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Etude de document Merleaut Ponty, phénoménologie

Commentaire de texte : Etude de document Merleaut Ponty, phénoménologie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  2 064 Mots (9 Pages)  •  1 051 Vues

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Barbey Julie TS1               Commentaire de texte

Le sens d'un cours d'eau, ce mot ne veut rien dire si je ne suppose pas un sujet qui regarde d'un certain lieu vers un autre. Dans le monde en soi, toutes les directions comme tous les mouvements sont relatifs, ce qui revient à dire qu'il n'y en a pas. Il n'y aurait pas de mouvement effectif et je n'aurais pas la notion du mouvement si, dans la perception, je ne laissais la terre, comme « sol » de tous les repos et de tous les mouvements en deçà du mouvement et du repos, parce que je l'habite, et de même il n'y aurait pas de direction sans un être qui habite le monde et qui, par son regard, y trace la première direction-repère. Pareillement le sens d'une étoffe ne s'entend que pour un sujet qui peut aborder l'objet d'un côté ou de l'autre, et c'est par mon surgissement dans le monde que l'étoffe a un sens. De même encore, le sens d'une phrase, c'est son propos ou son intention, ce qui suppose encore un point de départ et un point d'arrivée, une visée, un point de vue. De même, enfin, le sens de la vue c'est une certaine préparation à la logique et au monde des couleurs. Sous toutes les acceptions du mot sens, nous retrouvons la même notion fondamentale d'un être orienté ou polarisé vers ce qu'il n'est pas. Et nous sommes ainsi toujours amenés à une conception du sujet comme ek-stase et à un rapport de transcendance active entre le sujet et le monde

Commentaire :

Dans cet extrait de son œuvre Phénoménologie de la perception, Maurice merleau Ponty,

examine le problème suivant : Le sens peut-il émerger du monde en soi ? Maurice Merleau

Ponty explique, en utilisant des analogies basées sur la géométrie, comment la notion de

sens peut émerger de l’interaction du sujet avec le monde en soi. Il s’agira dans un premier

temps de commenter les divers exemples de Merleau Ponty puis d’en un second temps à

travers ses points faible d’en exposer une critique.

Maurice Merleau Ponty défend la thèse comme quoi le monde en soi n’aurait pas de sens

mais que c’est l’homme qui, en faisant son apparition dans le monde, crée des sens :

directionnels, olfactifs, significatifs... En effet tout au long de son texte Merleau Ponty nous

évoque les différentes « acceptations du mot sens ».                                                                                                                                                              La première idée qu’il évoque est celle de la direction, avec l’image d’un « cours d’eau », (l1),

« le sens d’un cours d’eau ce mot ne veut rien dire ». Pour Ponty, cette phrase ne signifie pas

que le sens d’un cours d’eau n’a aucune signification mais que pour qu’un cours d’eau ai une

direction il faut qu’il y ai un sujet qui soit situé à un endroit précis, qu’il regarde ce cours

 d’eau et que sa conscience y donne une direction. En effet tous mouvements est relatif. En

 physique, selon le référentiel choisi, on peut observer différentes trajectoires d’un astre ou

d’un objet plus généralement. Un marcheur qui avance ne place pas son référentiel sur lui-

même sinon cela serait le sol qui reculerait, il se place sur le référentiel terrestre. C’est ce que

Merleau Ponty décrit de la ligne 4 à 7 : « si je ne laissais la terre comme « sol » de tous les

repos et les mouvements…Parce-que « je l’habite » le référentiel est le sol, la terre. L’homme

a besoin de repère pour se situer et créer des mouvements, le repère est donc la somme de

toutes les choses constantes emmagasiné depuis la naissance. L’homme ne donne du

mouvement à des phénomènes perçus que parce-qu’il est basé sur des perceptions déjà

vécu.

Le deuxième exemple que nous donne Maurice Merleau Ponty est basé sur le même type

d’analogie : entre le sens en géométrie et le sens du point de vue sémantique, : cela fait sens

au sujet qu’une étoffe ai un sens. En effet, dans ce paragraphe, une étoffe peut être portée

par le sujet « à l’endroit » ou « à l’envers » qui sont deux possibilités attendues et « re »

connues, c’est-à-dire deux possibilités repérables dans un référentiel de sens déjà construit

par le sujet. Une habitude c’est ce que l’on « re » connait et ce que l’on reconnait c’est ce

que l’on repositionne dans un repère déjà connu. Le sens émerge de l’habitude, de l’attendu,

du déjà-vu.

« De même encore », Merleau Ponty réutilise dans le troisième exemple le même type

d’analogie géométrique : Il assimile « le propos » à « un point de départ », « l’intention » à

« une visé » ou au « point de vue ». Les notions de point de départ et de point de vue sont

positionnables dans un repère géométrique comme le propos et l’intention prennent sens

car ils sont aussi « positionnables » dans un référentiel commun entre le sujet et lui-même

ou entre le sujet et d’autres sujets partageant le même référentiel de sens.

Un dernier exemple est donné, en utilisant la vision qui va ordonner le monde externe entre

 autres sous formes de couleurs et donc autre travers cet ordre y associer une logique. Cela

permet donc de mettre de l’ordre en percevant des règles donc de pouvoir exercer à travers

ces règles une logique de l’attendu. Toutes les informations retenue grâce à la vue nous permette

d’atteindre une certaine logique qui, quand j’ouvre les yeux me permet de me repérer.

L’ordre est structurant et ce qui est structurant donne un sens. L’ordre acquis au cours de la

perception est ce qui informe le sujet, qui lui donne une forme intérieure. Ce qui n’a pas de

forme est chaotique et donc n’a pas de sens, ce qui a une forme a été structuré à l’aide mes

sens et de ma perception. Notre expérience visuelle nous permet de dégager des règles dans

ce qui est perçu donc une logique dans notre expérience. De cette logique nait le sens. Les

gens prit dans une avalanche sont dénués de repères car ils subissent la pression de la neige

...

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