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L’hypermarché, enfer ou paradis ?

Guide pratique : L’hypermarché, enfer ou paradis ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2020  •  Guide pratique  •  870 Mots (4 Pages)  •  833 Vues

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Sujet dissertation « L’hypermarché, enfer ou paradis ? »

Discuter cette affirmation en nous appuyant sur l’œuvre de Annie Ernaux :

« Regarde les lumières mon amour ».

Le paradis ou jardin d'Éden représente souvent le lieu final où les humains seront récompensés de leur bon comportement. L'Enfer, du latin infernus (« qui est en dessous »), est, selon de nombreuses religions, un état de souffrance extrême. Le sujet nous pose la question suivante : « L’hypermarché, enfer ou paradis ?.

Il nous interroge, ainsi sur la représentation de l’hypermarché, et ce qu’il a d’enchanteur, d’édénique ou contraire d’abîme terrifiant. Cette interpellation nous amène à réfléchir sur ces deux notions. Nous verrons dans un premier temps, à travers l’essai d’Annie Ernaux « Regardes les lumières mon amour », comment l’hypermarché, peut ressembler à une « terre promise », idéalisée. Dans un second temps, une souffrance continuelle.

L’hypermarché est un lieu paradisiaque, il est un lieu de contact et de rencontres. Ainsi, p59, nous avons aussi bien « La jeune femme qui est devant moi, avec une petite fille en poussette », qu’un peu plus loin « un très vieil homme plié en deux ». Il permet le mélange des générations, comme rarement ailleurs dans la société contemporaine. Il y a des échanges entre les enfants, les mères de famille, p70 l229 « Dans la file d’attente de la caisse, une femme accompagnée de deux enfants en reconnaît une autre (…) les quatre enfants s’amusent ensemble, les mères bavardent, évoquent le Nouvel An chinois ». L’hypermarché est un lieu de flânerie, Annie Ernaux évoque même « une distraction pure » (p65, 194), où « des jeunes qui y flânent sans autre but qu’un paquet de chips, des mères venues en bus passer l’après-midi (…), de tous ceux qui y viennent, comme autrefois en ville, faire un tour ».

L’hypermarché, c’est aussi un lieu d’abondance. P48, l391 à 394 : « On parle constamment des courses du week-end en termes de « corvée », (…), On peut considérer qu’il s’agit de la rançon de la prospérité, d’un travail issu de l’abondance ». Il est l’accomplissement d’un mérite issu du travail, la récompense. Il y a une multiplication de produits, rayons en tout genre, qui permettent à chacun de satisfaire ses désirs, en termes de consommation, ou même de fantasmes. Certains rayons vendent du rêve : p41, l216 à 220 « La parapharmacie occasionne de longues stations. Les gens tombent en méditation devant les produits pour trouver la ligne, le transit, le sommeil (..). Ce sont les rayons du rêve et du désir, de l’espérance ». Certains rayons évoquent la nostalgie de l’enfance, p41, l223 à 225, « Bien que je n’aie aucun projet d’achat, les jouets exercent sur moi une attraction (…) la même qui a conduit trois jeunes (..) à se promener dans le rayon. Ils se mettent à évoquer leurs souvenirs avec fièvre (…) Ils ont l’ai heureux, adorablement puéril ». L’hypermarché vend ainsi du rêve, la promesse de pouvoir satisfaire ses désirs matériels, et immatériels, mais aussi la possibilité de ne jamais être seul, de pouvoir flâner et se divertir.

Cette promesse de bonheur est illusoire.

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