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Adam Smith et la main invisible du marché

Commentaire de texte : Adam Smith et la main invisible du marché. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  2 721 Mots (11 Pages)  •  654 Vues

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RAUD Camille

Monge Jean-Baptiste

Sujet : commentaire de document Adam Sith , « Richesse des nations »

Introduction

        Le texte à commenter est issu du texte de référence « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations ». Publié en 1776 par l’économiste Adam Smith, l’extrait se réfère au chapitre II du tome IV où il est question d’un des concepts économiques les plus connus qu’est la « main invisible »Adam Smith est aujourd’hui connu en tant qu’économiste, et considéré comme le père de l’économie moderne avec l’ouvrage précité.

        La publication intervient dans un contexte historique particulier, pendant la mouvance du siècle des lumières et notamment juste avant la Révolution française, où de nouvelles idées émergent en France comme en Angleterre ou dans l’Europe. La classe bourgeoise tend à s’emparer du pouvoir politique, qui jusque là, appartenait était partagé entre la noblesse et le clergé. L’économie à l’époque, était essentiellement centrée sur la culture des terres mais n’était pas ouverte au monde. Lorsque la classe bourgeoise prendra le pouvoir, on assistera alors à un essor économique, avec l’ouverture du commerce avec les autres pays, notamment par l’importation de matière première. L’économie était alors bridée, contrôlée et fortement taxée par la noblesse.

        Smith, sans son ouvrage « la richesse des nations » offre alors une vision nettement plus libérale, qui invite à s’affranchir de tout contrôle exercé par des personnes qui seraient externes au commerce, et pense alors une économie guidée par l’image d’une « main invisible » qui assurerait l’ordre naturel social. Le libéralisme économique, est la suite logique de cette vague d’idées nouvelles de liberté des consciences, liberté de la propriété etc… c’est pourquoi on considère cet ouvrage comme le texte fondateur, exprimant l’idée la plus pure du libéralisme.

Il est important de préciser que l’œuvre ne traite pas seulement d’économie, mais aussi de politique, de droit, de psychologie, d’histoire ou de morale et en ce sens, plusieurs définitions de « la main invisible » peuvent être abordées.

        L’extrait de l’ouvrage à commenter, évoque l’harmonie économique et social qui résulterait de la coordination spontanée des intérêts individuels. La « main invisible » peut se comprendre de plusieurs manières, mais à la première lecture, on y perçoit un aspect mystique qui permettrait aux agents économiques d’agir et prendre des initiatives et à l’issue, l’ordre social s’établirait de manière naturelle sans intervention publique. Smith parle alors d’une « main invisible » qui guiderait chaque acteur du marché, en y exerçant une force qui pousserait les humains à interagir entre eux. Pour trouver cette idée, Adam Smith s’est inspiré de la fable des abeilles de Mandeville et des théories physiocrates des économistes du XVIIIè siècle, qui postulaient que l’harmonie sociale naît du respect par chacun de ses intérêts propres.

Ce concept est aujourd’hui très populaire, et l’œuvre de Smith est dorénavant associée à cette main invisible.

Pourtant, la « main invisible » n’est mentionnée qu’une seule fois dans l’œuvre « la richesse des nations ». Adam Smith la mentionnera dans d’autres ouvrages, où elle aura un sens différent. C’est ainsi qu’elle aura un sens moral dans « la théorie des sentiments moraux ; céleste dans « l’histoire de l’astronomie », puis enfin économique dans « la richesse des nations ».

Pour illustrer la main invisible de « la richesse des nations », l’exemple réel le plus parlant était peut-être celui d’Hong Kong du moins avant sa rétrocession par le Royaume-Uni à la Chine qui est d’ailleurs contesté par la grande majorité de la population qui aurait souhaitée accéder à l’indépendance. On saisit d’ailleurs par cet exemple l’importance d’un pouvoir politique en accord avec la politique économique d’un territoire. Car bien que la Chine soit en passe de devenir la première puissance économique de la planète. Le pouvoir et l’intervention de l’état Chinois dans son marché est très important au regard de nos économie occidentale. L’économiste libéral Milton Friedman dans les années 1990 avait alors dit « si vous voulez voir le capitalisme en action allez à Hong Kong ». En effet, l’économie de la ville est dynamique, caractérisée par une faible intervention de l’Etat, il y’a alors une initiative privée et un esprit commercial très développé.

Le texte présente en premier lieu, le dessin d’une finalité collective par la recherche de l’intérêt personnel (I), cependant, il faut aussi relater les limites que contiennent le concept de « main invisible » (II).

I. Le dessin d’une finalité collective par la recherche de l’intérêt individuel  

L’oeuvre relate en premier lieu la recherche d’un intérêt individuel (A); qui participerait à une finalité profitable à l’intérêt collectif (B).

A. La recherche d’un intérêt égoïste

        Dans l’extrait, la main invisible a un sens d’abord vis à vis de l’individu. Adam Smith, évoque en effet comment un chef d’entreprise emploie son capital à son propre intérêt. « ce n’est que dans la vue du profit » : Cette phrase, montre alors bien que l’homme, guidé par le concept de la main invisible, n’a de sens en premier lieu que pour l’individu qui recherche son intérêt personnel et en l’occurrence, l’accroissement de son capital. Adam Smith évoque alors cet intérêt personnel par la recherche d’argent mais aussi lors de l’échange. En effet, les hommes qui échangent entre eux sont dépendants les uns des autres et chacun a besoin de l’autre pour satisfaire son intérêt personnel. C’est alors la rencontre de deux individus mutuellement égoïstes qui va faire un échange qui fonctionne bien, et de ce fait, perpétrer le concept de la main invisible.

Adam Smith, explique dans cette partie, que le développement de l’industrie émane en premier lieu de l’individu qui a pour but simple d’accroître ses bénéfices en produisant toujours plus de bénéfice. C’est alors comme une sorte de « cascade » qui aurait pour conséquence la production de bénéfice profitant au reste de la société et donc à l’Etat.

Cette vision est très nationaliste, et il est important de rappeler qu’à cette époque, les industries, manufactures s’adaptent à leur environnement et produisent en fonction des matières à disposition comme l’agriculture, le tissu, le charbon… ces industries, ne réfléchissent pas à une production internationalisée comme cela peut être le cas aujourd’hui.

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