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L'humour contre l'anxiété

Fiche : L'humour contre l'anxiété. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Mars 2017  •  Fiche  •  1 714 Mots (7 Pages)  •  1 091 Vues

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I.R.F.S.S. croix-rouge française

Institut de formation en soins infirmier

71 chemin des Capelles

31300 TOULOUSE

U.E 5.8 S1

Stage professionnel

Analyse de pratique professionnelle

GOULESQUE Jean-Denis

Promotion 2014/2017

restitué le 30/05/2016


        J'effectue mon stage dans un Service de Suite et de Réadaptation (SSR) comprenant 38lits. Ce service comprend deux secteurs : les soins de suite neurologique (post Avc principalement) et les soins de suite orthopédique (prothèse de hanche et de genou majoritairement).

        J'ai pu constater à de nombreuses occasions au cours de mon stage que l'humour et le rire sont de points important de la communication soignant-soigné.

Au travers de 2 situations semblables nous allons voir en quoi l'humour peut être aidant dans la relation et dans le soin ou au contraire une gêne.

Dans le premier cas l'humour fut aidant.

        Madame L 67 ans est admise dans le service pour une rééducation de prothèse totale de genou droit. Je me présente dans sa chambre un matin pour la réfection de son pansement et l'ablation d'une agrafes sur 2 selon le protocole en vigueur dans le service. Lors de mon installation la patiente m'assaille rapidement de nombreuses questions au sujet de son pansement de la douleur possible…

J'ai dans un premier temps pensé que son anxiété était lié à mon statut de stagiaire. Je la rassure donc en lui expliquant que je sais ce que je dois faire, le lui explique et lui demande si elle a peur que ce soit moi qui refasse son pansement. Madame L verbalise alors une forte appréhension envers les soins en général mais pas envers moi ou mon expérience. Je lui explique alors tout ce que je fait et la raisons de ses actes, mais cela ne semble pas diminuer son anxiété et les questions continuent de pleuvoir. N'ayant plus rien à lui expliquer et malgré le fait que je lui dise que sa cicatrice est propre, correctement cicatrisé au vu du délais post opératoire je me sens démunie face à ses craintes.

        La patiente m'explique qu'elle se sait anxieuse mais que c'est plus fort qu'elle. Me raconte une anecdote sur une gifle donné à un dentiste par peur qu'il lui fasse mal. Je décide alors d'avoir recours à l'humour lui expliquant que ça ne dérange pas de recevoir des gifles de jolies dames. J’aperçois alors un sourire sur son visage je décide donc de continuer à utiliser l'humour pour la détendre, tournant au ridicule ses question à l'aide d'hyperboles « Si je rate une ablation d'agrafe faudra amputer ». Le soins se déroule ainsi et malgré les craintes résiduelles de la patiente elle semble se calmer et elle aussi se met à faire des pointes d'humour. Un climat de confiance s'installe entre nous de même qu'une communication alternant moments de sérieux avec blagues et anecdotes amusantes.

        Dans ce cas l'humour a permis de débloquer une situation tendue ou la patiente était inquiète et le soignant stressé.

Passons désormais au second cas ou là l'humour fut handicapant.

        Madame C 65 ans est admise dans le service pour rééducation de prothèse totale de genou gauche. Je me présente dans sa chambre pour la réfection de son pansement selon le protocole en vigueur dans le service. La patiente semble inquiète à propos de son pansement manifeste des doutes sur l'état de sa cicatrice.. Je lui explique le protocole tente de la rassurer au sujet de sa cicatrice lui expliquant qu'il faut du temps pour cicatriser. Encore une fois malgré toutes mes explications (habituellement suffisante à rassure le patient), elle manifeste des signes d'inquiétudes. J'essaye alors une nouvelle fois l'humour pour la rassurer et la mettre en confiance. Directement je sens la patiente réfractaire à mon humour et même pire elle se braque dans la communication se mettant à poser des questions cinglantes sur le protocole. Me voila dans une situation complexe face à une patiente qui n'écoute plus ce que je dis. Conscient de ma responsabilité dans l'échec de la mise en place de la relation de confiance, je répond à ses questions mais je m'aperçois rapidement qu'elles n'atteignent pas madame C. Je fini alors mon pansement et quitte la chambre. Au cours de son séjour la relation avec cette patiente fut compliquée, ne se débloquant qu'en fin d'hospitalisation en lien je pense avec la date de sortie prévue et ses progrès dans la mobilisation.

        L'humour peut donc être aidant dans la relation à l'autre ou au contraire une gêne. Je vais exposer les avantages de l'humour dans la relation soignant- soigné, puis dans un deuxième temps les limites de l'humour dans la relation, je finirai par une synthèse.

        Les points positifs :

                Le rire a de nombreuses vertus thérapeutiques. Je parlerai ici seulement de la détente via la libération de diverses hormones (dopamines, adrénaline luttant contre le stress). La détente du patient permet donc un soin de plus grande qualité, induisant le confort (principe du soin) du patient il est économique (principe du soin) par son faible coût de production. De plus la détente qu'il provoque est bénéfique non seulement au moment du soin mais aussi tout au long du séjour du patient dans la structure. Qui plus est dans un service de SSR ou le patient demeure au minimum 3 semaines. Il est évident que la qualité du séjour permet une diminution du stress induit de ces situation aigus.

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