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L'allégorie de la caverne cas

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Par   •  9 Mars 2016  •  Dissertation  •  1 287 Mots (6 Pages)  •  946 Vues

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Philippe Pelletier Leblanc

Philosophie et rationalité

340-101-MQ / g.00005

CEUX QUI TENTENT DE NOUS FAIRE « SORTIR » DE LA CAVERNE SONT-ILS ENCORE « TUÉS » DE NOS JOURS?

DISSERTATION FINALE

Travail présenté à

Monsieur Nicolas Paradis

Département de philosophie

Cégep de Drummondville

Le 5 décembre 2014

INTRODUCTION

                L’allégorie de la caverne de Platon imagine trois prisonniers enchainés depuis l’enfance au fond d’une caverne - représentant le monde sensible - où ils ne voient défilés que des ombres sous formes de reflets d’objets. Le prisonnier fini par s’échapper réussi graduellement à contempler le monde réel hors de la caverne - représentant le monde intelligible - où il réalisera que ce monde a beaucoup plus de valeur que l’ancien.

        Voulant montrer aux prisonniers qu’ils sont dans l’erreur de croire que leur monde est la seule réalité, le prisonnier s’étant échapper revient et tente de leur prouver l’existence du monde des idées. Il est cependant fort mal reçu par les prisonniers qui nient l’existence de ce monde intelligible : celui qui est revenu se fait tuer. Il est donc possible de se demander si ceux qui tentent de nous faire « sortir » de la caverne sont encore « tués » de nos jours.

        L’écrit expliquera qu’il y a toujours des gens qui correspondent à ceux qui sont sortis de la caverne et que l’Homme d’aujourd’hui serait tout aussi enclin à les tuer qu’à l’époque. Une objection basée sur la prise de conscience accrue de la condition humaine viendra contredire la thèse de Platon mais elle sera réfutée par la suite.

        Pour débuter, il sera démontré que de nos jours, il y a encore des gens qui cherchent à s’extirper de l’ignorance du peuple afin de trouver la lumière, le « soleil », comme ceux qui se sont échappés de la caverne. Effectivement, dans l’allégorie de la caverne, le philosophe qui aura terminé sa contemplation du Vrai tentera de retourner dans la caverne pour expliquer aux hommes que le bonheur auquel ils croient accéder dans leur monde d’illusions est justement une illusion[1]. Pour Platon, le but de la connaissance n’était pas la connaissance elle-même mais bien le bonheur et la justice qu’elle procure concrètement[2]. Il serait donc possible de déduire que ceux qui tenteraient de nous faire sortir de la caverne de nos jours sont ceux qui tenteraient de faire découvrir quelque chose à la population afin qu’elle sorte de sa zone de confort, qui elle, est basée sur les opinions et les normes générales. En effet, ces gens tentent de faire réaliser aux autres la vérité de leur condition afin qu’ils puissent réagir d’une façon ou d’un autre[3]. Ils nous permettent de se libérer de notre ignorance par la vérité, le savoir et les connaissances[4]. Il y a encore des gens, de nos jours, qui s'extirpent de la "caverne", renonçant à la facilité et au confort du matériel pour s'ouvrir à la connaissance et à la vérité et ainsi comprendre la condition humaine et influencer sa conduite. C'est le cas, notamment, de penseurs contemporains, de grands leaders politiques, de médecins ou d'enseignants sans frontières. On peut penser à Nelson Mandela ou Gandhi. Il semble donc clair qu’il existe toujours des gens qui tentent de nous faire « sortir » de la caverne.

        Pour continuer, il sera démontré que l’Homme d’aujourd’hui serait tout aussi enclin à tuer ceux qui tentent de nous dévoiler la vérité que les prisonniers de la caverne. Tout comme les prisonniers de la caverne, l’Homme moderne ne supporte pas de se faire dire que son monde, sa réalité, n’est pas ce qui est considéré comme le Vrai. En effet, il est même possible de penser que l’Homme tuerait ces personnes simplement car il est lâche. « On se demande si les autres prisonniers tueront l'affranchi s'il leur décrit ce qu'il a vu car nous savons tous combien il est difficile de réaliser que nous avons vécu longtemps dans l'erreur, la "solution" la moins éprouvante étant d'y rester...[5] » Cette citation explique que la nature lâche de l’homme ferait en sorte qu’il serait plus enclin à tuer ceux qui tentent de nous faire sortir de la caverne que d’accepter la réalité dans laquelle il vie, comme ces gens tentent de lui faire part. La République, de Platon, donne aussi une explication allant dans le même sens. Il semble si dur de réaliser ce qu’est la vraie réalité donc pourquoi faudrait-il se donner la peine de le faire alors qu’on pourrait rester dans ce bonheur superflue[6]. Il est possible de constater que pour les prisonniers, les révélations faites par le nouveau « philosophe » ont étés tout simplement insupportables[7]. La population moderne réagit de la même façon à de telles révélations : elle considèrent les auteurs de celles-ci comme des fous. Ceux qui tentent de nous faire sortir de la caverne ont comme seules motivations la sagesse et le partage des connaissances[8] mais ils sont perçus comme des menaces à notre bonheur. En revenant sur les Nelson Mandela, les Gandhi et les Martin Luther King de ce monde, il est possible de réaliser qu’ils ont tous souffert de leur quête de vérité. Il est possible de dire qu’ils ont tous été, d’une manière ou d’une autre, « tués » par la population contemporaine de la caverne.

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