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Discours d''investiture à l'Assemblée nationale

Commentaire de texte : Discours d''investiture à l'Assemblée nationale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  2 052 Mots (9 Pages)  •  239 Vues

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 Commentaire - Discours d’investiture à l’Assemblée nationale

        La IVe République s'effondre, faisant face à une impuissance vis-à-vis de la crise algérienne. Le général de Gaulle ; grande figure historique, reconnu en grande partie pour son appel à la résistance du 18 juin 1940 durant la seconde guerre mondiale ; prend la décision de rompre le 15 mai 1958, un silence de quatre ans ; période qualifié comme sa « traversée du désert », où il va consacrer son temps à la rédaction de ses Mémoires ; et cela par une déclaration à la presse. Puis, le 19 mai 1958, à l’occasion d'une conférence de presse au Palais d'Orsay, le général de Gaulle déclare que les pouvoirs qu'il se tient prêt à exercer seraient « ceux que la République lui aurait elle-même délégués ». Suite à quoi, le 29 mai, le Président de la République, René Coty annonce aux assemblées qu'il a décidé de faire appel « au plus illustre des Français ». Après un entretien à l'Élysée avec le général de Gaulle, le président se rend compte que ce dernier serait l’homme idéal afin de mettre en place un nouveau gouvernement. Ainsi, De Gaulle annonce qu'il accepte d'exercer la charge du pouvoir, et devient alors le dernier président du Conseil de la IVe République. Enfin, l'Assemblée nationale est convoquée le dimanche 1er juin pour assister au discours d'investiture du général de Gaulle, où ce dernier y demande les pleins pouvoirs pour une durée de six mois ainsi qu’une « réforme constitutionnelle » et annonçant la mise en congé du Parlement jusqu'au 1er octobre. Ainsi, le document étudié ici est le discours d’investiture à l’Assemblée nationale de Charles De Gaulle, datant du 1er juin 1958. Finalement, en vue de ce qui a été énoncé plus tôt, il semblerait donc intéressant de se demander en quoi le discours d’investiture à l’Assemblée nationale du général De Gaulle est important, et quels en sont ses conséquences ? Il pourrait alors être pertinent de voir dans une première partie en quoi ce projet se trouve être d’une aussi grande nécessité, puis dans une seconde partie quels en sont ses conséquences.

I/ Un projet d’une grande nécessité

        Il est question de s’intéresser dans une première partie à la volonté républicaine qui se trouve être l’essence même du projet, puis dans une seconde partie à la notion de rapidité et de confiance qui sont au cœur même de la mise en place de ce nouveau gouvernement.

A/ Une volonté républicaine

        En effet, il est facilement possible de se rendre compte que De Gaulle souhaite avant tout, instaurer un gouvernement qui aurait comme fondement une volonté républicaine. Le terme « République » fait son apparition à de nombreuses reprises, sont but étant de rassurer souhaitant démontrer que son projet est adéquat et qu’il ne s’agit pas là d’une dictature où tout autre forme de gouvernement autoritaire, il souhaite ainsi rendre clair le fait qu’il est un authentique républicain. Et ainsi, ce qu’il propose semble alors apparaître comme une évidence en vue de la situation dans laquelle la France se trouve. En effet, en vue du contexte dans lequel est la France soit celui où « La dégradation de l’Etat qui va se précipitant » (l.1), il semble nécessaire d’instaurer un bon gouvernement l’état étant alors de moins en moins efficace et courant ainsi à sa perte, car comme l’explique De Gaulle dans son discours d’investiture en utilisant les termes suivant « l’unité française immédiatement menacée » (l.1) ou encore « telle est la situation du pays » (l.5) ; après avoir énoncé la crise face à l’Algérie, la situation de la Corse et celle de l’armée ; la situation est montré comme étant critique, et c’est ce qu’elle est, mais il est possible de le comprendre bien plus encore lorsqu’il dit « elle se trouve menacée de dissolution et, peut-être, de guerre civile » (l.6). Ainsi, il parait alors évident que l’utilisation de ces termes forts comme « dissolution » ou encore « guerre civil » ont pour but de faire comprendre que la France ne se relèvera pas si la situation n’en change et qu’il est par conséquent nécessaire de mettre en place un nouveau gouvernement, et pas n’importe lequel, un « gouvernement républicain ».

        S’ajoute cependant à cette volonté républicaine, en vue de la situation dont il est question en France, le principe de confiance qui devra s’instaurer entre les différentes institutions ainsi que la notion de rapidité qui va se retrouver élémentaire à l’élaboration du projet.

B/ Un amalgame entre confiance et rapidité

        En effet, il est possible de constater en raison du contexte historico-politique, que le temps n’est pas chose courante. Effectivement, le temps manque à l’appel, et ça De Gaulle le sait très bien, c’est d’ailleurs pour cela qu’il va sans cesse le rappeler lors du discours d’investiture à l’Assemblée nationale. Ainsi, il est possible de relever un vocabulaire centré sur la rapidité des faits tout au long du discours avec notamment « aussitôt » (l.11), « rapidité » (l.12), « sans délai » (l.19 & 33), « extrême urgence » (l.35), qui vont alors appuyé cette notion du temps qui semble vouloir ne pas lui échapper étant précieux en raison de la situation de la France, situation qui semble être une contrainte obligeant ainsi au gouvernement de se mettre en place rapidement, comme il est possible de le voir lorsqu’il dit : « les circonstances exigent » (l.13) ou encore « car les évènements ne  nous en accordent pas » (l.32). Ainsi cette notion de rapidité qui est énoncé sans cesse du début à la fin de son discours, va justifier les mesures prises par De Gaulle, en étant la cause même. Mais s’ajoute alors à cette notion de rapidité, celle de confiance, car effet pour permettre le bon fonctionnement de la mise en place de ce nouveau gouvernement, il est important que les institutions et la nation collaborent avec De Gaulle, afin qu’il n’y ait aucune perte de temps. En effet, l’Assemblée devra porter une certaine confiance en son projet, devant accorder les pleins pouvoirs à son gouvernement, mais aussi en vue de la réforme de l’article 90 de la Constitution qui amène l’Assemblée nationale à donner mandat au gouvernement d’élaborer, puis de proposer par la voie du référendum, les changements nécessaires (l.21 & 22) et afin de voter les projets de loi qui lui seront soumis (l.33 & 34) . Ainsi, une collaboration se retrouve être alors essentiel entre le gouvernement et l’Assemblée, en raison de la situation dans laquelle est la France empêchant alors la possibilité de toute perte de temps.

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