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Le problème de la définition de l'homme

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Par   •  24 Novembre 2020  •  Synthèse  •  1 496 Mots (6 Pages)  •  410 Vues

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Synthèse

Toujours à la recherche d’une définition de l’homme, de ce qui le caractérise en propre, nous avons cette fois interrogé la relation homme/nature.

Qu’avons-nous vu et appris sur cette relation particulière ?

Dans un premier temps il semble tout à fait nécessaire pour l’homme de dominer la nature : cette domination est l’œuvre de la culture qui désigne tout processus mis en œuvre par l’humanité afin de modifier, améliorer, organiser ce qui est déjà là, en nous et hors de nous : la nature. Ainsi les êtres humains ont-ils besoin d’éducation, de règles, de connaissance et d’ingéniosité pour réussir à dominer la nature, s’assurant ainsi non seulement les conditions de leur survie, mais surtout celles d’une vie meilleure dans laquelle les progrès scientifiques et techniques assurent à l’humanité santé et confort. Seulement, ce projet de domination ne menace-t-il pas et la nature et l’humanité ?

Le projet de domination de la nature semble vain certes, mais surtout être une erreur : l’humanité cherchant santé, bien-être et bonheur se trompe si elle croit pouvoir les trouver dans le progrès technique et industriel. Il conduit au contraire non seulement à l’affaiblissement de ses capacités naturelles, de sa force, de son agilité, il la rend dépendante d’objets inutiles et nocifs pour sa santé, et il l’aveugle : sa vanité, son orgueil à considérer les productions artificielles comme des créations admirables, la conduit à détruire la nature, et à menacer sa propre existence. En effet, en cherchant à maîtriser et à dominer la nature, détruisant ce dont elle fait partie sans s’en apercevoir, l’humanité se met en danger elle-même. Son action conduit non seulement à l’épuisement des ressources naturelles dont sa survie dépend, mais aussi à l’ignorance du fait qu’une existence plus simple est favorable à la santé et au bonheur.

Si la connaissance de la nature passe par sa réification, sa réduction à l’état de chose dont l’humanité peut disposer à sa guise et dont elle se distingue, en se croyant supérieure en dignité, et absolument indépendante, alors l’humanité risque d’entrer dans un processus de destruction de la nature, destruc-tion qui inclut, évidemment, celle de l’humanité elle-même. Reste à savoir si ce processus peut être modifié, s’il est possible d’incliner l’état de développement de nos sociétés vers un projet de construc-tion plus harmonieuse à l’échelle planétaire. Sans évidemment revendiquer un hypothétique « retour à la nature » aussi improbable qu’illusoire, quels sont les moyens de cette inclinaison ? La morale, sans doute, le droit certainement, mais aussi et surtout, une révolution dans notre conception du monde, pour laquelle les cultures qui ne sont pas occidentales auraient beaucoup à nous apprendre.

Par suite, puisque la relation homme/nature implique une transformation de la nature par l’homme, nous avons interrogé cette « caractéristique » de l’homme qu’est le fait de travailler...

Le travail est-il le propre de l’homme ?

Pour devenir pleinement humain, l’homme doit se libérer des forces naturelles inconscientes et agissantes, telles que l’instinct, dans lequel se trouvent pris l’essentiel des autres animaux. Pour se distinguer, il doit être capable de réfléchir et de se donner à lui-même ses propres règles. Il doit s’arracher à la nature. Travailler permet-il cela ? C’est fort possible. En effet, le travail pourrait bien humaniser l’individu, l’amener à se différencier des autres animaux : comme nous allons le voir, si les animaux s’activent, on ne peut pas dire qu’ils travaillent pour autant. Encore faut-il que le travail ne soit pas réduit à la seule satisfaction de besoins naturels, et qu’il n’assujettisse pas l’homme aux mécanismes de la nature ni à d’autres hommes...

En tant qu’activité finalisée et consciente, le travail possède une dimension proprement humaine. Un être sans conscience ne peut pas travailler. Au reste, le travailleur ne modifie pas seulement une réalité qui lui est extérieure. L’apparence que le travailleur, par ses efforts, donne à la matière, émane de sa conscience. Il s’agit d’une forme manifestant la vie de l’esprit. En la contemplant, le travailleur prend conscience de ce qu’il est capable d’accomplir. En travaillant, ne devient-il pas maître de la nature ? Ne découvre-t-il pas en lui autre chose que l’instinct de conservation propre à l’animal ? En se libérant de la nature, il n’est plus un animal comme les autres. Il révèle son humanité. Le travail est pour lui le moyen de devenir un sujet conscient de lui-même. Celui qui travaille se transforme en transformant. De plus, la forme (l’objet) qu’il crée est reconnaissable

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