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L'admission des Fest-Noz à l'UNESCO

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Par   •  8 Décembre 2020  •  Compte rendu  •  753 Mots (4 Pages)  •  331 Vues

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Le Fest-Noz et son admission au patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Les Fest-Noz sont des rassemblements festifs qui se basent sur la pratique collective des danses traditionnelles de Bretagne appuyées par des chants ou musiques. Historiquement, les Fest-Noz s’organisaient à divers moments de la vie collective : noces, veillés et après le travail agricole. Souvent organisé le soir après le travail d’où son nom, « noz » signifiant nuit en breton. On trouve son équivalent la journée avec les Fest-deiz. Ainsi, il s’agit donc une pratique avant tout Bretonne qu’on trouve n’importe où dans cette région[1].
Après l’industrialisation, cette pratique en péril connaît un fort engouement pour sa sauvegarde et l’organisation change drastiquement pour se moderniser au concept de bal alors très en vogue. Le terme de « fête » prend tout son sens. Les Fest-Noz deviennent publics et sont organisés par des associations le plus souvent. Beaucoup des acteurs sont favorables à cette « mini-révolution » et la pratique des Fest-Noz explose, on distingue alors 3 grands types de danse qui s’imposent : les danses en rond
[2], en chaînes et en couple.
Les Fest-Noz se répandent alors aussi dans les régions limitrophes à la Bretagne et on en trouve régulièrement jusqu’en Touraine. Une véritable économie culturelle se met en place : de nombreux professionnels de la musique émergent ainsi que des structures institutionnelles ou associatives. Au-delà de cette expansion, les Fest-Noz conservent une forte dimension sociale avec des liens, entre musicien et danseurs. On vient pour danser, écouter, mais aussi rencontrer des gens et s’immerger dans l’ambiance.
Si beaucoup de Fest-Noz sont organisés par des associations « militantes », d’autres le sont par de simples mairies ou même des clubs sportifs. Ils représentent donc un élément central de l’identité bretonne d’aujourd’hui, qui participe au sentiment d’unité des Bretons. Cela fait partie d’eux même, et des gens de tout âge y participent. Si aucune structure centralisatrice n’existe on peut tout de même noter l’existence de concours ou institution qui participent à la vie de ces traditions comme le
Kan ar Bobl. Ces institutions participent aussi à la sauvegarde, qui, avec des passionnés tentent de [re-] découvrir des répertoires et participent à un effort de recherche.

L’intérêt patrimonial prend une importance capitale ici, il s’agit d’une activité culturelle, à la fois historique bien que toujours vivante, marquée par un fort lien social qui contribue à l’identité bretonne. Elle associe plusieurs pratiques locales. On peut souvent y retrouver la tradition de la galette bretonne dans le cadre social ainsi que tout l’art des costumes Bretons destinés aux danseurs. De même, les Fest-Noz permettent aussi de perpétuer la tradition des luthiers Bretons dans la fabrication d’instruments Bretons ou plus globalement celtes[3]. Cela associe donc des savoir-faire liés à un artisanat traditionnel, des pratiques sociales, festive, les arts du spectacle et enfin des traditions notamment orales dans la transmission vivante du patrimoine culturel immatériel.

Le Fest-Noz accède au classement du patrimoine culturel immatériel de l’humanité le 5 décembre 2012 après l’inscription au patrimoine culturel immatériel en France. En effet, cette pratique rassemble la globalité des éléments de culture bretonne, de par le répertoire chanté, la pratique instrumentale, les danses ainsi que la forte dimension sociale.
Le dossier fut déposé par l’association Destum qui vise à la reconnaissance, la sauvegarde et la diffusion du patrimoine breton.
L’action se réalisa notamment en la personne de Charles Quimbert. Élaboré en décembre 2008 par un rassemblement sur le patrimoine breton à Rennes, ayant rassemblé plus de 200 personnes. De nombreuses personnalités du milieu se joignirent par des contributions écrites ou en se joignant à des réunions publiques. Ce travail fut coordonné par l’association Dastum, les deux grandes fédérations bretonnes de danse ainsi que l’appui d’un regroupement de communauté de commune
[4] et de l’État[5]. Le ministère de la Culture soutenu directement cette candidature de même que 41 collectivités territoriales. Enfin, un appel à soutien spécifique pour la candidature du dossier permit de rassembler 6 905 signatures d’individus donnant une portée particulière.
Déposé un an avant, le dossier fut traité par le Secrétariat de l’UNESCO chargé du patrimoine immatériel. Il a ensuite été évalué par l’organe consultatif de cette organisation qui a donné son avis favorable.

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