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Leibniz cas

Dissertation : Leibniz cas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Février 2016  •  Dissertation  •  1 186 Mots (5 Pages)  •  730 Vues

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DEVOIR ECRIT n°01

EXPLICATION DE TEXTE

La connaissance que nous avons du monde et de nous-mêmes semble nous être fournie par nos sens ; sans doute parce que d’ordinaire, rien de ce que nous soumettons à l’analyse et à l’examen ne nous viennent que des sens. En cela, ils semblent une condition nécessaire de la connaissance. Or, les sens nous conduisent le plus souvent, de manière subtile, à de véritables illusions, à l’erreur. Ce serait une méprise que de ne se rapporter qu’aux sens pour inférer à partir de l’expérience sensible et de tomber par là-même sous le charme de quelque évidence intuitive. Dès lors, il convient d’interroger le statut des sens dans l’élaboration de nos connaissances. Le témoignage des sens fonde-t-il nécessairement nos connaissances ? Selon Leibniz, les sens sont nécessaires mais pas suffisantes pour établir une connaissance objective. Il structure cette thèse en trois phases. Les sens ne sous offrent pas toutes nos connaissances puisque fondamentalement la vérité générale qu’établissent les expériences diffère de la vérité nécessaire et universelle. Par conséquent, les sens par leur nature même, ne peuvent nous fournir des connaissances objectives.Ainsi, pourrait-on se demander relativement à la thèse leibnizienne, quel est le fondement de nos connaissances objectives.

Commençons cette analyse de texte par la première idée que nous a soumise l’auteur, à savoir, les sens ne sous offrent pas toutes nos connaissances ; autrement dit, ils sont « insuffisants ».Cette idée sous-entend deux points trait remarquables qu’il convient de relever.

D’une part, elle révèle que les sens ont une fonction participative dans la connaissance. Ils participent à la mise en place de la vérité par ce qu’ils sont « nécessaires », c’est-à-dire, qu’on ne peut pas se passer de l’expérience sensible lorsqu’on veut établir une connaissance scientifique. Mêmes les mathématiques ont recours à l’expérience pour confirmer certains théorèmes. Par ailleurs, Leibniz comprend que cette contribution des sens est assez importante au point que « sans les sens », ce serait qu’on n’ait aucune matière à penser. Toutefois les sens recèlent un défaut. C’est ce défaut qui est le second point. Le défaut de ne pas suffire à nous fournir toutes nos connaissances. La raison de cette vérité factuelle est lapidaire, du moins pour les empiristes. En effet, « les sens ne nous donnent jamais que des exemples » c’est-à-dire des cas particuliers et singuliers. Mais implicitement, l’auteur est très attentif : ce que Leibniz montre ne signifie pas que les sens sont inutiles, mais plutôt limités. Au contraire, il révèle quenos expériences sensibles produisent des connaissances. Seulement, ces connaissances, du fait de leur origine revêtent  un statut  subjectif. Par conséquent, les vérités qui en sont les ressorts sont individualisées. La preuve est que les réalités qui affectent tel individu n’affecte pas toujours tel autre ; et, le cas échéant, il n’est pas affecté au même degré, les impressions ne gardent pas les mêmes intensités d’un individu à un autre. Dans ce cas les vérités auxquelles nous conduisent les sens sont de nature « générale ».

Or, Leibniz constate qu’il y a une différence de nature entre une « vérité générale » et celle qui est nécessaire et universelle. La première est empirique car elle est relative à l’expérience et aux exemples. Alors que la seconde se rapporte à un principe rationnel : la démonstration telle qu’on la trouve dans les mathématiques pures. De fait, l’expérience sensible et les exemples manquent en eux-mêmes l’élément qui pourrait leur conférer l’autorité d’une preuve digne: « la raison suffisante ». Ainsi avec les sens, on ne démontre pas mais plutôt, on induit. Alors que selon le philosophe allemand, une connaissance est objectivement solide quand elle porte les germes de la « nécessité universelle.» alors que les sens sont incapables de se prononcer sur ce qui est universel. A l’évidence, Leibniz veut privilégier les vérités nécessaires au détriment des vérités particulières et individuelles à cause de la défectuosité de celles-ci. C’est cela qui lui permet enfin de compte de montrer le rôle partiel que jouent les sens dans la mise en place de nos connaissances.

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