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Extrême Droite 2.0

Dissertation : Extrême Droite 2.0. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2012  •  427 Mots (2 Pages)  •  1 135 Vues

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Si l’extrême droite est importante en Suisse, en Belgique et aux Pays-Bas, c’est que ses leaders ont adopté un nouveau discours : populiste et écologique. C’est en cassant avec les valeurs traditionnelles et conservatrices des autres partis européens qu’ils forment aujourd’hui la nouvelle génération extrême droitiste.

En Europe francophone

C’est en Belgique flamande que l’extrême droite est la plus implantée. Chef de file, le Vlaams Belang (« intérêt flamand »). Si l’ex-Vlaams Blok a changé de nom en 2004, les têtes du parti et les idées sont restées inchangées. La même année, il devient la deuxième force politique du pays en accédant aux Parlement flamand. Formellement contre l’unification de la Belgique, il milite pour l’indépendance de la Flandre. Contre l’immigration massive et l’islamisation, il tient cependant un discours populiste pour les petites gens. En Wallonie, le Front National Belge (nom qu’il ne peut plus utiliser) est éclaté depuis cinq ans, mais tente aujourd’hui de se réunifier. L’extrême droite est très peu représentée chez nos voisins francophones.

En revanche, elle est plus importante dans la Suisse alémanique et dans la Suisse romane. Le Parti Nationaliste Suisse est implanté dans le nord du pays. C’est un parti « moderne », qui veut une séparation entre le politique et l’économique. Son mot d’ordre : créer un Etat du peuple qui serait libéré du capitalisme et de la globalisation. Les Démocrates Suisses, parti xénophobe francophone hostile à l’ONU ainsi qu’à l’UE sont pro-écologie, pour la fin du nucléaire.

L’énigme hollandaise.

Le parti d’«extrême droite » aux Pays-Bas est le Parti pour la Liberté (PVV) dirigé par Geert Wilders. Même s’il est historiquement classé à l’extrême droite de l’échiquier politique, son discours est avant tout populiste. Luttant contre l’islamisation des Pays-Bas, et comparant le Coran à Mein Kampf, son leader arrive pourtant à justifier son discours par l’égalité homme-femme et la liberté d’expression, qui pour lui, ne sont pas respectés par l’Islam. Le PVV va même plus loin pour casser avec l’image des partis extrême droitistes européens, puisqu’il défend le droit des homosexuels. Le discours vicieux de Geert Wilders séduit les Hollandais : 6% des suffrages récoltés aux élections législatives de 2006, 17 % aux européennes en 2009. Avec les législatives de 2010 le parti est devenu la troisième force politique du pays.

Ce n’est pas parce que le discours a changé que les idées ne sont pas les mêmes. Jouant toujours sur l’immigration, la mondialisation, l’islamisation, ces trois pays ne sont pas moins extrémistes que leurs compatriotes européens. Si l’on en croit les politologues, ils seraient même plus dangereux parce que d’apparence plus modérée.

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