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Travail sur un extrait du Manuel d’Epictète

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Par   •  9 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  1 886 Mots (8 Pages)  •  1 522 Vues

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Travail sur un extrait du Manuel d’Epictète

Ce petit écrit a voyagé : à travers les temps, les lieux, les mains... De Descartes à Pascal, nombreux sont ceux qui ont lu (relu et encore lu) le Manuel d’Epictète et qui se sont inspiré de cette philosophie stoïcienne. Même nous, jeunes lycéens du XXIème siècle, tenons encore cette grande oeuvre entre nos mains. Nous tentons, tant bien que mal, de lire ces mots et surtout de les comprendre. Nous tentons d’en tirer ne serait-ce qu’un simple et futile apprentissage. Nous tentons de ressortir de cette lecture grandit et, un temps soit peu, plus sage. Car c’est bien le but de ce Manuel : nous offrir des conseils pour nous appprendre à « mieux vivre ».  D’ailleurs, le philosophe Simplicius (V-Vième siècle après J.-C) a dit : « C’est une arme de combat qu’il faut toujours avoir à sa portée, et dont il faut que ceux qui veulent bien vivre soient toujours prêts à se servir ».  La clé de cette ouvrage, mais aussi la base du stoïcisme selon Epictète consiste à distinguer les choses qui dépendent de nous et celles qui ne dépendent pas de nous. Ainsi, nous nous attarderons sur le premier conseil énoncer par Epictète : < Appliquer la règle de la distinction dans la discipline du jugement >.

ANALYSE DE L’EXTRAIT ÉTUDIÉ :

«Appliquer la règle de la distinction dans la discipline du jugement »        

1.1.« ll faut distinguer entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous »

Le Manuel d’Epictète commence avec la formule culte du détachement : « Parmi les choses qui existent, les unes dépendent de nous, les autres ne dépendent pas de nous ».  Ainsi, dès le début de son Manuel, Epictète sépare radicalment deux domaines : les « choses qui dépendent de nous » et les « autres qui n’en dépendent pas ». Rappelons que pour les Stoïciens, seul ce qui dépend de nous est  un bien ou un mal et que le reste, ce qui ne dépend pas de nous, est finalement « indifférent ». Pour illustrer l’ensemble de ce qui est en notre pouvoir, l’auteur résume en quatre mots : « jugement de valeur, impulsion à agir, désir, aversion ». Toutes ces choses ont en commun de relever de notre propre jugement. En effet, le « jugement de valeur » désigne le regard que nous portons sur les choses. Le « désir », pour sa part, est une tendance vers un bien futur et peut être ainsi rapporter à l ’ «impulsion à agir ». Quand à l’ « aversion », elle est la répulsion qui se produit à l’encontre d’une chose. On retrouve donc, dans les choses qui dépendent de nous, les trois parties de l’âme : le jugement, le désir et l’action.  Pour ce qui est des choses qui ne dépendent pas de nous, Epictète  liste « le corps, les possessions, les opinions que les autres ont sur nous, les magistratures ». En d’autres termes, la richesse, la santé, la renommée ou encore le pouvoir. Cette opposition nous pousse à prendre conscience des vraies limites de notre résponsabilité puisque, contrairement à ce que l’Homme à tendence à penser, nous ne pouvons pas tout contrôler. Nous nous imaginons que nos problèmes et nos difficultés viennent des choses qui nous arrivent, telles que la maladie ou la mort. Mais si nous prenons en compte la distinction  entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous, nous prendrons conscience que nous sommes les seuls responsables de notre malheur. Accepter de ressentir de l’aversion pour ce qui relève de l’ordre des choses (par exemple la maladie, la pauvreté et la mort : choses qui ne dépendent pas de nous), c’est accueillir le malheur à bras ouverts. Nous croyons trop souvent que ces choses, qui ne dépendent pas de nous, sont à l’origine de tous nos maux. Alors qu’en réalité, il n’y a de bien et de mal que dans ce qui dépend de nous. Admettre cette distinction, c’est aussi accepter que les évènements qui ne dépendent pas de nous, nous sont indifférents uisque qu’ils ne peuevent être ni bien ni mal. Finalement nous ne sommes responsables que de nos désirs, de nos jugements, de nos aversions qu’ils soient bon ou mauvais. Et là est notre liberté.

« Liberté et esclavage »

D ‘emblée,  Epictète précise que les choses qui dépendent de nous, autrement dit les réalités que nos actions peuvent altérer, sont par nature « libres ». Il y a là l’élaboration d’un concept de liberté intérieure. Les choses qui relèvent de notre volonté propre sont véritablement en notre pouvoir, elles n’ont aucune entraves. Et ne pouvant être influencées par autrui, ces choses sont, bel et bien, libres ! Ainsi, nous sommes libres de nos jugements, de nos désirs et de nos aversions, de nos actions.  Il revient à nous (et à nous seul) de choisir de notre attitude morale,  du sens que l’on donne à notre vie et de notre but, en n’oubliant pas que ces derniers peuvent être ou bien ou mal. D’ailleurs Epictète cherche à mettre en évidence les limites de nos actions et de notre liberté intérieure, afin que chacun puisse oeuvrer en vue du bien. Epictète tente de nous inculquer une certaine droiture d’esprit qui nous permettrais de penser bien pour faire le bien, autrement dit Epictète nous aide ici à toucher du bout des doigts la raison, le logos.  C’est  ce noyau de liberté indestructible et invincible  qui représente ce dont nous sommes responsables,  qui caractérise l’Homme. Dés lors, les choses qui ne dépendent pas de nous sont impuissantes, esclaves, étrangères.  C’est ainsi qu’Epictète définit les caractéristiques des choses indifférentes, celles qui ne relèvent nullement de notre volonté propre. Elles sont impuissantes et ne possèdent par conséquent aucune valeur, mis à part celles que nous leur donnons. Ces choses là sont esclaves des circonstances extérieures.

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