Lecture psychanalytique "Le serpent blanc" Grimm

Pour ce travail de recherche personnel, j'ai choisi le conte "le serpent blanc", de Jacob et Wilhelm Grimm. C’est pour moi un conte où l’on trouve tous les différents stades du développement de l´individu jusqu’à l’âge adulte : l'évolution et construction du Surmoi en passant par le stade œdipien et le déclin du complexe d’Œdipe, la période de latence, l’intégration de l´inconscient dans la réalité pour accéder à l’âge adulte, et la fin de l´histoire qui marque le début de l’individuation.

Ainsi on peut diviser ce conte en trois phases clé. Je tiens à signaler que le nombre trois forme parti du sens du conte en raison de multiples analyses symboliques et psychanalytiques, soit les trois périodes de développement : Stade Œdipien, sur lequel on trouve aussi les trois stades ou formes du surmoi évolutif, oral-anal-phallique ; Période de Latence avec ses réminiscences du stade œdipien et le Stade Adulte. On trouve aussi trois épreuves de refoulement de l´inconscient : l´instinct, l’attention et les émotions ; Trois épreuves avec conscience du Moi : Acceptation du désir libidinal, vie en société et mémoire de l’intégration du ça. De même on voit les trois royaumes à traverser pour arriver à l’âge adulte symbolisant les rites de séparation, marginalisation, et agrégation ; Trois espaces symboliques de réflexion avec l’inconscient (ruisseaux, étang et mer) et trois espaces symboliques de réflexions avec le conscient (forêt, jardin et plage). Les personnages se succèdent en groupes de trois, les animaux qui épaulent la notion du ça, moi et surmoi. De trois rois (roi-père/roi-fourmi, roi-père de la princesse). Les éléments se représentent aussi en trois : Air, moineaux-canard-corbeaux, les pulsions inconscientes ; La terre, fourmis, le contact avec le monde matériel et la sensation et L’eau, poissons, émotion, affectivité. Et finalement tout notre conte part d´un situation triangulaire complexe : Complexe d´Œdipe (père, mère, enfant) évolution mystique (purgative, illuminative, unitive), phases de l´existence (apparition, évolution, transformation).

Sur cette base assez marquée par le chiffre trois on peut diviser et subdiviser le conte en 3 parties même si l’on conserve l´idée que les phases transitoires sont nécessaire au passage entre stades évolutifs.

1. STADE ŒDIPIEN

On commence l´histoire avec un roi très sage à qui on ne pouvait rien lui cacher. Son serviteur ne sachant plus résister à sa curiosité un jour amena à sa chambrette le plat avec couvercle que le roi mange seul tous les jours et que le valet lui-même ignorait ce qu'il contenait. Il trouve un serpent blanc qu’il mange et lui donne la faculté de comprendre le langage des animaux.

Le roi incarne la notion du Surmoi et aussi du père, l´être puissant castrateur, aussi traduit comme la censure du Moi. Le servant, le Moi au service du Surmoi, est un enfant qui refoule ses pulsions libidinales, l’enfant est totalement inconscient en correspondance avec son stade narcissique jusqu’au moment où dans sa chambrette symbolisant le lieu intime du moi aussi que la masturbation, il découvre la libido au travers du serpent blanc, symbole de la sexualité positive et qui nous situe dans le stade phallique ainsi que dans l´abstraction de quelque chose d’incompressible, il eut envie d'y goûter et d´accepter ses pulsions. Porta à sa bouche, stade oral et principe du plaisir et touche avec sa langue. L´amenant à la connaissance de la langue donc de la capacité de jugement.

Au même moment où l´enfant accepte ses pulsions, la reine/mère, perd sa vague d´or, le symbole de l’attachement. Le roi/père/surmoi oblige son servant/enfant à retrouver la vague. Le conflit d´Œdipe est implanté, le père veut rétablir l´ordre et exige que l´enfant dépasse l´attachement avec sa mère. L´enfant avec sa nouvelle capacité de jugement, écoute un canard, au bord d´un ruisseau symbole de l’activité de l’inconscient, et trouve la vague à l´intérieur.

"Saigne ce canard, il est déjà bien assez gras." - "D'accord," répondit le cuisinier en le soupesant. "Il n'a pas été fainéant et il s'est bien nourri ; il devait depuis longtemps s'attendre à ce qu'on le mette dans le four." Il le saigna et trouva, en le vidant, la bague de la reine. Le valet put ainsi facilement prouver son innocence au roi.

On voit le stade anal-sadique et le sacrifice, la valeur d´un crime responsable par la connaissance de l´abandon intérieur accepter la mort intérieure. Il a compris que son objet de désir, sa mère ne lui appartient pas et rend à son père son statut. Le roi/surmoi/père lui accorde une faveur et la plus haute fonction honorifique. Le Moi surmonte les causes de son infériorité et le changement de la rivalité père/enfant se transforme en besoin de ressemblance. C´est la résolution du complexe Œdipien. Là où le Moi embrasse le Surmoi. On peut maintenant aborder l´étape transitoire où le stade œdipien et la phase de latence se retrouvent.

2.1 DECLIN DU STADE OEDIPIEN – PERIODE DE LATENCE

L´enfant/moi, commence sa quête initiatique à dos de cheval, symbole du psychisme inconscient et de l’impétuosité du désir. La période de confrontation à l'inconscient et refoulement commence : la première épreuve qu’il trouve est aux bord d´un étang où trois poissons sont en train de suffoquer. Les poissons seront des parts de l´inconscient et symbolisent la naissance et l´instinct du premier souffle. Le moi veux suffoquer le ça, l´inconscient. L´être déborde de lui-même. L´enfant/moi descend du cheval c’est à dire qu’il descend de son désir impétueux et intériorise que ses parties de l´inconscient sont nécessaires pour construire une conscience pleine. Il libère les poissons de leur souffrance, de l´angoisse de castration, en les rejetant dans l´eau. Avec cette première action commence l’âge chevaleresque ou le but hédonique primitif de plaire et faire plaisir pour aider à adopter le Surmoi et la confiance en soi. Notre personnage, de valet se transforme en chevalier. Il continua à galoper, ses pulsions continuent de le mener vers la recherche de la sublimation et cette fois sur le sable (la terre) trouve sa deuxième épreuve avec le roi des fourmis. Ce Roi/Surmoi représente le conscient de la symbologie des fourmis, l´insignifiance, le petit, le naturel, l´instinct mais aussi la force de ces petites choses qui forment la vie sociale, l´ordre et la constance et comme avec des choses insignifiantes on peut accomplir de grandes choses. Le roi/surmoi des fourmis se lamenta:

"Oh, si les gens voulaient faire

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