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Article Histoire et contradictions du state building

Note de Recherches : Article Histoire et contradictions du state building. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Avril 2015  •  1 776 Mots (8 Pages)  •  917 Vues

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Ducloux

M1 SPO UVSQ 2014/2015

Relations internationales TD

Histoire et contradictions du state building

L'article Histoire et contradictions du state building, publié dans le numéro 28 de Critique Internationale en 2005 , est le fruit de la collaboration entre deux chercheurs : Richard Caplan qui travaille sur la gestion des conflits et notamment via l'action des organisations internationales, et Beatrice Pouligny qui se focalise d'avantage sur les interactions entre acteurs locaux et internationaux dans la gestion des crises.

Le texte vise à présenter mais aussi à critiquer le concept de state building qui se pose aujourd’hui comme un paradigme incontournable de l'action internationale.

Si on veut déjà en donner une définition succincte on peut dire que le state building c'est « l'ingénierie de la construction étatique ». C'est une autorité (s'incarnant sous différentes formes) qui administre un territoire le plus souvent dévasté par la guerre dans un but officiellement « humanitaire ». En d'autres termes et si on adopte des à présent une vision un peu plus critique, c'est le contournement du principe de souveraineté au nom de la reconstruction d'un état et de la protection des populations.

L'article est construit en trois parties. Une première s'attachant à montrer des exemples historiques de state-building. Les deux secondes présentant ce qu'est le state-building comme pratiqué par l'ONU et ses limites.

Ce qui nous amène bien sûr à nous interroger sur l'évolution du concept mais on se focalisera d'avantage sur les critiques avancées par les auteurs qui sont, en définitive, l'intérêt principal de ce texte.

Dans un élan d'originalité (  ) on proposera une analyse quasi linéaire du texte dans la mesure où c'est sans doute le meilleur moyen de présenter le raisonnement des auteurs.

Le state-building, un concept historique

La première partie du texte s'attache à montrer que le state-building du XXIème siècle ne nait pas ex-nihilo mais qu'il subit l'influence de nombreux exemples de « protectorats internationaux » au cours de l'histoire.

L'administration de territoires par l'action conjointe de puissances internationales ou par la Société des Nations (SDN) se fait dans un premier temps pour des raisons purement stratégiques. Entre 1913 et 1914 l'Albanie est ainsi administré par la France, la Grande-Bretagne, L'Italie, la Russie et la Turquie qui y déploient une force armée conséquente afin de s'assurer que personne ne prenne le contrôle de ce territoire stratégique à la suite des guerres balkaniques. De même la SDN administre, après le traité de Versailles, la ville de Dantzig ô combien stratégique et symbolique…

L'autre situation qui amène à cette action internationale est celle des pays colonisés sur la voie de l'indépendance. Il semble évident qu'on ne peut parler de state-building pour définir l'action coloniale qui bien souvent a d'avantage consisté en un pillage systématisé et institutionnalisé que dans la volonté de construire un état.

En situation de décolonisation cependant, la convention de la SDN stipule la mise en place de mandats ou de tutelles qui répondent au principe suivant : les populations n'étant pas assez développée, on confie l'administration à des nations qui le sont d'avantage dans le but de promouvoir le « bien être et le développement de ces populations ».

Avec cynisme on peut dire qu’après des années de domination coloniale raciste, le state-building de la décolonisation façonne les ex-colonies selon un modèle occidental qui transforme les modalités de l'exploitation des colonies (mettre en note !).

De même au sortir de la seconde guerre mondiale, on retrouve les mêmes raisons stratégiques et le même principe de « refondation des sociétés » comme cela peut sembler évident lorsqu'on étudie l'occupation de l'Allemagne ou du Japon. C'est à dire qu’il y a une volonté de transformer la culture politique mais aussi le mode de fonctionnement de l'économie (à ce titre on peut souligner que l'hégémonie économique, politique et culturelle des USA s'affirme à la fin de la Guerre). Les auteurs soulignent néanmoins le caractère « profondément idéologique et fondamentalement pragmatique »de l'action américaine : idéologique dans sa volonté de transformer les sociétés, de libérer la nation comme en Allemagne ou au Moyen Orient avec le « remodelage démocratique proposé par Bush », pragmatique dans son adaptation au terrain.

On a donc compris qu'il existe de nombreux exemples de state building au cours de l'histoire mais il convient peut être de préciser d'avantage ce qu'administrer veut dire !

En effet la SDN ou les coalitions internationales exercent les prérogatives régaliennes dévolues à l'Etat (encore une fois notons qu'il s'agit d'un modèle occidental imposé dans les ex-colonies).

Ils vont ainsi battre monnaie, affirmer une forme d'autorité budgétaire, assurer la sécurité des individus en mettant en place des polices ou des politiques sociales (surtout dans les pays en reconstruction post WWII). Plus encore, ils exercent une activité législative fondamentale en rédigeant constitutions et lois. Ils créent des institutions de gouvernement et recrutent des fonctionnaires, assurent la reconstruction, planifient l'économie etc...

Notons que des lors qu'on demande aux populations de choisir leur avenir au nom du principe d'autodétermination, celles-ci préfèrent l'indépendance comme c'est le cas pour la Sarre en 1935 par exemple.

Le state-building Onusien

Les rouages du state building Onusien se développent à la fin du XXème siècle comme un nouveau mode de gestion des problèmes de sécurité internationale. Pour les auteurs la guerre nait aujourd'hui de la faiblesse des états et à ce titre l'action de l'ONU vise à répondre à cet échec étatique.

En d'autres termes

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