La vérité se situe-t-elle au-delà du monde sensible, comme le soutient Platon dans l’allégorie de la caverne ?

Platon consacra sa vie à la théorie de l’accès de la vérité. Son allégorie de la caverne met en valeur que notre perception et nos croyances peuvent être un obstacle à la recherche de la vérité. Du coup, pouvons-nous utiliser notre perception pour connaitre quelque chose ? Est-ce possible de s’appuyer sur nos croyances et nos sens pour confirmer la véridicité d’un élément ? Probablement pas. La vérité se retrouve bien au-delà du monde sensible, car nos sens détournent notre vision de la vérité. Pour poursuivre notre quête vers la vérité, il faut mettre de côté nos croyances et nos perceptions, aller même au-delà de nos sens, car ceux-ci peuvent détourner notre regard de l’évidence qui nous entoure, comme représenté dans l’allégorie de la caverne.

Il faut comprendre la définition du monde sensible. Dans la théorie de Platon, le monde sensible est un passage vers le monde intelligible, qui lui est porteur de vérité. Les perceptions que l’on voit, touche, entend, goute et sent sont des caractéristiques du monde sensible qui peut nous faire dévier du réel. Pour parvenir à ce monde, nous pouvons le réaliser par l’entremise de l’apprentissage de la Beauté. « Qualité de quelqu'un, de quelque chose qui est beau, conforme à un idéal esthétique et caractère de ce qui est digne d'admiration par ses qualités intellectuelles ou morales » sont les deux définitions de la beauté dans le Larousse. Cela dit, si nous nous fions à nos sens, la beauté peut nous paraitre seulement physique. Cependant si nous effectuons un passage au monde intelligible, sans nous fier à nos sens, nous remarquons de l’idée du beau peut s’appliquer à bien plus de ce qu’on perçoit. Cet apprentissage est un parfait exemple que la vérité est bien au-delà de nos sens, perceptions et croyances qui, toujours selon Platon, sont un obstacle à la recherche de la vérité.

Même si Aristote contredisait la théorie de Platon, qui selon lui la vérité est la recherche attentive d’un élément et non par le passage des mondes sensible et intelligible. Les deux pensées viennent s’harmonier concernant notre thèse et notre mise en situation. Notre ami qui nous fait remarquer que même si on perçoit l’horizon plat, la terre sur laquelle nous vivons est ronde ou lorsque nous sommes grippés, une température de 30 degrés Celsius peut nous paraitre froide. Ces exemples s’appuient sur l’allégorie de la caverne de Platon comme les prisonniers que par leurs sens ne peuvent distinguer les objets en dehors de la caverne, par le fait que leurs yeux ne sont pas habitués à la lumière du jour. Les exemples de notre ami sont aussi en cohérence avec Aristote. La méthode expérimentale du philosophe peut se voir par la recherche de la vérité. Nous avons fabriqué des objets comme des télescopes, des satellites ou des thermomètres pour observer attentivement les éléments et parvenir par notre recherche à trouver la vérité qui nous entoure. C’est pour cela que la vérité se situe bien au-delà du monde sensible. Si nous allons plus loin que nos sens ou que nous recherchons expérimentalement, nous pourrions avoir de bonnes chances de trouver la vérité.

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