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Modialisation Economique Et Les Effets Du NEOI Sur Les Etats

Note de Recherches : Modialisation Economique Et Les Effets Du NEOI Sur Les Etats. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mai 2013  •  2 559 Mots (11 Pages)  •  686 Vues

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Alors que de nouvelles organisations publiques supranationales et privées (FMN) ont fait leur apparition et s’imposent peu à peu comme des acteurs clefs du jeu politique, que les frontières semblent incapables de contrôler les flux de capitaux, l’Etat apparaît impuissant face aux nouvelles évolutions économiques. Dans l’Union européenne, toute velléité étatique est immédiatement condamnée par la Commission européenne (aides aux grandes marques pour qu’elles maintiennent leur production sur le territoire national) qui cherche à imposer une « concurrence pure et parfaite » entre les membres. A l’échelle internationale, l’OMC veille scrupuleusement au respect des règles régissant le commercial international, marqué par le libre-échangisme. Le terme « condamner » amène s’interroger à la fois sur le caractère définitif de l’effacement de l’Etat au profit d’autres acteurs et ses origines. Incontestablement, le développement d’une économie mondialisée a réduit la marge de manœuvre des Etats. L’existence de l’acteur étatique se retrouve mise en cause par l’intensification des flux transnationaux et des limites juridictionnelles : les barrières que met en place l’Etat apparaissent bien peu adaptées au nouveau capitalisme tandis que les engagements et régulations mondiales ou régionales (OMC, Union européenne).Dans le cadre de l’Union européenne, la mise en place d’un programme commun entre les différents membres apparaît désormais comme la seule solution « réaliste » et efficace. Cette modification de la structure politique économique avec une coordination toujours croissante entre Etats européens révèle un autre aspect de cette « condamnation » .Le terme « condamner » implique l’existence d’un jugement, donc d’une autorité supérieure. L’Etat ne serait dès lors plus perçu comme la forme politique la plus légitime pour agir.

Il faut par ailleurs souligner le lourd présupposé collectif qui entoure le concept d’Etat. l’Etat se contentant désormais d’un rôle de régulateur. De simples mutations seraient ainsi perçues comme le début de son dépérissement. Dès lors, faut-il voir dans la remise en cause et l’inadaptation de l’Etat au processus de mondialisation le signe d’une possible disparition ou bien une redéfinition de son rôle et de sa nature au sein du Nouvel Ordre Economique International (NOEI)mis en place en 1974 ?

l’Etat semble particulièrement déstabilisé par la mondialisation économique et les problèmes générés par le NOEI .Il n’apparaît plus comme le cadre économique le plus pertinent (I), il conserve une marge de manœuvre certaine dans des domaines essentiels et trouve un intérêt dans la mondialisation qui pourrait être régulée à grâce une « gouvernance mondiale » (II).

I. L’Etat déstabilisé par la mondialisation, n’apparaît plus comme le cadre économique le plus pertinent

A) L’Etat ne semble plus avoir les bons outils pour agir dans une économie mondialisée

L’Etat a longtemps constitué le cadre le plus pertinent pour penser l’économie.. L’espace national était alors le cadre du partage de la valeur ajoutée, tandis les échanges commerciaux ne se libéralisaient que graduellement et la finance internationale était encore strictement encadrée. L’Etat était en position de surplomb par rapport à la société car il disposait de sa propre rationalité fondée sur la souveraineté. Il doit désormais composer avec une multiplicité d’acteurs. Depuis une trentaine d’années et la seconde mondialisation, les systèmes économiques et financiers sont beaucoup plus intégrés aux marchés internationaux que les politiques nationales censées les réguler.

La mondialisation des flux économiques ne permet plus aux gouvernements de disposer des mêmes capacités d’intervention, elles-mêmes limitées par l’apparition ou le renforcement d’acteurs (firmes, banques centrales indépendantes, instances mondiales de régulation). Le poids des acteurs non-étatiques a profondément changé l’organisation économique internationale mondiale. le pouvoir des Etats s’est considérablement érodé au profit d’acteurs privés. La notion de « diplomatie » ne renverrait d’ailleurs plus seulement à l’acteur étatique. La diplomatie économique s’apparenterait à un « triangle » avec les relations entre Etats, entre Etats et firmes et entre firmes elles-mêmes. L’Etat subit un profond déclassement puisqu’il ne serait plus que le médiateur entre entreprises et devrait veiller à la compétitivité de son territoire.

Ce souci de compétitivité dans un contexte d’économie mondialisée diminue considérablement les pouvoirs des Etats dans le domaine de la fiscalité. En économie ouverte, les différences de fiscalité ont une influence sur les décisions de localisation des activités économiques qui sont mobiles. Le « dumping fiscal » est un signe de cette supériorité des entreprises sur l’Etat : ce sont par rapport à elles que les gouvernements se positionnement. Cette faiblesse étatique révèle la capacité déstructurante des flux transnationaux. En effet, qu’ils soient communicationnels (Internet), migratoires ou financiers, les législations nationales ont du mal à y faire face. Si l’Etat agit dans un environnement bien structuré, le propre de la mondialisation réside dans cette mobilité des capitaux et leur internationalisation. S’ils peuvent s’implanter librement, les capitaux peuvent également s’en éloigner tout aussi vite.

B) Remise en cause de la souveraineté de l’Etat dans sa capacité à agir et par l’apparition de nouveaux niveaux de décision

Les marchés se sont tellement autonomisés que l’Etat qu’ils n’hésitent plus à le sanctionner. La libéralisation des flux financiers contraint les Etats à mettre en œuvre des politiques monétaires particulièrement bienveillantes, « les spéculateurs guettant la moindre vulnérabilité ». L’abaissement des notes de dette souveraine européenne sur les « P.I.G.S. » (Portugal, Italie, Grèce, Espagne) souligne combien le pouvoir a changé de mains. Les politiques macroéconomiques nationales sont subordonnées aux impératifs de la finance internationale. Les réserves de change des Banques centrales sont devenues une fraction négligeable de l’ensemble des capitaux en circulations sur les marchés. Les autorités censées les contrôler se révèlent bien impuissantes face aux sommes qui s’échangent sur les marchés. Aux acteurs traditionnels (Etats, FMN), s’ajoutent ainsi de nouveaux acteurs au rôle majeur, notamment les intermédiaires financiers. Le poids de la dette

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