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Toute croyance est-elle aveugle ? Proposition de dissertation, mais loin d'être parfaite

Dissertation : Toute croyance est-elle aveugle ? Proposition de dissertation, mais loin d'être parfaite. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Décembre 2015  •  Dissertation  •  1 233 Mots (5 Pages)  •  1 124 Vues

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Une croyance est une adhésion à une idée ou une théorie sans véritable fondement rationnel. En ce sens, la croyance est une opinion et s’oppose au savoir. Croire, ce n’est pas avoir une certitude absolue, c’est s’accorder d’une représentation, sans pour autant être sûr du caractère véritable de cette dernière. En ce sens, on pourrait dire qu’une croyance est toujours aveugle, car si lorsque l’on croit, on n’est pas certain. En ce sens nous pouvons dire que la croyance religieuse est une croyance aveugle. En effet, les croyants donnent leur foi aveuglément, car ils engagent tout leur être et tout leur amour pour quelqu’un dont ils n’ont aucune preuve, ni aucune assurance de l’existence. Mais alors est-ce que toutes les croyances religieuses, et donc a fortiori toutes les croyances, sont aveugles, c’est-à-dire sans aucun fondement mis à part leur conviction profonde ? La proposition n’est pas si évidente : nous pouvons répondre par la négative car ce n’est pas la même chose de ‘croire en’, que de ‘croire que’. Lorsque je « crois en », seule ma conviction personnelle est engagée ; alors que lorsque je « crois qu’il va pleuvoir », je me base sur des données objectives (couleur du ciel, fraîcheur de l’air…) sans savoir si ma supposition va s’avérer effective.

Problématique : Faut-il penser que toutes les croyances sont ignorantes ou comprendre qu’au contraire la spécificité de la croyance réside dans son caractère rationnel et réfléchi ?

I.  La croyance n’est pas aveugle, elle est un degré qui mène au savoir afin de guider l’esprit.

 

 Platon, dans le Chapitre VII de La République, explique que la croyance est nécessaire au savoir. Pour connaître de manière certaine, il faut tout d’abord envisager la possibilité de l’événement par la croyance. Dans l’allégorie de la caverne, dans laquelle dans laquelle des prisonniers depuis leur naissance, qui nous ressemblent, sont condamnés à regarder des ombres de divers objets, si l’un des hommes enchaînés n’avait pas cru qu’il y avait autre chose ailleurs, au-delà de ses chaînes, alors il ne serait jamais parti, poussé par la curiosité. Le passage de la croyance au savoir nécessite donc un effort intellectuel. Ainsi, c’est la croyance qui déclenche le mouvement et qui permet à l’homme de chercher pour trouver une certitude. Nous comprenons donc que pour Platon la croyance n’est pas aveugle : le savoir ne naît pas du néant, mais a pour fondation la croyance.

Un exemple concret : Si l’on vous dit qu’un coucher de soleil est magnifique, et que vous n’y croyiez pas, il vous sera impossible de démontrer la véridicité du propos en faisant un effort quelconque pour aller le regarder. Si l’être n’est pas amené pas à s’orienter vers la croyance de l’acte, il lui sera inconcevable d’aller tenter de chercher à démontrer sa véridicité, et donc à acquérir du savoir. Une croyance n’est donc pas aveugle, elle est un cheminement afin d’acquérir du savoir et d’éliminer toutes ses anciennes illusions. Une croyance est donc orientée envers un but et un futur. Elle n’est donc au final, pas aveugle.

Un ultime exemple de croyance orientée vers un savoir : Un croyant, de quelque nature que ce soit, reste un croyant. On serait tentés de dire que sa croyance est aveugle : en effet il croit de tout son être pour quelqu’un dont il n’aurait aucune preuve. Par ailleurs le fait qu’il y ait des croyants et des athées montre bien que Dieu n’est pas une certitude absolue. Ceci dit des écrits existent, de même que des miracles, témoins de manifestations divines. Cette aspect de sa croyance n’est donc pas si aveugle. Par ailleurs, un croyant, à travers sa foi, ne recherche pas seulement, à croire justement. Sa foi lui permet également d’acquérir du savoir, avant tout sur lui-même. C’est l’exemple même du bouddhiste, dont un de ses objectifs est d’aboutir à un certain stade de sagesse. Or la sagesse n’est autre que la connaissance de soi. Ainsi un croyant n’est pas aveugle, il croit afin d’enrichir son esprit de savoir.

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