%20de%20l'oropharynx.

http://www.chicreteil.fr/patients-et-visiteurs/preparer-mon-sejour/charte-de-la-personne-hospitalisee-204.html

  sur

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