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Amour et politique, une conciliation possible ?

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Par   •  17 Septembre 2015  •  Dissertation  •  2 464 Mots (10 Pages)  •  1 274 Vues

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Sciences politiques. Amour et politique, une conciliation possible ?

­ Accroche : Déclaration dans le livre d’Anne Muxel : “L’amour suppose l’harmonie alors que la politique a pour essence la conflictualité”

Politiquement je suis pour l’endogamie ! Les relations de couple sont déja tellement difficiles, alors si en plus on n’est pas du même camp Thierry 23 ans Etudiant considère l’homogamie politiquement comme une base d’une relation durable.

­ Amour : sentiment d’affection ressenti entre deux personnes. On s’attardera ici sur l’amour qui peut exister entre des membres de la même famille et entre deux conjoints.

­ Politique : Ici pour étudier notre sujet, nous allons nous attarder sur une définition large où la politique représente la manière dont l’individu décrypte son rapport au monde.

­ Conciliation : Renvoie à la volonté d’accorder deux parties en litige sur un sujet particulier.

L’homogamie politique est­elle un facteur indissociable de la relation amoureuse ?

I. L’homogamie politique de la relation amoureuse reste la forme privilégiée :

Pour commencer cette partie, nous pouvons tout d’abord revenir sur quelques faits : l’homogamie politique est une caractéristique sociale propre aux mariage entre personnes ayant les mêmes convictions politiques. En France, plus de 73% des couples sont homogames politiquement, ce qui représente environ 3⁄4 des couples. De plus, 4 français sur 10 s’inscrivent dans la continuité des choix politiques de leurs parents.

A/ Le désaccord politique difficilement conciliable avec la vie amoureuse

Le sociologue Pascal Duret décrit dans une interview les trais sociologiques d’un couple de préférence durable :  Les individus vivent donc une tension entre l’envie d’être une âme soeur et la peur d’être un double indifférencié”. Ainsi, il apparaît que les individus peuvent donc vouloir à travers leur couple ne former qu'une unité aussi bien politiquement que dans la façon de s’exprimer.

En considérant ce point, le désaccord politique ne semble pas avoir une place possible. C’est d’ailleurs pour cette raison que pour beaucoup d’individus, “on devient proche de quelqu’un lorsque l’on peut parler d’amour et de politique”. On note ainsi que 61% des français préfèrent discuter politique avec des gens partageant des idées similaires, peu de personnes souhaitent se lancer dans une démarche de persuasion. Il semble donc logique que la formation même du couple amoureux va de pair avec l’accord politique entre les deux partenaires.

La famille qui est en général le principal processus de socialisation politique le premier élément déterminant du vote à l’enfant peut très mal vivre le changement de camp qui peut s’opérer à l'âge adulte (ou même dès le plus jeune âge). Anne Muxel relève donc des témoignages du type : “On était de droite dans ma famille. Si ma mère et la grand­mère avaient pu imaginer que je vote à gauche, ils me tueraient”. Si aujourd’hui une approche sociologique peut aisément remettre en cause le clivage gauche­droite, il reste néanmoins très présent dans les moeurs des gens.

Dans les grandes familles politiques, un phénomène est tout de même important, on constate que globalement, la Gauche est enfermée dans une forme pensée unique. En effet, on remarque que se sont en général les gens de gauche qui éprouvent le moins bien le désaccord politique. Anne Muxel l’explique par le faite que  la culture politique de droite est plutôt tournée vers la liberté individuelle”. E lle illustre ce phénomène à travers le témoignage d’une enseignante de gauche : “Je ne comprends pas que les gens puissent ne pas penser comme moi” qui rajoute ensuite “Si on ne pense pas pareil, on a rien à se dire”.

Concernant les choix extrême d’un des acteurs du couple, Anne Muxel décrit deux réactions possibles : la première : le rejet total du partenaire, ainsi nous avons le témoignage d’une jeune dame qui vivait une relation passionnelle avec un homme, dont elle se séparera immédiatement après avoir trouvé des couteaux Nazis dans son tiroir (il en faisait la collection), la deuxième option est le déni de l’extrémisme, la recherche d’excuses, Nassim développera par la suite ce point.

Anne Muxel estime qu’ “il y a place pour le désaccord mais a condition qu’il y ait du dialogue et que l’on excepte les extrêmes”. Pour 29% des Français, c’est impossible, et

pour 25% d’entre eux, c’est difficile. En résumé, la relation amoureuse est nommé par Anne muxel comme “l’Eros” (la fusion) qui se résume par “J e t’aime parce que tu es d’accord avec moi , ce qui est une conception totalitarisme de la relation, caractérisée par un “idéal de fusion”, ainsi, l’homogamie politique du couple apparaît comme bien plus qu’un besoin mais comme un élément indispensable.

B/ Cependant, l’homogamie politique ne garantit pas une relation saine :

Anne Muxel distingue très bien le fait que les accords politiques ne garantissent pas un couple « sain » dans le domaine des discussions politique puisqu'il peut avoir une différentes interprétation de la « Politique ». En effet, comme vous l'avez vu, cette année la politique est un objet flou qui peut faire l'office d'une multiplicité de définition. Ainsi, si les deux membres d'un couple partagent les mêmes opinions politiques, leur pratique peuvent diverger et faire émerger un conflit.

Ainsi, Anne Muxel illustre parfaitement ce phénomène de décalage entre les différentes conceptions que peut avoir la politique. Elle l'illustre avec l'exemple du couple Loïc et Gwenaëlle :

­ « Le pire, c'est quand le week­end il y a des jeunes du collège Saint­Ex qui travaillaient à Carrefour pour partir en voyage scolaire. Ils ne font pas grand­chose, c'est vrai, mais ils aident à remplir les sacs à la caisse. Moi, je donne pour le geste et, lui ne donne jamais mais jamais. Après, il va faire des grands discours et patati et patata. Ça ne l'empêche pas de dire que la générosité, c'est la base de tout. » → C ouple bien évidemment de gauche. Ainsi, ils peuvent avoir une approche différente de la politique quand pour un elle est le fruit d'un travail quotidien ; pour d'autre en elle renvoie essentiellement à la mise en place de grands programmes nationaux.

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