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Ouverture du marché mondial

Étude de cas : Ouverture du marché mondial. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Décembre 2014  •  Étude de cas  •  2 136 Mots (9 Pages)  •  718 Vues

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INTRODUCTION

Avec l’ouverture du marché mondial, les portes sont désormais grandes ouvertes aux importations au Cameroun. Celles-ci sont les bienvenues, mais uniquement dans la mesure où elles sont effectuées dans un cadre légal. Le contexte de la pauvreté qui caractérises l’économie camerounaise vient intensifier les pratiques frauduleuses sur le marché camerounais. Ainsi, de nombreuses entreprises locales se sentent bouleversées. Pour la seule année 2005, les entreprises CHOCOCAM, SODECOTON et BAT (à titre d’exemple) ont subi chacune une importante baisse de leur chiffre d’affaire. Dans la même foulé, plus de trois cent emplois ont été supprimés. Le constat reste alarmant et cette situation peut s’expliquer par un trio qui revient immanquablement, et qu’il serait illusoire de séparer à savoir : la fraude, la contrebande et la contrefaçon.

La contrebande, c’est lorsqu’un produit prohibé ou non arrive de façon illégale au travers des frontières. La fraude quant à elle est la fausse déclaration de valeur au moment où l’entrée des marchandises sur le territoire (un acte de mauvaise foi). La contrefaçon, c’est la reproduction frauduleuse d’un produit, au préjudice du produit initial.

Ces trois problèmes sont permanents depuis cinq ans et ils ont une conséquence directe sur l’économie camerounaise. Mais laquelle ? Il est donc important d’identifier quelques produits contrefaits et d’expliquer pourquoi ils actuellement l’objet de contrefaçon au Cameroun, ensuite, de monter les conséquences de la contrefaçon sur l’économie et enfin des solutions pour la combattre.

I- IDENTIFICATION DE QUELQUES PRODUITS CONTREFAITS : EXPLICATION

La contrefaçon ne fait qu’étendre ses tentacules dans toute l’économie camerounaise depuis la fin des années 1990. De nombreux produits sont contrefaits et nous prendrons quelques uns pour illustrer nos propos.

1- La pile, les vins, les bijoux, chaussures et vêtements

Le directeur Général de PICAM, David Miklas le précisait encore l’année dernière dans un journal de la place, que leur nouveau produit, la pile R-6 qui n’avait qu’un an d’âge subissait déjà les méfaits de la contrefaçon. En effet, PICAM avait le pari de la technologie en investissant beaucoup d’argent dans ce nouveau produit. Il va de soi que le prix de vente ne pouvait être abordable aux consommateurs camerounais. Quelques mois après, le produit R-6 était concurrencé par un produit chinois moins cher, mais de moindre qualité. Ce qui explique la contrefaçon de ce produit, et le fait que le marché camerounais soit inondé par les produits chinois. Or, les chinois pouvant entrer en possession du nouveau produit R-6 et compte tenu de leur fort potentiel technologique, ils ont transféré celui-ci vers leur pays. La main d’œuvre étant moins coûteuse en Asie, ces produits reviennent alors concurrencer les produits d’origine et par ailleurs, de nombreux produits sont importés illégalement échappent ainsi au contrôle douanier et autre, alors que PICAM paye les impôts.

Les vins sont aussi contrefaits. Car de nombreux producteurs véreux s’hasardent à coller des étiquettes d’origine sur les bouteilles remplies de mauvais vin. Comme disait un exégète : « il n’y a que les connaisseurs pour reconnaître les grands et les bons vins ». Que dire alors des bijoux, qui sont faits à partir de la pacotille ? De nombreux consommateurs manifestent l’envie de mettre un bijou, or un bijou d’origine et de bonne qualité coûterait cher. Tous ces contrefacteurs conscients de la demande croissante, mettent donc à la disposition des consommateurs des produits contrefaits et ce, d’autant plus que les matières premières qui contribuent à la production de ces bijoux contrefaits sont à la porte de tous.

Par ailleurs, se vêtir est obligatoire pour tout un chacun, mais à quel prix ? Les tendances actuelles ou encore les phénomènes de la modernisation amènent tout consommateur à vouloir acheter un habit ou une chaussure de marque. Par exemple, qui n’aimeraient pas pour un jeune sportif camerounais porter une chaussure ou un tee-shirt de marque « PUMA », « ADIDAS »… fort de la notoriété de ces différentes marques, les contrefacteurs saisissent l’opportunité pour produire des marques contrefaites.

2- Le textile camerounais menacé par la contrefaçon

Le dilemme de la cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM) est simple. La société créée en 1965, n’a aujourd’hui plus la même santé qu’avant. Avant, c’était il y a seulement cinq ans, avant que la contrefaçon, la contrebande et la fraude ne gangrènent le marché.

En effet, la CICAM fait environ plus de 500 motifs par an, mais malheureusement tous ne sont pas déposés car les droits d’enregistrement sont assez élevés. Comme l’a dit Jean Paul DERNIER, directeur commercial de la CICAM dans un dossier Afric Collection du 09 février 2006 : « nous ne protégeons que certains dessins comme celui de la journée de la femme. Nous avons les infographes que nous payons et toute une infrastructure au niveau de la création pour les dessins qui sont directement copiés par quelqu’un d’autre ». Toutes ces explications pourraient illustrer ce pourquoi le textile camerounais est contrefait et d’autre part les coûts de production sont extrêmement faibles en Chine. Les produits chinois qui gênent le plus ceux du Cameroun sont de basse qualité mais à des prix pratiquement un tiers inférieur aux coûts de revient de CICAM. Alors qu’un pagne CICAM est devenu entre 4500 F CFA et 6000 F CFA, on peut trouver des imprimés chinois à 2500 F CFA.

3- Les médicaments : antipaludéen contrefaits en accès libre au Cameroun

La contrefaçon des médicaments concerne principalement ceux pour lesquelles la demande est forte, tels les antipaludéens dans les régions d’Afrique où le paludisme est endémique. La distribution à large échelle de médicaments non conformes ou de mauvaise qualité, en particulier dans les pays d’Afrique, est en partie due à l’intensification des échanges commerciaux à la demande croissante en traitement médicamenteux ou en vaccin, à la prolifération de petites industries pharmaceutiques, ainsi qu’à la régulation insuffisante de la fabrication et du commerce de ces produits. La contrefaçon qui affecte toutes les classes de médicaments concerne surtout les antibiotiques et les antiparasitaires.

Les effets de la contrefaçon sont observables à plusieurs niveaux de produits de notre économie (textile, médicaments, vins, bijoux, agroalimentaires…)

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