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De l'humilité vers l'humidité

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Par   •  29 Août 2022  •  Fiche  •  1 332 Mots (6 Pages)  •  281 Vues

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De l’humidité vers l’humilité

Ce titre, né d’une idée fugace de notre VM, m’a dans un premier temps rendu perplexe, je dois bien l’avouer. Mais que viennent faire ces mots si proches et si différents côte à côte ? Que se cache-t-il au-delà du jeu des mots et de la similitude phonique ?

En fait, Il est plus probable que ce soit en fait deux mondes qui semblent s’opposer mais qui vont aussi  à la rencontre l’un de l’autre, rien de moins.

De quelle humidité s’agit-il ici ? Il s’agit de l’extérieur du temple, et probablement de l’extérieur de soi versus son axe intérieur. La vie profane est humide. N’est-il pas dit quand on parle de maçonnerie qu’à l’extérieur il pleut par opposition au soleil à l’intérieur de notre monde maçonnique ? Cette humidité-là, c’est aussi celle des émotions mauvaises conseillères de notre ex-vie profane et quelquefois encore présentes, des blessures, celle des larmes, des souffrances de toute sorte qui humidifient, attristent notre âme et notre cœur. La vie humide est celle de de nos colères, de nos ressentis tripaux, qui ont plus d’effets négatifs vis-à-vis de nous-mêmes que pour ceux à qui ils sont destinés. Elle est cependant nécessaire comme les pluies d’hiver qui seront déterminantes pour faire germer les plantes au printemps. Le franc-maçon ne doit-il pas garder une conscience aigüe de cette humidité, de laquelle nous venons et qui est encore utile aux apprentis que nous sommes ?

Le travail du maçon sur lui-même lui ouvre la porte de l’humilité. Le rituel est sur ce point explicite et comme toujours aussi  ouvert à de multiples interprétations. Il permet d’assécher cette humidité, par trop omniprésente, dans le monde profane. Le soleil l’y aide. Il est son bienfaiteur. Il permet une croissance des bienfaits qu’il a su semer à la saison précédente. Il permet aussi de sécher ses larmes, d’atténuer ses douleurs. Le maçon par son travail sur l’humilité facilitera la séparation du bon grain de l’ivraie, aidé en cela par le soleil qui brille dans le temple. L’assèchement salutaire pourra rendre les fruits de son travail plus gros et vigoureux. Néanmoins le franc-maçon devra aller aussi s’humidifier afin qu’il ne se brûle pas et en perspective de créer les meilleures conditions pour le futur printemps et une nouvelle récolte. N’avons-nous pas besoin aussi d’une certaine humidité pour que puissent  s’établir  entre les deux colonnes, deux potentiels,  l’énergie électrique nécessaire à l’assèchement ?

Le deuxième mot ne se distingue du premier que par un « d » qui s’est transformé en « l ». Le « d » d’humidité n’est-il pas  celui qui « diabolise », celui qui divise ? Celui qui nous renvoie au pavé mosaïque, celui qui crée l’affrontement, l’opposition, lourd héritage culturelle de notre société judéo-chrétienne vs l’approche orientale. Le « l » quant à lui n’est-il pas le « l », plutôt des « ailes», celui qui permet de prendre son envol, de légèreté qui permet l’élévation ?

La partie centrale et commune aux deux mots est « mi », mi comme misère ? « mi » comme « mie », celle du pain, le pain qui nourrit celui qui permet le don de soi, « mi » également comme mise en route de l’humidité vers l’humilité.

L’humilité versus le pavé mosaïque et notre conception judéo-chrétienne n’est-elle pas une vision différente de notre existence dans l’Univers, de nos relations entre humains? Ne sommes-nous pas un rien dans un tout et un tout dans le tout comme le prône le taoïsme ? Concept oriental difficilement accessible et encore plus difficilement intégrable. Je dirai que ce n’est pas dans  notre ADN occidental mais force est de constater qu’au moins intellectuellement parlant cela devrait davantage permettre de  s’approcher de la Sagesse. Pour essayer de me faire comprendre même en travaillant d’arrache-pied une langue étrangère pourra-t-on espérer qu’un jour elle devienne sa langue maternelle ? Nous restons confrontés à seulement essayer de s’en approcher au plus près. Mais n’est-ce pas notre cheminement personnel ? Celui qui doit faire en sorte de préserver le moi, nous permettre de rester l’homme vrai qui est en nous, seul gage d’évolution et de capacité à faire face aux changements au sens du Yi King.

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