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L'empire romain et le christianisme

Dissertation : L'empire romain et le christianisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Novembre 2021  •  Dissertation  •  2 547 Mots (11 Pages)  •  727 Vues

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1.- L’Antiquité romaine

  • Empire romain et christianisme

Dans notre tradition républicaine porteuse d’une certaine vision de laïcité, la religion n’a rien à voir avec la vie de la cité. Le religieux doit être mis à part et ne saurait être associé au politique. Aussi, ce principe est récent et triomphe en France avec la loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905. Or sous l’Antiquité, l’existence d’une cité est inséparable des divinités dont cette cité se réclame. L’Empire romain sera héritier de cette tradition politico-religieuse (accroche en lien avec le sujet et brève).

L’Empire est un régime politique de type autoritaire dans lequel le pouvoir est détenu par un empereur. L’Empire romain est l’un des trois régimes de la Rome Antique. Il succède à la Monarchie puis à la République. L’Empire se distingue par deux phases de l’histoire de la monarchie impériale : la première, le Haut-Empire, débute avec Auguste –27 av. notre ère – et s’achève en même temps que l’anarchie militaire en 284. Le Bas-Empire débute avec le règne de Dioclétien qui met fin à l’anarchie militaire en 284 et s’étend jusqu’à la chute de l’Empire romain d’Occident en 476. (définition du mot Empire et délimitation dans le temps du sujet). Le christianisme est une religion monothéiste, de salut, qui postule l’existence d’une vie éternelle après la mort, fondée sur l'enseignement, la personne et la vie de Jésus de Nazareth (définition du mot christianisme). Le sujet présentement à disserter étant circonscrit aux « frontières » de l’Empire romain, nous limiterons nos développements à ce territoire pris successivement dans sa partie occidentale et orientale depuis la division de l’Empire romain au IVe siècle (délimitation de fond et géographique).

Très tôt à Rome, le droit proprement dit jus, s’est distingué des règles dictées par les dieux, fas. Par conséquent, très tôt le droit est d’essence laïque. Pour autant, dans la mesure où les cultes antiques concernent beaucoup moins les citoyens pris individuellement que la collectivité toute entière, ils présentent un aspect politique marqué. C’est vrai particulièrement des cultes « poliades » rendus aux dieux protecteurs de la cité (polis) si bien qu’à Rome un culte public, officiel, était organisé, d’abord sous l’autorité du roi, puis sous celle du Grand Pontife. La religion romaine faisait donc partie des institutions publiques, mais cette religion n’avait rien de métaphysique. Ainsi, l’on rendait un culte aux dieux pour qu’ils protègent la cité, pour qu’ils lui apportent la prospérité et la

victoire. Les Romains en attendaient rien de plus. La notion de « salut1 » individuel (soit la promesse d’une vie personnelle heureuse au-delà de la mort) leur était inconnue. Seul leur importait le salut collectif de la cité. De ce fait, la religion officielle était à la fois réglementée et protégée. Réglementée en ce que le culte était l’affaire des prêtres et des magistrats, conjointement responsables de la prospérité publique ; ils organisaient les cérémonies et géraient les biens des temples, lesquels étaient soumis à un régime juridique particulier découlant de ce que l’on nommait le « droit sacré » (jus sacrum). Protégée en ce que seul le culte romain était reconnu par la Cité ; les religions étrangère n’étaient pas admises.

Or la religion chrétienne apparaît au début du premier siècle de l’Empire romain après la prédication de Jésus en Palestine. Au terme de cette prédication, Jésus est condamné à mort à Jérusalem vers l’année 30 sous le règne de Tibère et selon la croyance chrétienne, il est ressuscité 3 jours après. Il laisse à ses premiers compagnons, les Apôtres, la mission de transmettre son message à l’humanité toute entière. D’abord communiqué oralement, ce message est ensuite mis par écrit dans les Évangiles (mot d’origine grecque qui signifie « bonne nouvelle »). Très vite, le nombre de chrétiens, soit ceux qui mettent leur confiance dans le Christ (l’oint du seigneur) et le considèrent comme le fils de Dieu, s’accroît. La nouvelle religion s’inscrit dans la catégorie des religions de salut : les hommes sont appelés après leur mort à la vie éternelle dans la mesure où ils le méritent, c’est le Salut et l’Évangile leur indique la voie à suivre pour y parvenir. C’est aussi une religion monothéiste. Ainsi, pour les chrétiens, seul leur Dieu (Moise), tel Abraham pour les juifs et, partant, le judaïsme, est le vrai Dieu ; les autres n’étant que des fausses idoles. Or les Romains sont polythéistes et surtout, leur salut est collectif. Dans la mesure où le salut chrétien est une affaire individuelle, le christianisme s’inscrit donc dans un ordre différent de celui de la cité si bien que les assemblés des fidèles, c’est-à-dire leur « églises » (du grec ecclesia : assemblée), ne sont pas des structures politiques. Dans ces conditions, tout semble devoir opposer le christianisme à la religion officielle de Rome. Ainsi, nous nous souvenons de deux répliques du Christ, lequel établit cette distinction entre le politique et le religieux : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui  est à Dieu » (Évangile de Mathieu, 22, 21) et « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jean, 18, 36), lesquelles montrent que son message dénie à l’ordre politique romain toute valeur proprement spirituelle. Or l’histoire montrera que cette conception fondamentalement dualiste du politique et du religieux ne perdurera pas (éléments historiques).

L’étude des rapports entre l’Empire romain et le christianisme présente un important intérêt historique : la naissance d’une alliance privilégiée entre l’Empire et l’Église et deux conséquences

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1        du latin salus, la santé

majeures : d’une part l’Empire romain va se christianiser, d’autre part l’Église va se romaniser

(intérêt).

Aussi, nous établirons que sous l’Empire romain, le christianisme n’a pas connu le même développement et intérêt en précisant quelles sont les causes et les conséquences de son évolution (problématique).

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