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Quelles vertus doivent guider les jugements et les actions d’un homme politique ?

Dissertation : Quelles vertus doivent guider les jugements et les actions d’un homme politique ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 291 Mots (6 Pages)  •  382 Vues

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Examen : Ethique publique

Quelles vertus doivent guider les jugements et les actions d’un homme politique ?

        La crise du coronavirus en France et dans le monde entier montre la difficulté de la prise de décisions pour les hommes politiques. Dans le cas du covid-19, la santé publique repose sur leur responsabilité. Cet enjeu nous permet de réfléchir à ce qui doit éclairer et diriger les actions et les décisions de l’homme politique. Un homme politique est un individu engagé dans la vie politique et qui est amené à prendre des décisions. Pour certains, un homme politique à l’obligation d’être vertueux pour mener à bien son rôle dans la vie publique. Une vertu peut être définie comme une action bonne en soit qui mène à l’excellence de l’homme. Les vertus sont directement liées à l’éthique publique et donc au rôle des hommes politiques. Pour Paul Ricoeur, l’éthique publique correspond à « la visée de la vie bonne, avec et pour les autres, dans des institutions justes ». La question de la vertu se pose d’autant plus aujourd’hui avec des affaires publiques comme celles de François Fillon ou de Benjamin Griveaux. Nous pouvons donc nous demander dans quelles mesures les vertus permettent-elles aux hommes politiques d’agir en vue du bien de la population ? Pour répondre à cette problématique, le sujet de notre étude portera tout d’abord sur les sept vertus principales, puis sur pourquoi l’action politique doit être guidée par ces vertus pour enfin s’intéresser aux questions que soulèvent la vertu de l’homme politique.  

        Dans un premier temps, nous allons nous intéresser aux sept vertus principales. Il faut distinguer les vertus cardinales, déterminées par la raison humaine, des vertus théologales inspirées par la pensée et l’expérience chrétiennes. Les quatre vertus cardinales datent de l’Antiquité. Elles sont généralement représentées par des femmes. Les vertus cardinales sont constituées de la justice, de la prudence, de la force et de la tempérance. La justice est la clé de voute de ces quatre vertus. C’est une vertu qui est tourné vers les autres. La justice est la volonté d’accorder ou de restituer à chacun ce qui lui doit dans un souci d’équité. La vertu de la prudence est généralement placée au centre des autre vertus. C’est une vertu de raison, une réflexion qui permet le discernement. Pour être prudent, il faut prendre le temps de réfléchir et de raisonner. La force est synonyme de courage. C’est une vertu qui permet de surmonter la peur et de résister aux passions humaines. Enfin, la tempérance correspond à une certaine maitrise de soi, à un équilibre entre les désirs et l’instinct.

        Ces vertus cardinales sont complétées par les vertus théologales chrétiennes. Les vertus théologales sont au nombre de trois et sont généralement représentées par des anges. Parmi ces vertus, on compte la Foi, l’Espérance et la Charité. La Foi correspond au fait de croire en Dieu. L’Esperance est une confiance de l’homme dans dieu, la certitude d’une vie éternelle. Enfin, la Charité peut se confondre avec l’amour. Elle prend trois dimensions : l’amour de Dieu pour les hommes, l’amour de l’homme pour Dieu et l’amour de l’homme pour son prochain. Toutes ces vertus conduisent aux biens. Elles visent à l’excellence de l’homme. Aristote ajoute d’autres vertus comme la franchise ou la parcimonie.

        Les actions de l’homme politique doivent donc viser au bien pour la société. C’est en parlant de l’éthique, et donc de savoir ce qu’il faut faire ou ne pas faire, qu’Aristote arrive à l’idée de vertus. Une partie du monde humain dépend du choix humain. Ses actions, ses choix peuvent être plus ou moins vertueux. Il parle alors d’excellence, les actions sont donc plus ou moins excellentes. Les vertus permettent d’accéder à l’excellence, à l’accomplissement de la vie humaine. « L’action selon la règle droite » mène à l’accomplissement selon Aristote. De plus, Raffaele représente les vertus cardinales et théologales de façon associées. Elles semblent représenter les réponses aux enjeux sociétaux. Le paradigme biblique est primordial pour comprendre la question éthique occidentale. Le prisme des vertus permet donc de comprendre la société. Pour Aristote, une vertu est le juste milieu entre deux vices. Ce juste milieu correspond à l’excellence. Le vertueux est celui qui voit dans son action le milieu entre deux vices. Chaque vertu se place donc entre deux vices, l’une par défaut et l’autre par excès. Par exemple, la lâcheté est le vice par défaut de la force (ou du courage) et la témérité le vice par excès. De la même manière, la vantardise est le vice par excès de la franchise et la réticence le vice par défaut. Ainsi, les vertus guident les passions.

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