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La simulation rend-elle compte de la réalité?

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Par   •  24 Février 2022  •  Dissertation  •  828 Mots (4 Pages)  •  302 Vues

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La simulation rend-elle compte de la réalité?

Avec l’ère numérique qui s’abat sur l’espèce humaine, plusieurs questionnements particuliers arrivent à se graver une place importante dans l’imaginaire des gens. Le concept de vivre dans un monde ultra informatisé, où il y serait impossible de reconnaitre le vrai du faux a déjà attiré beaucoup d’attention (on pense d’ailleurs à la Matrix au cinéma). Bref, les simulations sont des concepts qui ont depuis très longtemps fasciné les hommes : l’allégorie de la caverne de Platon date de plus de 2000 ans! Évidemment, cet engouement amène son lot de questionnements. Sommes-nous vrais? Ne sommes-nous pas seulement qu’illusion? Pour y voir clair, il faut se pencher sur l’interrogation qui est à l’origine des questions sur la simulation : la simulation rend-elle compte de la réalité? Si oui, comment pouvons-nous être certains de ne pas être simulés en ce moment même? Sinon, sur quoi peut-on se baser pour s’assurer de notre lien avec la réalité?

En se basant sur la vision des sophistes, il est convenable d’émettre que la simulation rend compte de la réalité. Avant d’approfondir sur le sujet, il est essentiel de définir le terme de réalité, car il est au cœur du sens de la question. Selon le dictionnaire Le Robert, la réalité désigne le « caractère de ce qui est réel, de ce qui existe effectivement (et n'est pas seulement une invention, une apparence) » . C’est avec ceci en tête qu’il est possible d’imaginer la thèse sophiste en réaction à la question. Un sophiste, par raisonnement, basera sa réalité sur ses sensations et les apparences du monde qui l’entoure. Voici une démonstration de ce raisonnement à l’aide d’un exemple inspiré du Théétète de Platon : un homme ayant froid émet qu’il fait froid. Il base entièrement sa conclusion de la température d’un environnement sur une sensation corporelle. Or, dans une simulation où les sens perçus par les individus qui y résident paraissent absolument authentiques et semblent vrais de toutes parts, le sophiste ne saura faire la différence entre le vrai du faux. Le fait de se baser uniquement sur les sens du corps humain et les apparences comme point de repère à la réalité empêche le sophiste de vivre autre chose que ce qu’il croit être réel. Il fera froid tant qu’il aura froid et il y aura vie tant qu’il pourra voir, toucher et entendre. C’est avec cette conclusion qu’arrive la fatalité de la perception sophistique de la réalité : l’homme gaspille le potentiel de son esprit et vit (sans chercher à aller plus loin dans la connaissance) dans la facilité de ses sens dans un univers qui pourrait être simulé.

En revanche, selon l’idéologie platonicienne, la simulation ne rend pas compte de la réalité. Cela est tel, car le platonicien ne se fie pas aux sens et aux apparences pour concevoir sa réalité, mais plutôt aux idées. En reprenant l’exemple cité plus tôt, le platonicien est conscient que s’il a froid, rien ne lui garantit que les autres ont froid comme lui et que cette sensation qui varie d’individu en individu n’est qu’un sens et n’est en aucun cas une réalité universelle. Le fait de voir les idées comme un point d’ancrage à la réalité est une excellente protection contre la simulation pour le platonicien, car peu

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