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Philosophie - La présence d’autrui nous évite-t-elle la solitude ?

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Par   •  24 Mars 2016  •  Dissertation  •  1 895 Mots (8 Pages)  •  9 238 Vues

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La présence d’autrui nous évite-t-elle la solitude ?

Dans la société contemporaine, on remarque la création de nouveaux risques liés à la solitude ayant une influence directe sur la survie de l’homme. En effet, le nombre de suicides par le simple fait d’une solitude prolongée est en constante augmentation. Comment pouvons-nous contourner ce danger ? Nous pouvons alors légitimement se poser la question : La présence d’autrui nous évite-t-elle la solitude ? C’est-à-dire que la solitude peut-elle être toujours palliée par la présence d’autrui ? Il serait intéressant de reformuler la question ainsi : Est-ce que la présence d’une personne autre que moi-même à mes côtés me permet de ne jamais tomber dans la solitude ?

Nous verrons que la présence d’autrui peut m’éviter la solitude mais que ce n’est pas systématique, nous constaterons ensuite que la solitude n’est pas toujours évitée mais parfois recherchée par l’homme par son instinct de survie.

Tout d’abord nous pouvons définir la notion « d’autrui » ou de « l’autre » comme étant mon alter ego donc un autre moi et un autre que moi il est un être humain comme moi donc je le saisis comme semblable à moi mais je saisis également sa différence en tant qu’individu. Ainsi, j’ai la possibilité de me comparer à l’autre mais je comprends aussi que nous sommes différents. Face à l’autre, je suis alors dans une relation ambiguë qui va mêler proximité d’un côté et étrangeté de l’autre. Autrui est indispensable pour moi, j’ai besoin de lui pour exister, pour prendre conscience de moi. Il me permet alors de saisir comme sujet.

La solitude est par définition l’état d’une personne seule. Philosophiquement c’est aussi l’absence de l’autre donc l’éclipse des liens avec autrui, si l’individu se retrouve totalement privé de ses liens, on parle alors d’isolement.

Michel Tournier avec vendredi ou les limbes du Pacifique 1969, rappelle bien la nécessité d’autrui dans la survie de l’être humain. En effet, en se retrouvant face à la solitude un homme est rapidement affecté par de sérieux troubles psychologiques notamment des illusions d’optique, des hallucinations, des délires ou encore des troubles de l’audition. Sans autrui à ses côtés, cet homme se perd dans sa conception de lui-même et ne souhaite plus que retrouver ce qu’il conçoit comme son rempart le plus sûr, un frère, un voisin, un ami ou même un ennemi « mais quelqu’un, grands Dieux, quelqu’un ! ». L’homme ne sait plus qui il est vraiment et a besoin d’un contact avec autrui, n’importe quelle personne, même celle qu’il déteste le plus reste un repère pour lui. Sans ce repère, l’homme passe outre les remparts qu’il s’était construit sur la définition de son existence, n’a plus de valeur et se retrouve lourdement affecté psychologiquement.

Par définition la présence d’autrui implique d’avoir l’autre à ses côtés, on peut établir un lien par la parole. C’est le plus grand moyen de communication de l’être humain. Prendre la parole, c’est rompre le silence, c’est rompre la solitude. En tout premier lieu, en regardant l’intitulé du sujet, nous pouvons en tirer une première réponse. Ce que la majorité des personnes pensent est qu’effectivement, la présence d’autrui nous évite bien la solitude. Physiquement, nous ne sommes pas seuls, il y a quelqu’un à nos côtés ainsi naturellement, on ne ressentirait à la solitude. L’opinion commune nous propose la logique que si nous pouvons rentrer en contact avec autrui, alors nous avons échappé au à la solitude. Quand le personnage de Michel Tournier dans vendredi ou les limbes du Pacifique (1969) nous exprime sa solitude, il exprime aussi son désir de correspondre avec autrui peu importe qui c’est, cela affirme alors que pour pallier à sa solitude, le personnage et donc l’auteur envisage aussi la présence d’autrui.

Lors de la présence d’autrui à ses côtés, le plus souvent je n’exprime pas de solitude. En effet, lorsque l’on a un proche ou un ami en face de soi, en général on ne se sent pas seul puisque l’on ne l’est pas physiquement. Si la personne le désir, nous pouvons communiquer, échanger diverses informations par exemple. À première vue, si l’on peut trouver une activité commune avec l’autre nous passons alors totalement à côté de la solitude. La solitude est liée à la tristesse alors que le fait de partager un moment avec autrui relève plutôt du plaisir.

J’échange avec lui pour outrepasser ma solitude et il échange avec moi pour outrepasser sa solitude.

Il est naturel de penser que la présence d’autrui peut me permettre d’éviter la solitude mais est-ce toujours le cas ? Ne serait-il pas possible de ressentir de la solitude même entourée de plusieurs personnes ?

Il est parfois fort possible que la présence d’autrui ne m’est d’aucune utilité contre ma solitude. Par exemple, il y a parfois des moments où même au sein d’une large foule de personnes, la solitude apparaît quand même. Si tous les individus de cette foule ne cherchent pas à prendre contact avec moi alors il y aura beau avoir beaucoup de monde autour de moi, je me sentirais seul. En effet, en face d’un groupe d’amis d’enfance par exemple, les contacts et les relations s’effectueront en intégralité au sein du groupe ; si je ne connais aucun membre de ce groupe, et que je n’ai pas d’intérêt commun avec le groupe, je serais alors théoriquement mis à l’écart et ne partagerait aucune similitude. Il n’y aura que moi recherchant la présence d’autrui en vain, puisque chaque membre de ce groupe d’amis a au préalable déjà trouvé autrui au sein du groupe même. C’est ainsi que si je n’établis pas de contact par la parole avec autrui, la solitude ne sera jamais rompue et j’exprimerai ma solitude. C’est dans ce cas-là par exemple que je suis physiquement en présence d’autrui mais mentalement

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