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Le développement Psychoaffectif De L'enfant

Mémoire : Le développement Psychoaffectif De L'enfant. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  4 Novembre 2011  •  2 129 Mots (9 Pages)  •  7 307 Vues

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I. Introduction :

La psychologie du développement est l'étude des changements dans le fonctionnement psychologique (fonctions cognitives, affectives et sociales) de l'individu au cours de sa vie. Elle vise à cerner les modes de fonctionnement de l'individu et les processus de transformation de ce fonctionnement durant les différentes périodes de sa vie. Elle englobe en fait ces deux champs d'études originelles, soit la psychologie de l'enfant et la psychologie génétique. En effet, la psychologie génétique a été remplacée par la psychologie du développement pour éviter l'équivoque du terme génétique, entre la genèse comme processus de croissance de l'individu, et l'unité matérielle de transmission biologique. Nous allons axer notre dossier, sur le développement affectif et social du jeune enfant.

A la fin du XVIIIe siècle apparaît la psychologie de l’enfant portant sur l’activité de enfant, sur les différences, sur les compétences, sur la dépendance. L’enfant est lié à son environnement.

Le terme « affectivité » a une double signification selon Piéron : c’est « la capacité individuelle à éprouver des sentiments ou des émotions » et « la réaction émotive généralisée ayant des effets définis sur le corps et l’esprit » (1973).

Nous préférons la définition de Harlow (1974) qui désigne par ce terme un ensemble de comportements permettant les rapports sociaux individuels intimes qui tient entre eux les membres d’une espèce. Cette définition de l’affectivité a le mérite de se rapprocher de celle de la socialisation, terme polysémique qu’il convient de distinguer de celui d’affectivité.

C’est plutôt cette seconde conception que nous privilégierons, étant donné l’âge de développement étudié, même si l’apprentissage des normes et des rôles commence très précocement. Très tôt, l’enfant est confronté aux interdits, aux valeurs de son groupe. Dès la naissance débute l’apprentissage des instruments de la culture à laquelle il appartient ; langage, systèmes de valeurs, utilisation d’objets. Le développement des relations sociales lui-même est fortement dépendant du cadre culturel dans lequel il est amené à se construire.

En se dégageant de la philosophie et de la physiologie, la psychologie de l’enfant est devenue au XXè siècle, une discipline autonome. Mais on ne peut véritablement comprendre la psychologie de l’enfant contemporaine que si l’on prend en compte l’évolution de la société qui accorde une importance de plus en plus grande aux enfants.

A. TROIS THEORIES DE REFERENCE EN PSYCHOLOGIE DE L’ENFANT :

1. La théorie piagétienne

Psychologue et épistémologue suisse. (Neuchâtel 1896- Genève 1980). Il a particulièrement étudié le développement de l’intelligence chez l’enfant.

La théorie du développement de l’intelligence chez les enfants a suscité de nombreux travaux de la part de psychologues et de chercheurs spécialisés dans le développement.

Parmi ceux-ci, J.Piaget a été le précurseur. Il a plus particulièrement travaillé sur le fonctionnement cognitif de l’enfant et les étapes de son développement.

Celui-ci a surtout fait des recherches et publié des ouvrages sur tout ce qui concerne la conservation, la classification et la sériation des enfants.

Les concepts de base

Ce que Piaget cherche à comprendre, ce sont les sources et les mécanismes du progrès, qu’il s’agisse de l’adaptation biologique ou de la connaissance, la source doit en être recherchée dans l’action que le sujet exerce sur le monde : un processus dit qu’équilibration assure à la fois le progrès et la stabilité.

2. La théorie wallonienne

Pour Henri Wallon, l’objet de la psychologie, c’est de faire connaître l’identité de l’homme sous ses différents aspects. Il a organisé ses observations en présentant le développement de la personnalité de l'enfant comme une succession de stades. Certains de ces stades sont marqués par la prédominance de l'affectivité sur l'intelligence alors que d'autres apparaissent plutôt caractérisés par la primauté de l'intelligence sur l'affectivité. C'est dans cette succession discontinue et concurrentielle entre la prédominance de l'intelligence et de l'affectivité que s'élabore la personnalité de l'enfant. Ainsi, Wallon articulera au cœur d'un modèle dialectique des notions telles que l'émotion, les attitudes, les liens à l'autre. Sa conception des stades verra apparaître l'idée que la régression y est possible, contrairement au modèle de Piaget.

Les stades de développement :

Le stade impulsif (de 0 à 3 mois). Ce qui domine dans la vie infantile ce sont les sensations internes et les facteurs affectifs entretenus avec l'entourage. Sur le plan moteur cette période est caractérisée par la faible maîtrise motrice et donc un désordre gestuel. C'est la qualité des réponses de l'entourage du nourrisson qui vont lui permettre de passer du désordre gestuel à des émotions différenciées.

Le stade émotionnel (de 3 mois à 1 an). Emergence d'un commencement de reconnaissance de soi au travers du regard des autres. Apparition de 4 émotions: la joie, le chagrin, la colère et la douleur.

Le stade sensori-moteur et projectif (de 1 à 3 ans). Ce qui prédomine alors pour l'enfant c'est l'influence du monde extérieur. L'intégration de cette influence externe va favoriser l'éveil de deux types d'intelligence : l'une pratique (par la manipulation des objets et du corps propre), l'autre « discursive » par l'imitation et l'appropriation du langage.

Le stade du personnalisme (3 à 6 ans) est caractérisé par une prédominance, à nouveau, des fonctions affectives sur l'intelligence. Vers 3 ans l'enfant tend à s'opposer à l'adulte dans une sorte de crise négativiste mais cette attitude est bientôt suivie d'une période d'imitation motrice et sociale. L'enfant exprime ainsi l'ambivalence qui le lie au modèle prestigieux que représente pour lui l'adulte.

Le stade catégoriel (6 à 11 ans). Ici, ce sont les facultés intellectuelles qui semblent prendre le pas sur l'affectif. Pendant sa scolarité l'enfant acquiert des capacités de mémoire volontaire et d'attention.

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