LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Qu'est ce que prendre conscience?

Dissertation : Qu'est ce que prendre conscience?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2016  •  Dissertation  •  1 240 Mots (5 Pages)  •  6 391 Vues

Page 1 sur 5

                                Qu'est-ce que prendre conscience ?

        

        La conscience tire son origine d'un mot latin, conscientia qui signifie « accompagné de savoir », ce qui veut dire que lorsque qu'on pense ou qu'on agit on sait que l'on pense ou qu'on agit. Il faut quand même faire attention à ne pas confondre la conscience immédiate qui est une présence à soi qui accompagne ainsi les actes du sujet et la conscience réfléchie qui se sait conscience et se sait aussi bien sujet, qu'objet. Passer de l'une à l'autre se serait donc « prendre conscience ». La prise de conscience devient donc un acte primordial de la vie de tout les jours car cela nous permet de prendre du recul sur les événements que nous vivons. Cependant comment pouvons-nous prendre conscience de quelque chose dont on a pas encore conscience ? Ce qui veut dire qu'une ou plusieurs force agissent sur nos prise de conscience. En quoi peut-on dire que la prise de conscience ne relève pas seulement de la conscience elle même ? Pour répondre à cette question nous allons utiliser un plan dialectique où dans notre première partie nous essaierons de trouver une origine à la prise de conscience, dans la seconde nous montrerons les limites de la conscience et dans la troisième nous démontrerons la responsabilité de l'inconscience dans la prise de conscience.

        Tout d'abord nous sommes des êtres conscients ce qui veut dire qu'à certaines étapes de notre vie nous prenons conscience. Selon la docsa prendre conscience c'est se rendre compte, s'apercevoir, pourtant ce n'est pas que ça, prendre conscience c'est aussi prendre conscience de soi en tant que sujet, en tant que « moi ». Effectivement  me définir en tant que sujet c'est prendre conscience que j'en suis un, pour me définir en tant que tel je me dois d'obéir à trois règles qui sont celles de l'unicité, de l'unité et de l'ipséité ; la première me dit qu'un sujet est unique, la seconde qu'il est un et la dernière qu'il se reconnaît à travers le temps. Dès lors que j'ai pris cette conscience je peux m'ouvrir au monde, pour Husserl la conscience n'existe qu'en relation avec le monde et la structure de cette conscience est déterminé par le monde qui l'entoure. Pour Freud la prise de conscience n'a pas la même origine.

        En effet, Freud a fondé sa vision de la conscience sur la base topique du psychisme humain organisé autour de trois grands axes : l’inconscient, le pré-conscient et le conscient. Le conscient est la partie vigilante dont la manifestation est la prise de conscience, le pré-conscient est une partie accessible par le conscient et l'inconscient est une partie inaccessible et incontrôlable où sont cachés nos traumatismes. Par conséquent pour Freud nous ne sommes pas libre de prendre conscience et ne pouvons être responsable car c'est cette inconscient qui malgré nous nous régies, la prise de conscience est donc un phénomène naturellement déterminé . C'est en ce point que réside la limite de la prise de conscience par la seule conscience. La prise de conscience pourtant phénomène qui suggère une action consciente devient phénomène inconscient et incontrôlable.

        Ensuite, après avoir déterminé les origines de la prise de conscience nous en analyserons les limites. Ainsi, nous savons que la prise de conscience est un phénomène naturel déterminé par le monde chez Husserl ou déterminé par la structure de la pensée humaine chez Freud. Intéressons nous à ce dernier et à l'évolution de sa topique, à la fin de sa vie Freud a radicalement changé sa vision du fonctionnement de la conscience, l'inconscient n'est plus qu'une partie inaccessible et traumatisante mais devient un surmoi qui me censure, la conscience naît de cette relation entre le ça qui contient toutes les pulsions organiques, le moi qui trouve l’équilibre et le surmoi qui a intériorisé toutes les règles fondamentales de base de la société. Toutes infractions à ces règles ne peut plus être excusé par l'inconscient. Car même si il n'agit pas directement c'est le conscient qui renouvelle sans cesse ses règles et qui apporte de nouvelles prises de conscience, nous sommes donc responsables. Cependant, cette impression de maîtrise de son inconscient n'est qu'illusion car toutes les consciences intériorisés au cours de mon existence influenceront les nouvelles. Je ne suis toujours pas libre de prendre conscience. Mais quelles sont ces règles qui m'influencent, qui donnent à mon inconscient ce pouvoir de censure ? Ce sont les règles morales de notre société qui s'inscrivent indubitablement dans notre éducation.

...

Télécharger au format  txt (7.3 Kb)   pdf (63.8 Kb)   docx (10 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com