LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Peut-on considérer la Cyberguerre comme un nouveau type de guerre ?

Dissertation : Peut-on considérer la Cyberguerre comme un nouveau type de guerre ?. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  21 Juin 2025  •  Dissertation  •  782 Mots (4 Pages)  •  15 Vues

Page 1 sur 4

Introduction

Amorce

En avril 2007, l’Estonie, pays ultra‑connecté, voit ses services bancaires, médiatiques et administratifs paralysés pendant plusieurs jours par une série d’attaques informatiques massives : aucune balle n’est tirée, et pourtant tout un État bascule dans la crise.

Définitions des termes

La cyberguerre regroupe l’ensemble des opérations offensives et défensives menées via le cyberespace – cet univers immatériel formé de trois couches (matérielle : câbles, data centers ; logicielle : systèmes et applications ; informationnelle : données) – afin d’atteindre des objectifs politiques, stratégiques ou économiques.

La guerre, selon la définition classique, est un conflit armé opposant surtout des États ou des coalitions, reposant sur l’usage de la violence physique pour contraindre l’adversaire et atteindre des fins politiques.

Problématique

Dès lors, la question se pose : la cyberguerre constitue‑t‑elle un simple prolongement des logiques de la guerre traditionnelle adaptées à un nouveau théâtre, ou bien s’affirme‑t‑elle comme un véritable type de guerre aux méthodes et enjeux spécifiquement numériques ?

I. Un théâtre d’opérations inédit : spécificités de la cyberguerre

Commençons par situer le champ d’affrontement. Contrairement aux guerres classiques où des soldats se déplacent, la cyberguerre se joue dans le cyberespace, un terrain sans frontières clairement définies. Ce cyberespace s’appuie sur trois couches : matérielle (câbles sous-marins, data centers), logicielle (systèmes d’exploitation, applications) et informationnelle (données, algorithmes).

Prenez Stuxnet en 2010 : un ver informatique a exploité une faille logicielle pour infiltrer les automates pilotant les centrifugeuses nucléaires iraniennes, les sabotant un à un. Ce succès a reposé sur l’exploitation coordonnée des trois couches : sabotage matériel via la logique d’attaque, corruption du logiciel, et dissimulation dans les flux de données.

Ensuite, parlons des acteurs : si les États restent centraux (US Cyber Command, ANSSI en France), ils sont désormais accompagnés de GAFAM et de prestataires privés de cybersécurité, mais aussi de hacktivistes (Anonymous), de cybercriminels organisés (DarkSide) ou d’ONG de défense des droits numériques. Cette multitude d’acteurs rend chaque opération imprévisible.

Enfin, les techniques : malwares ciblés, ransomwares paralysants, attaques DDoS aveuglantes, vol et altération de données, et campagnes de désinformation en ligne. En 2016, l’ingérence russe dans l’élection américaine a combiné piratage de mails et propagation de fausses nouvelles pour influencer l’opinion. Cette palette d’outils fait de la cyberguerre un phénomène à la fois technique et psychologique.

II. Impacts et défis : vers une recomposition de la conflictualité

...

Télécharger au format  txt (5.7 Kb)   pdf (64.3 Kb)   docx (10.2 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com