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Les Jeunes Et La Politique

Note de Recherches : Les Jeunes Et La Politique. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2014  •  735 Mots (3 Pages)  •  950 Vues

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Les jeunes sont en retrait de la politique mais cela n'est pas du désintérêt bien au contraire. Ils souhaitent plus de démocratie et aimeraient mieux en comprendre le fonctionnement. Telles sont les conclusions du sondage sur leur perception de la vie politique française, publié le 12 février et réalisé pour l'Association de la fondation étudiante pour la ville, par la société Audirep auprès de 500 jeunes âgés de 15 à 30 ans du 16 au 20 décembre 2013 (voir l'étude ici en PDF).

Céline Braconnier, sociologue et professeure à l'université de Cergy-Pontoise, en commente les résultats.

Comment se manifeste la défiance des jeunes envers la politique ?

Céline Braconnier : La politique n'est importante que pour 55 % des jeunes interrogés, loin derrière la santé, la famille, le travail, les loisirs, les amis, la vie sentimentale ou les études. Cette distance s'observe toutefois dans toutes les classes d'âges : elle n'est pas propre aux jeunes. Et si l'on dit souvent qu'ils sont méfiants vis-à-vis des grands médias, l'enquête montre qu'ils sont tout de même 83 % à déclarer suivre régulièrement l'actualité politique, et même 88 % chez les titulaires d'un baccalauréat, le plus souvent à la télévision, qui reste à ce jour, de très loin, le vecteur essentiel d'information.

En matière de pratiques politiques, les jeunes restent attachés au scrutin présidentiel, auquel ils participent massivement, comme le montrent les chiffres de participation de 2007 – plus de 80 % – et, dans une moindre mesure, de 2012. En revanche, dès que l'intensité de la campagne diminue, les jeunes sont bien les premiers à se démobiliser : moins d'un jeune sur deux a voté aux municipales de 2008 et l'écart se creuse alors entre les diplômés du supérieur et ceux qui rencontrent des difficultés d'emploi ou d'insertion, qui s'abstiennent le plus. Quant aux autres modalités d'expression politique, seule une minorité, le plus souvent diplômée, les adoptent. Les déclarations sur l'intérêt – mitigé – et sur les pratiques, qui restent rares, sont donc cohérentes.

Le sondage Audirep indique que seuls 25 % des jeunes ont déjà assisté à une réunion de concertation publique, alors que 56 % déclarent avoir aidé une personne ou une association (63 % chez les bacheliers) et 66 % souhaitent que le service civique devienne obligatoire. L'action locale et concrète semble donc les mobiliser : n'est-ce pas une forme d'intérêt pour la politique ?

La distance que les jeunes prennent à l'égard des formes traditionnelles d'expression politique ne signifie pas forcément qu'ils se replient sur eux-mêmes. Si seuls 5 % des jeunes interrogés dans le sondage déclarent être membre d'un syndicat et 7 % d'un parti politique, ils n'expriment pas un rejet de ces formes traditionnelles d'engagement, mais plutôt leur méconnaissance de ces institutions. Ainsi, une majorité déclare souhaiter en savoir plus sur ces organisations et la manière dont on les intègre.

Questionnés sur ce qu'il faudrait faire pour améliorer la démocratie, 78 % de ces jeunes souhaitent aussi que la vie politique

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