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Alternance politique

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Par   •  3 Février 2014  •  1 937 Mots (8 Pages)  •  1 637 Vues

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Alternance politique

En politique, on parle d'alternance politique lorsque des partis appartenant à des courants politiques différents se succèdent au pouvoir. En pratique, l'alternance consiste généralement en un renversement de la majorité politique lors d'élections présidentielles et /ou législatives. Selon la conception traditionnelle, la possibilité d'alternance politique est une condition nécessaire à la démocratie, bien qu'elle n'en soit pas une condition suffisante. Pour les régimes politiques avec un parti unique toutefois, a démocratie s'exprime à travers des élections libres ouvertes aux non-membres du parti ainsi que par la lutte de ligne (interne au parti), mais ces régimes sont généralement considérés comme autoritaires et dictatoriaux.

Alternance Politique en Afrique : « Le fauteuil présidentiel rend fou »

La question de l’alternance préoccupe beaucoup nos lecteurs. En témoigne ce point de vue qui fustige les longs règnes en Afrique.

L’alternance au plus haut niveau du pouvoir est presque une utopie en Afrique. Et pourtant les longs règnes ont montré leurs limites s’ils ne sont pas sources de conflits. En Afrique, lorsqu’on devient chef d’Etat, on règne comme si on était chef de son village. Car, là-bas, le règne appartient à une seule famille : la classe royale. Aussi un chef d’Etat qui voit les choses de cette façon ne peut-il, à aucun moment de son règne, concevoir qu’une personne physique ou morale soit contre lui ou contre sa façon de régner. On n’a pas besoin d’étudier trop longtemps pour savoir que les règnes sans partage ont apporté plus de mal que de bien à nos Etats. Malheureusement, l’Afrique semble ne jamais tirer de leçons de ses erreurs. Plusieurs opposants farouches d’Afrique ayant pris le pouvoir dans leur pays, ont voulu, eux aussi, s’éterniser dans le fauteuil présidentiel. Décidément, les longs règnes sont propres à l’Afrique à telle enseigne qu’on ne sait pas à qui il faut faire vraiment confiance. Le fauteuil présidentiel rend « fou ». Le fou entend mais ne comprend pas. Il regarde mais ne voit pas. Il a sa logique à lui et il est content d’être ce qu’il est. Parfois il prend des risques et se fout des qu’en dira-t-on. Le fou ne croit en rien sauf en ce qu’il est plus sage que ceux qui croient avoir la raison. C’est là ce qui fait de lui un être à la fois incompréhensible et bizarre. Il finira par être isolé car il devient un danger pour tous. La bonne nouvelle est qu’on peut occuper le fauteuil présidentiel sans se faire contaminer par ce genre de maladie, mais c’est très difficile voire impossible si l’intérêt et l’avenir du peuple ne passent pas en premier. Il faut quitter les choses avant que les choses ne vous quittent. C’est le souhait de tout le monde, et ce n’est pas l’opposition qui nous dira le contraire. Mais, entre nous, croyez-vous que c’est aussi facile de quitter le pouvoir ? Peut-on construire des ponts, des immeubles, des routes, signer des accords économiques et financiers… pour ensuite laisser quelqu’un d’autre en jouir ? Mettons-nous un peu à leur place. Ce sont des gens à qui on accorde le plus grand soin sur tous les plans : ils ont les meilleurs produits d’ici et d’ailleurs, ils ont la meilleure garde du pays, ils ont tous les honneurs nationaux et internationaux possibles, ils ont tous les pouvoirs bref, ils ont tout. Ceux qui ont les armes sont derrière eux. Ceux qui votent les lois le font à leur guise. La justice dépend d’eux. Ils sont au-dessus de la loi. Ils n’ont de compte à rendre à personne. En un mot, c’est la démocratie à l’africaine en force et en puissance. La majorité des Africains pense que c’est leurs présidents qui font tout : payer les salaires des travailleurs, construire telle ou telle infrastructure, faire de la pluie, etc. Aussi, beaucoup n’hésiteront pas à voter pour aux prochaines élections rien que pour avoir bénéficié de la construction d’un dispensaire dans leur quartier ou village. Par exemple, plus d’un Nigérien avaient pensé que c’est le président Mamadou Tandja qui a fait venir le pétrole dans leur pays et que, pour cela, il faut le maintenir au pouvoir parce qu’il est « efficace ». Ces gens qui pensent de la sorte sont à retrouver dans les rangs des analphabètes les plus ignorants, et ceux-là, ils sont malheureusement les plus nombreux en Afrique. Et, à propos de pétrole, un Burkinabè n’a-t-il pas osé dire un jour que nous n’avons pas de pétrole mais que nous avons Blaise ? C’est tout dire. Il y a eu tout de même des exceptions à cette règle. C’est normal, puisqu’une règle n’est jamais sans exception, même si, dans notre cas, on aurait souhaité que l’exception soit plutôt la règle et vice-versa. Tout compte fait, l’Histoire retiendra des noms de grands Hommes qui auront fait violence sur eux-mêmes en se fixant des principes et des limites en toute chose. Faisons en sorte que ce genre d’hommes nous gouvernent maintenant.

Le problème de l’alternance démocratique du pouvoir en Afrique sub-saharienne

La crise postélectorale ivoirienne fut-elle provoquée par une élection présidentielle contestable et entachée d’irrégularités ou bien plutôt par le refus de l’ex-président et de son parti de se plier aux règles du jeu de l’alternance du pouvoir comme l’exige la démocratie constitutionnelle-pluraliste ? Le refus délibéré des règles de ce régime par les acteurs politiques locaux est-il l’obstacle principal à la diffusion sans entrave de la démocratie en Afrique sub-saharienne ? S’il en est ainsi, quelle est la source du refus des règles de la démocratie constitutionnelle-pluraliste ? Que faire pour en accepter le jeu et consentir à ses règles en Afrique sub-saharienne ?

Chapitre 1 : Le refus des règles du jeu de la démocratie

Comme l’attestent tous les comptes-rendus de journaux ayant trait à la question de la crise postélectorale ivoirienne, il semble que ce soit plutôt le problème psychologique du refus des règles de l’alternance du pouvoir qui retarde le cours de l’histoire

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