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La forêt dissertation

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Par   •  27 Octobre 2021  •  Dissertation  •  2 803 Mots (12 Pages)  •  2 141 Vues

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 La Forêt

La foret se définit en général comme un espace géographique assez étendu, couverte par des arbres. Les forets sont des milieux de vie et de ressources exploités par les humains.La forêt n'est jamais neutre pour les hommes qui la côtoient. Elle est tantôt leur alliée, tantôt leur adversaire.  Dès l'apparition de l'agriculture, au néolithique, la forêt devient une concurrente pour l'occupation du terrain, et les défrichements commencent.  L'action de l'Homme dans plusieurs régions de la planète conduit à une destruction ou une surexploitation des forêts au profit de l'étalement urbain. Cela engendre une importante déforestation qui concerne surtout actuellement les forêts tropicales et dans une moindre mesure la taiga puisque celle ci peut prendre des formes diverses. La moitié des forêts de la planète a été détruite au cours du xxe siècle. Il n'y a pas de gouvernance mondiale des forêts, ni de convention internationale, mais l'ONU a mis en place un forum des nations unies sur les forets. 

Étymologie :Issu du latin, du mot foresta « dehors, extérieur » il représente les espaces sauvegardés de la présence de l'homme, de la civilisation. Le terme forestis désigne au Moyen age un espace à part, réservé à la jouissance du roi.

Elle remplit 3 fonctions ; économique/écologique/sociale :

« Partout où les arbres ont disparu, l’homme a été puni de son imprévoyance » Chateaubriand. Écologique : la foret est une ressource (oxyygène),réservoir biodiversité diverse, de climats également, rempart contre les catastrophes naturelles comme les inondations ou les phénomènes d'érosion, utilité écopaysagère. Économique, puisque s'y développe un emploi forestier, tourisme et des loisirs, que ses ressources peuvent être exploitées, c'est d'ailleurs cette surexploitation qui la met en danger. Sociale : patrimoine la forêt est restée présente dans de nombreux contes, mythes et légendes, dans presque toutes les civilisations.

La valeur spirituelle et culturelle de la forêt réelle ou mythique n’est pas contestée. On continue de comparer les œuvres architecturales humaines aux arbres majestueux ; l'homme tente perpétuellement de dépasser le travail de la nature.Dans certaines cultures comme au Japon la forêt est sacrée. L'arbre de vie est omniprésent dans les mythes fondateurs des pays forestiers, mais aussi des pays déforestés, avec un arbre de la connaissance à connotation ambiguë dans la Bible.La forêt est souvent symboliquement interprétée comme reliant ciel et terre, par les branches, les troncs et ses racines. Elle est à la fois terrifiante et fascinante pour les hommes, ce qui explique cet ancrage fort dans les mémoires.

Face à la diversité de ses fonctions, on peut se demander quelles représentations l'image de la foret véhicule dans nos esprits contemporains ? Elle apparaît dans un premier temps comme un espace inconnu et donc dangereux. Mais elle peut aussi faire figure d'ailleurs , un ailleurs qui inspire et protège. Enfin, la foret par sa signification singulière peut être un chemin vers la connaissance.

1/ La foret, un espace inconnu et dangereux

A°Un lieu sombre et inconnu

 Le poète Paul Valery évoque dans ses œuvres la foret comme « Un manteau de silence, d’horreur, de crainte, sur les épaules. » .Ainsi la forêt nous apparait comme la contrée privilégiée du mystère, de cet inquiétant « qui provoque aussi bien la terreur panique, la véritable angoisse, que la crainte respectueuse, recueillie, équilibrée, secrète » (Heidegger). Le fait que cet espace reste en dehors de la portée des humains, de leur contrôle succite la peur et l'inquiétude. Aller dans un endroit hors de contrôle c'est prendre des risques, ne pas savoir ce qu'on va trouver. La composition de la foret, les arbres qui masquent la lumière , fait surgir dans l'imaginaire populaire l'idée d'un espace obscur, sombre qui n'évoque rien de bon. Cette peur de l'inconnu, est à l'origine du D de nombreux mythes et légendes menaçants, pour garder les hommes éloignés des forets. Cette peur irrationnelle est donc expliqué par le surnaturel(association ancrée dans les esprits des jeunes surtout).
La forêt est souvent ressentie comme un univers sombre, abritant des animaux sauvages, comme le loup du petit Chaperon rouge ou la célèbre bête du Gévaudan, terrible loup qui dévora tant d’imprudents s’aventurant dans la forêt. Donc, un lieu qui fait peur, redouté. Pendant longtemps, la forêt était également le refuge des bandits qui attaquaient les convois ou les diligences, comme on peut le voir dans de nombreux films de cape et d’épée. Les massifs forestiers ont aussi abrité les maquisards pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment dans le Vercors ou sur le plateau des Glières, lieux de terribles combats entre la Résistance et les troupes allemandes du Reich nazi. Ce fut le cas également en Italie, dans le Piémont, où les résistants italiens luttèrent âprement contre l’armée de Mussolini au prix de nombreux morts ou de prisonniers. Un lieu du secret, propice à la conspiration.Très tôt dans l’histoire, la forêt a suscité un imaginaire abondant précisément en raison de sa forme paysagère, faite du rassemblement d’arbres plus ou moins ouvert à la progression du marcheur, avec ou sans fourrés, souvent sombre, vallonné ou non, extrêmement varié en tout cas. Elle est investie de nombreuses croyances, parfois lieu de regroupement de créatures imaginaires comme les elfes ; à l’époque gauloise, la forêt était aussi le lieu des rassemblements des druides qui se consacraient à des rites religieux avec le gui sacré recueilli de préférence sur les branches d’un chêne. Certains lieux de la forêt étaient sacralisés, comme les sources ou les temples, selon les modes de construction. La sacralité induit donc un certain éloignement de l'H, un lieu intouchable.

B°Propice à la perte de l'esprit

C'est aussi un espace loin de la civilisation, donc hors de portée des lois, de l'ordre, des règles ; sauvage qui peut faire ressurgir les pulsions irrationnelles des hommes et les perdre dans tout les sens du terme. Flaubert utilise son image dans l’Éducation Sentimentale, avec la foret de Fontainebleau pour illustrer Frédéric qui cède à ses pulsions sexuelles avec Rosanette.

Il faut comprendre que, dans la forêt « obscure », il n’y a plus du tout de voie droite, plus du tout de chemin conduisant vers un but, et en conséquence plus de règle à suivre ni non plus de perspective de salut. En conséquence, c’est par excellence, indépendamment des dangers matériels auxquels elle fournit un cadre privilégié, un lieu de désordre, de déraison et de désorientation ; on y erre sans fin, et l’erreur a toutes les chances d’y régner sans partage. Ce n’est pas un hasard si Dante a placé dans cette forêt, on n’ose dire en son centre, car elle n’a au point de vue de celui qui est perdu ni centre ni périphérie, l’entrée de l’Enfer où sont réunis tous les damnés, qui tournent indéfiniment dans ses cercles sans trouver le moyen d’en sortir. Le seul moyen d’échapper à ce piège serait d’avoir sur le territoire où son mécanisme se referme une vue surplombante qui permettrait d’en démonter les agencements : mais c’est précisément ce qui est impossible ; sitôt entré dans la forêt, on est comme plaqué au sol, et rendu incapable de porter le regard au loin, donc de considérer dans l’ensemble de ses implications le problème auquel on est confronté, ce qui serait la condition pour le résoudre. Dans un tel contexte, se perdre n’est pas seulement un accident relatif à des circonstances, auquel il serait possible de remédier en prenant en compte ce qui détermine en particulier ces circonstances : mais c’est une expérience radicale qui, négativement, donne accès à une espèce de transcendance ou d’inconditionné. On pourrait dire de la forêt vue sous cet angle qu’elle est une image du mal radical. 

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