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Enseigner L'oral Aux Petits

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Par   •  12 Février 2012  •  2 302 Mots (10 Pages)  •  1 318 Vues

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Enseigner l’oral aux petits

L’enseignement de l’oral est une préoccupation de plus en plus importante chez les enseignants du primaire et du secondaire. Actuellement, plus que jamais, ces derniers ont besoins de stratégies d’enseignement et d’apprentissage de l’oral. Plusieurs se questionnent sur leur enseignement. Dire quoi faire et quoi ne pas faire est-il suffisamment ? Peut-on réellement enseigner l’oral ? Qu’est-ce qui peut être enseigné ? Comment enseigner l’oral aux petits ?

Voilà quelques questions auxquelles nous essaierons de répondre.

Dans une communication, la compréhension et la production orales sont indissociables. Il faut travailler sur 3 axes : sur la compréhension, sur la production et sur l’interaction.

L’école est le théâtre d’activités de compréhension de l’oral très diverses. Les enfants sont appelés à écouter des textes variés comme des questions, des histoires.

Premièrement, on définit la compréhension de l’oral comme un processus actif par lequel l’enfant s’efforce de construire une signification à partir d’une série de sons produits par un interlocuteur dans un but donné. Dans le présent cadre de référence, l’écoute implique toujours une compréhension : il s’agit de comprendre le message d’un interlocuteur et d’y donner une suite aussi adaptée que nécessaire. Apprendre à écouter c’est le premier travail avec les élèves. On apprend à écouter pour mémoriser, pour comprendre, pour agir, pour exécuter quelque chose.

Pour écouter avec une bonne compréhension, l’enfant d’élémentaire doit faire appel à de nombreuses compétences élémentaires, comme un vocabulaire suffisant ou la capacité d’analyser et de segmenter le message parlé, de rattacher le message à sa connaissance pertinente du monde qui l’entoure.

Le but du travail en école élémentaire n’est pas de travailler séparément ces aspects spécifiques et ces aptitudes individuelles ; il est préférable de travailler à partir de situations de communication où l’on parle à l’enfant de choses qui l’intéressent.

Deuxièmement, lorsqu’on enseigne l’oral, on répète, on reformule, on associe des gestes, des démonstrations. On fait reformuler, expliciter. Il faut bien distinguer entre raconter et lire : lorsqu’on raconte on est dans le langage oral qui s’adapte aux interlocuteurs (les yeux dans les yeux des enfants), lorsqu’on lit on est dans le respect du texte (les yeux sont sur le texte). On doit anticiper, rapprocher, revenir en arrière.

L’enseignant doit particulièrement veiller à la qualité et à la quantité de messages communiqués à l’enfant. Les petits peuvent construire leurs compétences de compréhension de l’oral s’ils sont baignés dans une ambiance linguistique riche, variée, intéressante et compréhensible. En ce qui concerne l’évaluation, l’enseignant doit varier les formes de vérification de la compréhension : ne pas rester sur Qui ?, Quelles couleurs ?... c'est-à-dire il faut donner des détails. Comprendre un texte c’est travailler sur de l’implicite. Ce travail à l’oral est indispensable à l’école élémentaire pour construire des matrices dont ils se resserviront plus tard, seuls face à des textes.

Ensuite, des leurs plus jeune âge, les enfants développent la production orale dans le cadre d’une interaction, dans les conversations avec les autres, non seulement en écoutant, mais aussi en parlant. Cette participation à l’interaction est indispensable au développement des compétences orales, qui est un des objets essentiels de l’éducation maternelle et préscolaire. En plus de savoir comprendre la langue de scolarisation, les enfants doivent savoir s’exprimer de façon compréhensible : dans le cadre d’une interaction, ils doivent être capables de répondre à une question, de produire de leur propre initiative des éléments pour la conversation, de demander des explications ; ils doivent être capables de réagir aux messages des autres. Dans la conversation, les enfants doivent pouvoir exprimer clairement leurs pensées à différents types de personnes (copains, adultes, connus, inconnus). Ces pensées vont au-delà des nécessités quotidiennes directes, telles que les salutations, la demande d’aide et des remerciements, mais doivent s’étendre à des échanges d’information au niveau des expériences et des avis personnels.

Pour le développement de leurs compétences orales, il est important que les apprenants d’élémentaire aient beaucoup d’occasions de s’exprimer. Tout au début, il ne faut pas cependant les obliger à s’exprimer. On sait que les apprenants d’une langue étrangère peuvent connaître une période de latence ou leurs facultés de réception sans que cela ne se transparaisse directement dans leur langage. Il faut, donc, laisser du temps à l’enfant ; un enfant de primaire ne doit pas être forcé, mais peut-être stimulé. Mais un enfant qui se limite à écouter et saisit rarement l’occasion de parler apprend moins vite. Il faut offrir aux enfants de nombreuses occasions de prendre la parole dans diverses situations. Les enfants développent en effet leurs compétences linguistiques en apprenant de leurs erreurs, quand ils utilisent la langue dans toutes sortes d’activités. La compréhension de l’oral, permet aux enfants d’élaborer des hypothèses sur la langue à apprendre en se fondant sur ce qu’ils entendent. En parlant, suscite à son tour des messages qui sont adaptés à ses nouvelles aptitudes. L’enseignant doit jouer sur les situations, les enjeux, le guidage. Par exemple sur le rappel d’une histoire, une reformulation d’histoire, les objectifs seront différents pour les enfants : pour certains, les plus avancés on pourra aller jusque vers la dictée à l’adulte pour reconstruire l’histoire, tandis que pour certains on restera à l’oral dans une reformulation, une théâtralisation avec manipulation de figurines.

Tout comme les autres aptitudes, le développement sera meilleur si la pratique associée à ce qui motive les enfants, et si elle s’inscrit dans un environnement rassurant et positif où le petit peut et ose parler. Il faut travailler le langage sur des jeux connus, des textes connus, compris, des situations de découverte du monde connues… Dans ce climat, il faut veiller à donner à l’enfant le sentiment qu’il est utile d’écouter les messages des autres.

En outre, exploiter un document oral qu’il soit authentique, didactisé ou fabriqué passe surtout par trois phases : la pré-écoute, l’écoute et la post-écoute. L’objectif de cette division en trois temps est de faciliter l’accès au sens, de faciliter

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