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La culture selon les écoles socioculturelles

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Par   •  6 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  583 Mots (3 Pages)  •  1 190 Vues

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1.1.1.1 La culture selon les écoles socioculturelles

Dans les écoles socioculturelles, le domaine social et le domaine culturel se trouvent intégrés, ce qui présuppose l’établissement d’une cohérence entre les deux. Si la société est considérée comme stable, il en va de même pour la culture. S’il y a changement dans la société, c’est la culture aussi qui change. Cette subdivision se répartit en deux catégories d’écoles : les synchroniques et les diachroniques.

Dans la catégorie synchronique, on trouve l’école fonctionnaliste. En anthropologie, l’un des principaux représentants de cette école est Malinowski, qui précise que la culture est un instrument qui sert à satisfaire de manière fondamentale les besoins biologiques et psychologiques des humains. Ainsi, l’existence de différents mythes et institutions s’explique en fonction de ces besoins (par exemple, certaines légendes servent à apaiser des angoisses provoquées par des phénomènes inexpliqués, ou le mariage sert à la procréation). Dans la littérature en sciences de l’administration, on retrouve le pendant de cette approche chez des auteurs classiques comme Maslow (1970) : l’entreprise d’aujourd’hui doit faire en sorte que ses employés puissent répondre à leurs besoins primaires et, de plus en plus, secondaires, qui culminent avec celui de la réalisation de soi. Aujourd’hui, l’influence de cette approche s’est répandue dans de nombreuses publications professionnelles – notamment Fortune , avec son classement annuel des 100 meilleurs employeurs aux États-Unis, ou Affaires Plus , qui offre périodiquement une liste du même genre s’appliquant au Québec.

Toujours dans cette même catégorie des écoles présentant une conception synchronique de la culture, il y a celle du structuro-fonctionnalisme, avec des auteurs comme Radcliffe-Brown en anthropologie. Selon cette approche, la culture est « un mécanisme qui permet aux individus de s’adapter à la vie dans une société donnée par l’acquisition de caractéristiques mentales (valeurs, croyances) et d’habitudes » (Allaire et Firsirotu 1988a, p. 36). Par exemple, on peut dire que dans la culture québécoise, il existe une manière acquise d’accueillir des étrangers de passage[6] . Les sciences de l’administration sont aussi dotées de leur école structuro-fonctionnaliste, dont l’un des principaux protagonistes est Michel Crozier, pour qui l’organisation est un système social composé d’acteurs « qui à l’intérieur de contraintes [rattachées à leur fonction] souvent très lourdes que leur impose le ‹ système › [ou structure], disposent d’une marge de liberté qu’ils utilisent de façon stratégique » (Crozier et Friedberg 1977). L’utilisation de cette liberté permet aux acteurs de s’adapter à la structure selon des habitudes acquises dans le cadre des fonctions qu’ils exercent. Ces deux écoles, fonctionnaliste et structuro-fonctionnaliste, permettent difficilement de traiter le changement dans la société et la culture (Geertz 1973), en raison de leur caractère synchronique, qui exclut la prise en compte de leur évolution dans le temps.

À l’intérieur des écoles socioculturelles, il existe une autre catégorie du nom de diachronique. Comme son appellation le laisse entendre, celle-ci intègre davantage la dimension

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