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Durkheim - tomberait au rang de l’animal

Cours : Durkheim - tomberait au rang de l’animal. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  8 Novembre 2015  •  Cours  •  2 065 Mots (9 Pages)  •  2 571 Vues

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Introduction :

La société est le cadre dans lequel se développent les êtres humains. C’est pourquoi société et individu ne peuvent se définir que l’un par rapport à l’autre. Il n’y a pas d’être humain qui puisse vivre en dehors de l’état de société, du moins dans les premières années de son existence. L’homme naturel serait donc un mythe ? On se plaint souvent de la société parce qu’on pense qu’elle nous impose des contraintes. On rêve de solitude, de liberté, cependant que serions-nous sans la société ? Peut-être que nous ne serions même pas humain ? On serait un animal comme un autre ? Ainsi existe-t-il un antagonisme entre l’individu et la société ? A travers ce texte,  Durkheim tente d’apporter des éléments de réponse. Nous allons tout d’abord expliquer dans la première partie que l’auteur veut montrer que sans la société, l’homme serait réduit au rang de l’animal. Pour cela, Il compare la société de l’homme et l’individualité de l’animal. Grâce à la société, l’homme améliore sa condition de vie. Puis en seconde partie, Durkheim oppose l’homme à l’animal du point de vue de la transmission de l’acquis. Par des exemples, il confronte la transmission culturelle de l’homme et la perte de l’acquis de l’animal à sa mort. En dernière partie, nous verrons qu’il conclue à travers une métaphore que la culture enrichit l’homme et le fait évoluer sans cesse. La sagesse humaine représente ainsi ce qui sépare l’homme de l’état animal.


L’auteur compare la société de l’homme à l’individualité de l’animal. Il affirme que sans la société l’homme « tomberait au rang de l’animal ». L’homme vit en société aussi loin qu’on remonte dans l’histoire, voire dans la préhistoire. Mais nombre d’animaux aussi vivent en société comme certains singes ou certains insectes. Mais pour Durkheim, les sociétés humaines n’ont pas la même nature que les sociétés animales. La société humaine serait plus évoluée que à  la société animale car la société ne désigne pas seulement de manière générale tout ensemble d’individus formant un groupe plus ou moins organisé, ayant un destin commun et partageant le même espace de vie. Selon lui, il existe des faits sociaux qui sont des manières d’agir, de penser et de sentir, extérieures à l’individu, et qui sont doués d’un pouvoir de pression en vertu duquel ils s’imposent à lui. Dans ce texte, Durkheim dit « on voit par ces exemples à quoi se réduirait l’homme », mais de quels exemples parle-t-il ? Ces quelques exemples ne sont-ils pas des faits sociaux ? Telles que les règles juridiques et morales, les croyances et les pratiques religieuses, la langue que nous parlons, le système de monnaie que nous utilisons…   Par opposition à la société animale qui est régie par les lois de la nature. On peut le supposer car pour lui l’homme « a pu dépasser le stade auquel les animaux se sont arrêtés ». Ce sont donc toutes ces règles de vie que l’homme a défini et mit en œuvre en dehors de l’individu et qui s’imposent à lui, qu’il le veuille ou non, et non le contraire. L’état sociale, par opposition à l’individualisme, a plusieurs rôles, elle apporte l’éducation à l’homme, les faits sociaux se répercutent sur l’homme, en somme la société fait grandir l’homme, elle lui est bénéfique.  Durkheim nie toute forme d’antagonisme entre l’individu et la société car « tout ce qu’il (l’homme) tient » est issu de la société. Les animaux n’ont donc pas de société, ils sont individuels. Seul leur instinct les guide et ils n’ont pas ou peu d’expérience tel que le chien qui est éduqué par son maître. L’individualité de l’animal est l’inverse de la société de l’homme. La société représente ainsi ce qui sépare l’homme à l’état d’animal. C’est cet état social qui permet aux hommes de coopérer ensemble.

Durkheim annonce que « l’homme coopère régulièrement avec ses semblables ». Les hommes coopèrent qu’à la condition qu’il y ait une société, c’est la base. Pour Durkheim, il ne peut donc y avoir de coopération entre les individus qu’à la seule condition qu’il y ait une société. Pour que cette coopération, c’est-à-dire le fait d’agir avec les uns et pour les autres,  soit possible, l’homme « n’est pas réduit au seul fruit de ses efforts personnels ». Coopérer signifie travailler et réfléchir sur le travail, c’est voir qu’il n’y a pas de vie humaine sans le travail et que l’économie est la condition d’une vie réellement humaine. La coopération n’est possible que s’il y a des relations non conflictuelles mais également s’il y a une réalité qui préexiste aux individus.

Cependant cette réflexion nous conduit nécessairement à comprendre que la nécessité de coopérer les uns avec les autres pour aménager nos conditions d’existence n’est pas la vérité ou le principe de la vie en commun et ne lui confère pas son sens.  C’est pourquoi la réflexion sur l’action doit poursuivre la réflexion sur l’économie et le travail, traiter de l’action, c’est donc traiter de politique et de morale. L’attachement au groupe, c’est la base sociale. En effet, la coopération entre les hommes développe des liens sociaux, la solidarité entre les hommes et contribue à l’intégration dans la société. La solidarité est liée à l’univers du travail. Les animaux eux ne coopèrent pas entre eux, ils ont seulement un instinct de survie. Par exemple les abeilles qui font du miel, elles n’ont pas de technique ni d’action pensée, elles ne décident pas. Tandis que l’homme, lui, pense par lui-même, ses actions sont pensées et il apprend des techniques, l’homme décide. Nous allons voir que  l’action humaine n’est pas une action animale, on verra donc que la vie humaine est différente de la vie animale car l’homme transmet tout ce qu’il a acquis.

Durkheim oppose l’animal à l’homme du point de vue de la transmission de l’acquis. En effet, il admet que l’animal peut apprendre grâce à l’expérience. C’est ce que nous montre d’ailleurs le dressage. Mais « de ce qu’un animal a pu apprendre au cours de son existence individuelle, presque rien ne peut lui survivre ». Ce que l’animal a donc appris, il n’en conserve et n’en transmet presque rien à sa descendance après sa mort. Cette faculté d’apprentissage existe également chez l’homme. A la naissance, l’homme et l’animal ont en commun l’innée. L’inné est l’ensemble des dispositions que tout être vivant, homme ou animal, possède à la naissance, selon des facteurs biologiques ou génétiques, et qu’il n’a pas appris par la culture. Ainsi, au commencement, l’homme et l’animal ont en commun le fait de disposer d’instincts naturels. Tous les deux bénéficient de  l’instinct de survie, de l’instinct de se nourrir, de boire, de se reproduire…..  Ces règles leurs sont imposées de façon naturelle. Pendant leur existence, ils acquièrent également du savoir grâce à leur propre expérience individuelle. Par contre l’homme pense, l’homme décide. Prenons l’exemple des abeilles, seul leur instinct les guide, elles n’ont ni liberté, ni représentation ou pensée. Au contraire, les homme décident de la façon dont ils construisent leurs maisons et dont ils se nourrissent. Ils passent par des phases d’analyse, de réflexion.  Leur habitat suppose la pensée et la liberté. Il leur faut apprendre l’architecture et le métier de maçon alors que le comportement de bâtisseurs de certains animaux est inné et non acquis. Ainsi, ici l’exemple des techniques de construction et toutes les techniques qui se rapportent à l’alimentation signifie que la vie humaine est tout autre chose que la vie seulement animale.
Selon l’auteur, l’homme se distingue principalement de l’animal car « les résultats de l’expérience humaine se conservent presque intégralement ». Cela signifie que chez l’homme, presque tout ce qui est acquis par l’individu se conserve et se transmet. Pour prouver cet opposition, Durkheim énumère alors tout ce que permet la conservation de cet acquis chez l’homme : « grâce au livres, aux monuments figurés, aux outils, aux instruments de toute sorte qui se transmettent de génération en génération, à la tradition orale, etc. ». On remarque dans cette liste d’une part le rôle des objets fabriqués qui permettent de conserver les connaissances et d’autre part le rôle de la transmission directe qu’on suppose qu’elle se réalise par le langage. On note également que cette liste n’est pas fermée. C’est par ces moyens de transmission que la société humaine se distingue de la société animale. Les façons d’agir de l’individu sont régis par quelque chose qui lui vient de l’extérieur, elles s’additionnent par rapport à sa propre nature, ce qu’il a acquis à la naissance. On ne retrouve cette caractéristique nulle part ailleurs chez les animaux. Dans les sociétés animales, l’individu est régi par l’instinct qui définit son rôle social. C’est donc la biologie seule qui pousse l’animal à s’adapter à la vie sociale. Les règles de la nature sont ainsi faîtes qu’il ne peut pas ne pas y obéir. Son comportement en société est automatique, c’est comme s’il suivait un programme. Son apprentissage est dirigé par une sorte d’imitation, par exemple  il reproduit de génération en génération les mêmes façons d’agir. Il n’y a pas de preuves scientifiques qui prouvent que les animaux évoluent d’une génération à une autre. De plus à sa mort, tout ce qu’il a appris est perdu alors que chez l’homme les produits du travail d’une génération ne sont pas perdus pour la suivante. Contrairement à l’animal, nous allons voir maintenant que l’homme évolue sans cesse en cultivant son savoir, sa culture. Il progresse pour s’élever au-dessus de lui-même.

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