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Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du promeneur solitaire, 1997

Commentaire de texte : Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du promeneur solitaire, 1997. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  20 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 270 Mots (6 Pages)  •  314 Vues

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Philosophie : commentaire de texte

Valentin Fray                                                                              THG

Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du promeneur solitaire, 1997

        En effet, le bonheur que nous connaissons tous, ou que nous croyons connaître, se réfère, au temps, ainsi qu’à des choses extérieures à nous-mêmes. Dans ce texte de Jean-Jacques Rousseau, nous parle de nos sentiments, mais plus particulièrement à la chose qui est le bonheur, et l’allie fortement à la notion du temps. Pour lui, tout est dépendant du temps, sauf le réel bonheur, que nul ne connaîtrait réellement. Ce texte nous invite à se questionner à ce sujet : comment se caractérise réellement le bonheur ? Et de quoi est-il dépendant ? Nous pouvons discerner trois parties différentes au sein de cet extrait de Jean-Jacques Rousseau, afin de répondre à notre problématique. La première partie, du début du texte jusqu’à la ligne dix. Dans cette première partie, l’auteur dit que tout élément de la vie sur terre est attributif du temps, et que tout tourne en fonction de celui-ci. Dans un second temps, de la ligne dix à la ligne dix-neuf Rousseau nous décrit ce qu’est le véritable bonheur pour lui, puis dans un troisième temps, de la ligne dix-neuf à la fin du texte, il nous fait comprendre que le bonheur n’est connu que par très peu de gens, voire par personne, car le bonheur est une chose qui ne se fini pas, c’est quelque chose lié à notre existence uniquement, et non à quelque chose d’extérieur.

        Rousseau commence son texte, et ainsi sa première partie par « tout est dans un flux continuel sur la terre. ». Nous pouvons penser qu’ici, le flux continuel illustre la notion du temps, le flux nous fait penser à l’eau qui coule (les philosophes définissent le temps tel quel). C’est le temps qui passe, et qui se renouvelle. La « terre », est l’endroit où nous vivons, l’endroit qui est sous l’influence du temps ! Dans la phrase suivante, l’auteur dit que rien ne garde une forme constante et arrêtée. Effectivement, lorsque l’on parle de la fuite du temps, c’est le fait que l’on ne puisse pas l’arrêter, qu’il nous échappe. Puis il évoque le mot « affections ». Ce mot fait référence aux sentiments de l’homme. C’est ce qui modifie nos humeurs, le fait qu’on soit content, énervé, fatigué, etc. Rousseau écrit que nos affections « s’attachent aux choses extérieures », et que celles-ci changent également, tout comme ces choses. La phrase qui suit commence par dire que nos affections deviennent, la plupart du temps, des souvenirs, donc le passé. Mais elles peuvent très bien faire partir du futur également, lorsque l’on attend quelque chose, que l’on est impatient. La phrase « il n’y a rien là de solide à quoi le cœur se puisse attacher. » nous fait bien comprendre que l’auteur essaye de nous dire que toutes nos affections aux choses extérieures à notre existence ne sont qu’éphémères pour nous, et qu’un jour, elles changeront (avec le temps), et que nous serons déçu. Nous pouvons comprendre que nous ne connaissons uniquement pas « le plaisir qui passe », c’est-à-dire le sentiment que nous croyons être le bonheur, mais qui ne l’est pas car il n’est que partiel, il est là et s’en va en nous laissant un manque, une envie, etc. C’est un plaisir qui devient vite du passé, et que nous attendons du futur. « (…) pour le bonheur qui dure je doute qu’il y soit connu », cette phrase est je dirai, une des phrases qui résument le mieux ce texte. Rousseau écrit ici que le bonheur, n’est en fait à ses yeux, connu de personne. Car le bonheur est quelque chose qui rend un homme heureux, et que notre cœur veut nous dire « Je voudrais que cet instant durât toujours ; », c’est-à-dire que c’est lorsque nous sommes heureux et que nous voulons arrêter le temps, chose qui est impossible.  Mais l’auteur nous demande comment peut-on appeler le bonheur « un état fugitif qui nous laisse encore le cœur inquiet et vide, qui nous fait regretter quelque chose avant, ou désirer encore quelque chose après », cela veut dire que le bonheur doit nous rendre heureux sur le long terme, et non pas nous rendre heureux à un instant présent puis nous laisser un vide, un manque, une fois que cet instant est passé, et qui nous donne envie de revivre ce moment.  La deuxième partie du texte est approchée par « ((…)) l’âme trouve une assiette assez solide pour s’y reposer tout entière ((…)) » qui reprend une expression française très connue qui est « être bien dans son assiette », et qui signifie le fait d’être dans une position de sérénité et de stabilité. Cette longue phrase de neuve ligne définie à elle seule la deuxième partie. Il définit ce qu’est pour lui le vrai bonheur connu de nulle personne : quelque chose dont nous n’avons pas besoin d’aller dans le passé ni dans le futur pour être heureux, que nous ne sommes pas dépendants du temps, nous n’aurions même pas besoin d’y prêter attention. Mais surtout, le bonheur est quelque chose qui est en nous lorsque nous pensons uniquement à notre existence, et non pas lorsque nos sentiments ou nos affections s’attachent à quelque chose d’extérieurs, soit de quelque chose d’éphémère, « ((…)) que celui seul de notre existence, et que ce sentiment seul puisse la remplir tout entière ((…)) ». Une autre phrase sert à illustrer ce qu’est le bonheur pour notre auteur : « ((…)) qui ne laisse dans l’âme aucun vide qu’elle sente le besoin de remplir. », nous comprenons donc que le bonheur doit nous combler sans aucun autre paramètre. C’est pour cela également que l’écrivain ne doute pas qu’aucune personne n’ai déjà connu le vrai bonheur.

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