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Constats d'observations, d'hypothèses, mémoire d'éducateur

Mémoire : Constats d'observations, d'hypothèses, mémoire d'éducateur. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2016  •  Mémoire  •  1 136 Mots (5 Pages)  •  954 Vues

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J'ai pu observer durant mon temps de présence sur l’atelier horticole, les difficultés auxquelles étaient confrontés ces jeunes déficients intellectuelles au quotidien (expression verbale et écrite, comportement, cognition...).

L'une des missions principales de l'IMPRO, est de permettre l'émergence d'un choix d'insertion professionnelle.  A la fin de leur première année en IMPRO, donc en  atelier polyvalent,  ils ont choisi d'intégrer l'atelier horticole.

De part mes observations lors des temps en atelier, ainsi que lors des chantiers à l'extérieur j’ai pu constater une démotivation lors de la mise au travail. Les activités proposées en lien avec les apprentissages préprofessionnelles (travail sous la serre, l'entretien d'un espace vert...) étaient souvent mal accueillis par les jeunes.

Bien que le choix d'intégrer cet atelier ait été formulé par le jeune et sa famille, il m'était difficile d'expliquer cette démotivation au départ.  

Afin de pouvoir avoir des éléments de réponses,  il est bon  d'interroger le parcours du jeune,  tant dans la dynamique institutionnelle que familiale.

Pour illustrer mes observations, je vais présenter quatre jeunes qui étaient présents sur l'atelier entre la période de septembre 2014 à avril 2016 :

  • JASON B, Agé de 17 ans, il entame actuellement sa deuxième année sur le groupe. Vis a vis de l'activité horticole, dès la première année, il a manifesté son désintérêt pour cette pratique. Il faut le sollicité constamment pour qu'il se mette au travail. Selon ses dires, l'activité ne correspondrait pas à ses attentes. Jason B n'a pas identifié un métier ou une voie d'orientation qui l'intéresserait pour le moment. Passionné par les machines mécaniques (débroussailleuses, camion,  tondeuse...), dès qu'il en voit une son attention est retenue. Il a su me dire lors d'un échange qu'il souhaiterait passer la débroussailleuse  mais,  quand je lui ai demandé s’il aimerait en faire son métier, j'ai eu un vide  puis un "Je ne sais pas!".

  • JORDAN L, âgé de 17 ans et demi, il entame sa troisième année sur le groupe. C’est un jeune qui a des capacités pour le travail en espace vert mais qui ne sait pas s’il souhaite en faire son métier. Au moment de la mise en travail sous la serre c’est un jeune qui commence bien son travail mais au bout de quelques minutes, se lasse et tombe dans l’amusement avec ses autres camarades. Lors d’un entretien individuel avec lui, il m’a confié qu’il avait marre de tout le temps faire la même chose et que l’activité en elle-même ne lui plaisait pas forcément. Il s’intéresse plus au métier de peintre en bâtiment.

  • AUBERT G, âgé de 15 ans, il entame sa première année au sein de l’atelier. C’est  un jeune qu’il faut constamment reprendre pour qu’il se mette au travail. Durant les temps du quotidien sous la serre, il est souvent dans l’observation en restant debout sans travailler. C’est un jeune à qui l’on donne moins de travail par rapport aux autres (cela est dû à son profil psychiatrique et son traitement qu’il prend en lien avec ses crises de colère dont il est sujet), pourtant il lui est difficile de les réaliser avec motivation et jusqu’à la fin. C’est un jeune renfermé dans sa bulle et qui a du mal à se positionner, pour exemple, à la simple question « veux tu un morceau de galette ? », il nous répondra « je ne sais pas ». il sera donc encore plus difficile pour ce jeune de faire émerger un choix d’orientation professionnelle ou un choix de stage.
  • BACCHUS O, âgé de 18 ans, c’est un jeune qui était parmi les effectifs de l’atelier depuis l’année dernière mais qui a fait son retour depuis novembre 2015. Ce jeune est catégorique, l’atelier horticole ne lui plaît pas. Il ne s’investit pas dans les tâches qui lui sont demandés d’accomplir, il reste toujours en retrait et regarde les autres travailler. Lorsqu’il tente de se  mettre au travail, cela dure cinq minutes, ensuite ce jeune reste dans une position d’observation. Il arrive tout de même à se positionner quant à une future orientation professionnelle mais celle-ci reste relativement difficile à atteindre (orpailleur).

Dans les échanges que j 'ai pu avoir avec eux, je me suis rendu compte que les activités horticoles ne répondaient pas forcement à leurs attentes: "Moi je n'aime pas l'horticulture", "Moi je veux travailler avec des enfants", "Moi je veux être peintre", "Ce n'est pas moi qui ai choisi...."," c'est fatiguant de rester sous la serre...". Ces propos se vérifiaient par  une attitude nonchalante lors des activités et pouvaient laisser place à des moments de tension voire des échanges très virulents entre eux et aussi envers les adultes : "laisse moi, tu n es pas mon père", "je n'ai pas envie de faire ça"... je me rendais compte que ces comportements ne favorisaient pas l’apprentissage professionnel chez les jeunes et mettaient en évidence leur manque de motivation pour l’atelier horticulture.        

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