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Introduction à la science politique

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Par   •  10 Décembre 2013  •  9 722 Mots (39 Pages)  •  1 056 Vues

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Introduction à la science politique

Introduction

 La science politique : objets, méthodes et problématiques

• Les objets : de quoi parle-on quand on fait référence à la science politique ? Un grand professeur de science politique, Jean Leca, il y a une petite dizaine d’années, a dit que l’augmentation de chercheurs politiques a conduit à une diversification de la matière, une dilution. C’est un élargissement des centres intérêts. On peut distinguer 3 manières différentes, 3 positions, pour définir l’objet de la science politique :

 Le relativisme disciplinaire : cette théorie est défendue par un ancien professeur : Pierre Farre. Pour lui le découpage en disciplines est un découpage contingent. Il varie d’un pays à l’autre ou d’une institution à une autre. Ceci a contribué à une certaine autonomie de la discipline. Ainsi, pour Pierre Farre il n’y a pas un objet précis de recherches concernant la science politique. C’est bien l’idée que la science politique n’est pas la même partout. La question de l’objet est donc en fait une question sans objet. Cette discipline pourrait même se rapprocher des sciences sociales. La discipline de la science politique est donc pour cette théorie pas une discipline figée.

Elle n’a aucune définition au sens épistémologique.

 Une position d’empiriste débridé : on rend acte qu’à un endroit donné à un moment donné, tous actes est politique. Elle considère l’objet de la science politique comme liée à l’air du temps. C’est une manière souple d’envisager la science politique avec par exemple la question du climat dont certains disent que c’est une question politique, un objet de la science politique. Cette théorie cherche donc à regroupe différents thèmes autour de la science politique. Pierre Bourdieu, grand sociologue français, avait tendance a reproché à la science politique, dans les années 1970-1980, d’avoir une approche somme toute naïve. Ainsi, si en 2010, la question climat était une position politique auparavant elle ne l’était pas. Cependant, on ne contrôle plus son objet de recherche.

 Enfin, il y a la position qui est de considérer la politique comme une construction sociale. Dans ce cas c’est prendre au sérieux les théories d’Emile Durkheim en 1895. C’est ouvrir un champ d’étude très vaste, savoir s’intéresser dont les agents sociaux constituent à construire la politique comme une construction sociale. C’est ainsi une manière d’introduire des variations dans le temps et dans l’espace. Cette 3ème approche a le mérite de regrouper les questions.

Par Michel Offerlé :

« Les mécanismes qui sont au principe de la conquête, l’occupation et de la conservation des positions de pouvoirs des nommés politiques dans une société donnée. Et donc des mécanismes qui constamment concourent à politiser, construire politiquement des problèmes sociaux. »

• Les méthodes : il n’y a pas de méthodes spécifiques à chacune des disciplines. Le droit est un peu une exception. L’apprentissage du droit nécessite la maitrise d’outils particuliers. La plupart des autres disciplines du point de vue des méthodes sont hybrides. Par exemple la méthode peut avoir recours à la quête des archives, l’analyse statistique, l’étude de textes, la technique des sondages… L’intérêt de cette discipline de la science politique c’est une matière assez vaste notamment par ses outils. Il n’y a pas de méthodes propres à la science politique.

Les sciences politiques utilisent le langage courant comme instrument.

• Les problématiques : c’est là que se forge l’identité d’une discipline : les problématiques. Elles renvoient à un ensemble de questions que se posent les chercheurs. Ces recherches et les questionnements qui se tendent, constituent l’armature du cours que l’on va faire.

Chapitre 1 : L’ordre politique

On peut envisager la question de l’ordre politique en étudiant les croyances religieuses. On peut aussi envisager l’ordre politique comme uns super structure (Karl Marx-rapport de forces). Enfin, on peut l’envisager à travers l’étude des institutions, qui contribue à produire et à reproduire un ordre politique. C’est la question de l’Etat comme institution. Dans certains pays l’Etat est une forme d’organisation parmi d’autres. Il faut donc le placer dans son contexte d’émergence. L’idée de l’Etat est une situation singulière aujourd’hui pour beaucoup de personnes. Ainsi, les mots que nous utilisons -pouvoir exécutif législatif Constitution…- tout comme les chercheurs, sont des mots qui forment un véritable langage d’Etat. Ce langage est avant tout juridique, un vocabulaire du droit. Or, ce langage juridique qui est celui des agents de l’Etat et tous ceux qui vivent sous l’égide d’un Etat ne peut pas nous servir à l’étudier alors justement qu’on a du mal à nous en défaire.

1) Naissance de l’Etat moderne

• Le 1er aspect de la définition de l’Etat : l’Etat peut être définit comme une construction à la fois sociale et institutionnelle car un Etat a besoin d’institutions. Et ensuite construction sociale car il est formé de groupes sociaux.

• Le 2ème aspect de la définition : mais aussi, l’Etat ce sont aussi des individus qui ne sont pas là par hasard, qui vont occupés des positions d’Etat. On peut envisager le caractère sociologique comme la naturalisation progressive de la domination exercé par un groupe social et ou un ensemble de groupes sociales. Cette hypothèse envisage l’Etat non plus comme une institution mais aussi comme un pouvoir.

• Le 3ème aspect de la définition : c’est le fait de qualifier l’Etat. Pour Emile Durkheim l’Etat c’est « comme un groupe spécial de fonctionnaires intégrés dans une autorité supérieure régulièrement constituée ». Ici le mot régulièrement renvoie à règle. Dans un Etat il y a en effet des règles (lois, Constitution…). Pour comprendre l’Etat du point de vue de la science politique il faut se demander : Comment l’Etat moderne s’est constitué notamment autour des questions et des règles de droit ?

a) Les formes archaïques

(1) Les sociétés anciennes

Un anthropologue britannique, Seinz, dans « Les origines des Etats et des civilisations » (1875), distingue 6 formes archaïques

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