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Responsabilité sociale de l'entreprise

Étude de cas : Responsabilité sociale de l'entreprise. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Octobre 2013  •  Étude de cas  •  725 Mots (3 Pages)  •  865 Vues

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La responsabilité sociétale des entreprises ( RSE )

Introduction générale :

La « responsabilité » est un devoir de rendre des comptes sur ses actes et d’en assumer les conséquences. Elle implique donc une délibération préalable d’ordre moral ou politique pour définir ce devoir , et se traduit par une formalisation institutionnelle ( par exemple de type juridique ) dont le principe d’action conduit l’entité responsable à adopter une conduite conforme à la prescription normative de ce devoir. Les economistes se sont sentis d’abord un peu concernés par ce type d’enjeu et donc par la responsabilité sociétale d’entreprise ( RSE ) , voire réticents , compte tenu de la conception habituelle des frontières de leur science qui impose une théorie restrictive des institutions. Mais cette réticences s’efface si l’on ne limite pas l’analyse à des situations d’équilibre où seuls des problèmes de défaillances de marché pourraient apparaitre et où as la fonction politique elle-même serait subordonnée à un objectif utilitariste. De fait les analyses institutionnalistes se sont déjà largement saisies de cet objet

La définition même de la RSE est donc un premier enjeu pour l’économie, d’abord parce qu’il s’agit d’un acte normatif particulièrement fort que le scientifique – sauf à endosser un rôle d’acteur économique ou politique (expert, conseiller, militant…) – se doit d’expliciter. À ce stade, il peut choisir entre deux postures :

1) soit il caractérise lui-même le problème visé par « la RSE », assumant alors ex cathedra la fonction normative puisque un événement ne peut être qualifié de problème que par rapport à la question de référence que le chercheur s’est donnée.

Selon cette approche positiviste, dominante en économie depuis la révolution smithienne contre la pensée mercantiliste (Steiner, 1998), les problèmes visés par « la » RSE ont été définis classiquement comme des situations sous-optimales par rapport à un référentiel utilitariste (optimum de Pareto, équilibre de Nash, etc.), pour cause d’externalités ou d’asymétrie d’informations. En général, l’argumentaire renvoie à l’idée que tout événement affectant négativement le profit dégagé par l’entreprise pénalise l’investissement futur voire la pérennité de l’entreprise, et donc dégrade le bien-être général (composante considérée indispensable à un mode durable de développement). 2) soit il caractérise la classe de problèmes visés par « la RSE » à partir des acteurs sociaux instrumentalisant ce terme, fondement d’une économie politique du phénomène. Cette approche constructiviste nécessite d’abord une analyse de discours pour repérer les définitions agissantes dans les décisions économiques et spécifier leur contenu sémantique, puis une analyse économique des événements qui en découlent.

La dimension normative se situe alors plus en amont de la définition, au niveau du choix pluraliste d’endogénéiser dans l’analyse toutes les options mises en débat par les acteurs s’efforçant de définir le référentiel d’évaluation (ces efforts, s’ils atteignent un niveau suffisamment structuré, construisent alors un champ social).

Pour

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