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L’histoire du suffrage en France

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Par   •  1 Mai 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 972 Mots (8 Pages)  •  1 068 Vues

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De nos jours, tout Français majeur a le droit de voter sans distinction de sexe, d’origine, de religion ou d’idéaux politiques. Ainsi, chaque électeur a le droit à une voix (contrôle de l’identité), et cette voix est à bulletin secret.

Au fil des années et des siècles, à travers les révolutions et constitutions, La France a su faire d’elle, un pays unique de liberté, fervent défenseur de laïcité et d’égalité.....

L’histoire du suffrage en France.

*Suffrage censitaire et indirect (1791) :

Balance éligible du marc d'argent,
Eau-forte anonyme (1790)
La balance à peser richesses et mérites : gravure polémique contre le système électoral adopté en décembre 1789 ;

Pour être éligible, le citoyen « actif » devait payer une contribution égale à un marc d'argent, soit 8,24 euros ; somme non négligeable, équivalente à trois mois d'indemnité parlementaire.

En 1791, la France est gouvernée par une monarchie constitutionnelle mise en place par la Constitution des 3-14 septembre 1791. Dans ce régime, la souveraineté appartient à la Nation mais le droit de vote est restreint.

En effet, ce suffrage est censitaire :

Seuls les hommes de plus de 25 ans payant un impôt direct (un cens ; qui est égal à la valeur de trois journées de travail) ont le droit de voter. Ils sont appelés « citoyens actifs ». Les autres, les « citoyens passifs », ne peuvent pas participer aux élections. Le suffrage est aussi indirect car les citoyens actifs élisent des électeurs du second degré, disposant de revenus plus élevés, qui à leur tour élisent les députés à l’Assemblée nationale législative.

Après une brève application du suffrage universel masculin pour élire la Convention en 1792, le suffrage censitaire et indirect est rétabli par le Directoire en 1795. Il existe toujours des électeurs de premier et de second degré. Pour être électeur du premier degré, il faut payer des impôts ou avoir participé à une campagne militaire. Les électeurs du second degré doivent être titulaires de revenus élevés, évalués entre 100 et 200 journées de travail selon les cas.

Par ailleurs, pour être élu, il faut être âgé de 30 ans minimum pour siéger au Conseil des Cinq-Cents (chambre basse ou assemblée législative de première instance) et de 40 ans pour le Conseil des Anciens (chambre haute, qui examine les textes de lois en seconde lecture).

On est donc bien loin du suffrage universel qu’on connaît aujourd’hui.

*Suffrage universel masculin mais limité (1799) :

La Constitution du 13 décembre 1799 met en place le régime du Consulat. Elle institue le suffrage universel masculin et donne le droit de vote à tous les hommes de plus de 21 ans ayant demeuré pendant un an sur le territoire.

Mais il est limité par le système des listes de confiance. Il s’agit d’un scrutin à trois degrés : les électeurs désignent au suffrage universel un dixième d’entre eux pour figurer sur les listes de confiance communales, ces derniers choisissent ensuite un dixième d’entre eux pour l’établissement des listes départementales, qui eux-mêmes élisent un dixième d’entre eux pour former une liste nationale. Cette liste permet au Sénat de choisir les fonctionnaires nationaux, dont les membres du Corps législatif et du tribunat.

Le peuple ne désigne donc pas encore directement ses représentants, mais bien indirectement (3 degrés).

*Suffrage censitaire (1815) :

La défaite de Napoléon Ier à Waterloo (18 juin 1815) entraîne la chute de l’Empire et la mise en place d’une monarchie constitutionnelle. C’est l’époque de la Restauration. Le suffrage universel masculin est aboli et le suffrage censitaire rétabli. Seuls les hommes de trente ans payant une contribution directe de 300 francs ont le droit de vote. Pour être élu, il faut avoir 40 ans et payer au moins 1 000 francs de contributions directes.

La loi électorale du 29 juin 1820 du double vote permet aux électeurs les plus imposés de voter deux fois. Ces mesures cherchent à avantager les grands propriétaires fonciers (les plus riches), c’est-à-dire l’aristocratie conservatrice et légitimiste.

Après la révolution des Trois Glorieuses (27, 28, 29 juillet 1830), la Restauration fait place à la Monarchie de Juillet.

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