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Le sujet est-il libre ou déterminé ?

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Par   •  3 Octobre 2017  •  Cours  •  2 762 Mots (12 Pages)  •  885 Vues

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Le sujet est-il libre ou déterminé?

                

Dans un premier sens le mot libre peut avoir le sens de droit -> il est libre de faire ce qu’il veut = il a le droit de faire ce qu’il veut. Le droit quant à lui peut à son tour se subdiviser en deux grandes acceptions: le droit moral et le droit civique.

Le deuxième sens est plus complexe, la liberté au sens d’avoir la capacité de. Celle ci peut aussi être double: capacité physique ou psychique/mentale. La capacité physique est limitée, je n’ai pas la capacité de voler par mes propres moyens. La capacité psychique n’est pas infinie: nous ne sommes pas libres de faire tout ce que nous voulons.

On distingue la question de la liberté travers ces quatre acceptations . Je peux avoir la capacité pour réaliser qqchose sans en avoir le droit civique. -> j’ai la capacité de rouler à 200km/h avec une voiture sur l’autoroute, mais je n’en ai pas le droit civique.

Selon Descartes, le libre arbitre est la faculté de se déterminer à l’un ou l’autre de deux contraires. Plus simplement, Hercule se trouve à la croisée des chemins entre le vice et la vertu, raison pr laquelle cette scène est représenté par un Y, il a la capacité de prendre l’un des deux chemins. Sauf que l’existence même de cette faculté n’est pas du tout évidente, car les déterministes répondront qu’Hercule se croit libre de se déterminer à l’un des deux contraires, mais en réalité il est déjà déterminé. Si il choisi la vertu c’est qu’il était déterminé à la choisir.  

Les deux positions contraires ne sont pas symétriques : la position opposé au déterminisme ne nous dit pas que l’homme est totalement libre dans l’absolu, personne n’a jamais soutenu cela.

La causalité suivant les lois de la nature n’est pas la seule dont puissent être dérivés les phénomènes du monde dans leur ensemble. Il est donc nécessaire dadmettre, pour les expliquer, une causalité par liberté.

Il n’y a pas de liberté, mais tout dans le monde arrive selon les lois de la nature.

On envisagera deux cas de figure, celui de quelqu’un totalement déterminé psychologiquement mais libre politiquement, et celui de quelqu'un totalement déterminé d’un point de vue politique mais libre psychologiquement:

1er cas de figure:

Union Soviétique à la Grande Époque: nous avons affaire à un dissident anti-communiste. Nous constatons que cet individu n’est pas libre politiquement, mais c’est librement qu’il a choisi de refuser le régime totalitaire dans lequel il est né. Ambiguïté du terme libre car il est à la fois libre et non-libre.

2ème cas de figure :

Années 90 en France, prenons un individu qui a essayé de défendre une position, en vertu de la loi de Juillet 1881, une liberté d’expression lui est garantie. Si on se place d’un point de vue déterministe alors on considérera que cet individu est libre politiquement, juridiquement, mais qu’en revanche, il n’est pas libre d’un point de vue métaphysique.

I/ Le déterminisme intégral

A/ Le Fatalisme

Idée selon laquelle il y aurait un destin, écrit par une entité divine. Ce n’est pas le déterminisme cosmologique, nos actions seraient déterminées par un ou des êtres divins.

Le fatalisme polythéiste

Le destin est écrit soit par les Dieux soit par une divinité dont on ne parle pas peu et qui soumet tous les Dieux. Le fatum vient du latin « fais » (ce qui est dit, le dit). Le fatum est souvent représenté comme une divinité aveugle, donc souvent perçue comme des caprices. Jean Luc Godard à propos de « Micro-cosmos ». Oedipe, dans Oedipe Roi de Sophocle : «  Ce que j’ai fait je ne l’ai pas voulu, tel était le bon plaisir des Dieux ».

Le fatalisme monothéiste

Les musulmans ont tendance à considérer que tout ce qui arrive dans le monde a été voulu par Allah, (insistance sur la toute puissance divine). Leibniz parle de « fatum muhametanum ». Avec l’idée que les mauvaises actions punies par les divinités.

Dans le calvinisme est développé la doctrine de la prédestination qui peut également s’y apparenter, pour ce qui concerne les destinées humaines.

Critique du fatalisme par Cicéron  

Il développe l’idée selon laquelle le fatalisme conduit à l’inaction, si tout est déjà écrit, à quoi bon faire des efforts.

« Si ton destin est de guérir de cette maladie, tu guériras que tu aies appelé ou non le médecin ; de même, si ton destin est de n'en pas guérir, tu ne guériras pas que tu aies appelé ou non le médecin ; or ton destin est l'un ou l'autre ; il ne convient donc pas d'appeler le médecin » (Traité du destin, XIII).

La question de la prescience chez Leibniz

Si Dieu sait déjà que César va franchir le Rubiconque, César est-il libre? Oui car Dieu est hors du temps.

L’idée d’une prescience divine n’est pas la même notion que le fatalisme. En ceci, Dieu n’est pas censé influencer le choix de César.

Question de la providence

Dans la mesure où Dieu est censé diriger l’histoire, l’homme est-il libre? C’est une question d’ordre moral, dans le stoïcisme, soit l’homme est esclave de ses penchants, soit il s’en affranchit. Avec Saint-Augustin, l’homme est bien libre mais la providence en ceci que l’homme posant parfois des actes mauvais, Dieu tourne l’histoire vers le bien.

B/ Le déterminisme cosmologique

Laplace

Pierre-Simon LAPLACE (1749-1827), mathématicien, astronome et physicien français.

« Nous devons envisager l'état présent de l'univers comme l'effet de son état antérieur, et comme la cause de celui qui va suivre. Une intelligence qui, pour un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, si d'ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l'analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l'univers et ceux du plus léger atome : rien ne serait incertain pour elle, et l'avenir, comme le passé, serait présent à ses yeux. L'esprit humain offre, dans la perfection qu'il a su donner à l'astronomie, une faible esquisse de cette intelligence. Ses découvertes en mécanique et en géométrie, jointes à celles de la pesanteur universelle, l'ont mis à portée de comprendre dans les mêmes expressions analytiques les états passés et futurs du système du monde. En appliquant la même méthode à quelques autres objets de ses connaissances, il est parvenu à ramener à des lois générales les phénomènes observés, et à prévoir ceux que les circonstances données doivent faire éclore". Essai philosophique sur les probabilités.

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