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Cicéron La Divination

Commentaire de texte : Cicéron La Divination. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  1 611 Mots (7 Pages)  •  747 Vues

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SECHERY Eden

Explication de Texte

        De la Divination

        Dans son texte De la divination, Cicéron analyse la thèse de son frère Quintus (s’appuyant sur l’opinion des stoiciens), et lui montre point par point en quoi et pourquoi sa démonstration ne tient pas.

        En effet, dans le premier paragraphe, Cicéron expose la thèse de Quintus (à comprendre : ce que Quintus défend de la démonstration des stoiciens) qui affirme, au travers d’exemples, que la divination est la prédiction des choses dues au hasard. Or, dans le second paragraphe, Cicéron prouve que si le hasard existe, la divination est impossible, car l’on ne peut prévoir un évènement qui arrive fortuitement « dépourvu de toute cause ou de tout indice qui explique qu’il se produira ». Il explique aussi que même un dieu ne possède le privilège de savoir ce qui se produira par hasard ou par accident, car alors ce ne serait plus un hasard : il aurait connaissance d’un évènement qui se produirait sûrement, ce n’est donc plus une question de fortune. « Il n’y a pas de prévision d’évènements fortuits ». Et si le hasard n’existe pas, selon Cicéron, la divination est inutile. Effectivement, si les choses ne se produisent pas par fortune, elles se produisent donc par le destin. Il explique que si quelque chose doit arriver et ne peut être modifié, la divination n’a ici pas d’intérêt. Elle ne pourra que prévoir un évènement sans aucun pouvoir de rectification ; c’est ce qu’il conclue dans le quatrième paragraphe. Il enchaîne alors en parlant des dieux, se demandant pourquoi ils enverraient des « messages obscurs ». Selon Cicéron, ces « signes divins », qui préviendraient des évènements comme par exemple des désastres, sont trop subtiles pour venir des dieux. Si ces messages visaient à avertir les Hommes, pourquoi seraient-ils si abstraits et ambigus ? En effet, ces signes doivent être interprêtés : c’est le rôle de la divination, des prodiges et de leurs interprètes. Mais leur subtilité conduit à une lecture souvent contradictoire selon les interprètes « car toute injecture […] est interprétée par l’intelligence humaine dans mille sens différents ou même opposés ». Cicéron parle donc d’une interprétation conjecturale, puisqu’elle ne repose que sur des éléments flous, des suppositions. Dans le sixième paragraphe, il s’interroge d’ailleurs sur l’assignation de ces signes que les stoiciens considèrent comme étant divins, alors qu’ils pourraient n’être que naturels ; et, dans le septième, démontre que si tout a une explication et des causes, alors les prodiges (miracles) sont impossibles. Même les évènements qui « heurte[nt] l’ordinaire », tant qu’ils ont une explication rationnelle, ne peuvent être contre-nature. Rien ne se produit sans fondement scientifiquement explicable, rien n’est le fruit du hasard, c’est pourquoi les prodiges sont  impossibles. Dans les trois paragraphes suivants, Cicéron aborde le thème de l’astrologie, que certains utlisent comme un mode divinatoire. Il explique dans le premier la thèse. L’astrologie est un moyen de connaître, grâce au positionnement des astres, la personnaltié et le parcours de vie qu’aura un enfant naissant. Dans le deuxième et le troisième, il démonte cette thèse qui peut être facilement contredite : la position des hommes par rapport aux astres, due à la rotation de la terre, n’étant pas la même d’un bout à l’autre du monde, « si nous acceptons qu’une force céleste agit sur tous ceux qui naissent sur la terre, les astrologues doivent confesser que des êtres naissant en même temps peuvent avoir des caractères divers en raison de la différence du ciel ». Dans les dixième et onzième paragraphes, il continue sa démonstration en prenant comme exemple un enfant qui, selon sa culture, son éducation et son milieu ne ressemblera pas à un enfant ayant été élevé et ayant grandi dans d’autres conditions, et appuie sur le fait que l’on remarque souvent chez les enfants ce qui est dans leurs gênes : les manières, les particularités physiques. En bref, on ne peut associer la personne qu’il deviendra qu’à l’astrologie, si ce n’est pas du tout. Cicéron poursuit sur le raisonnement des stoiciens en faveur de la divination. Dans le douzième paragraphe, il réexpose la thèse de Quintus, qui affirme qu’il y a de nombreuses possibilités de réponses à la question : « Si les dieux existent, pourquoi ne font ils pas connaître l’avenir à l’avance aux hommes ? » : « soit ils n’aiment pas l’humanité, soit ils ignorent l’avenir, soit ils estiment qu’il ne sert à rien aux hommes d’en être instruits, soit ils considèrent qu’il est digne de leur majesté de leur faire connaître, soit, enfin, les dieux eux-mêmes sont incapables de l’annoncer. Or il n’est pas vrai que les dieux ne nous aiment pas ». Ici, il expose ses hypothèses, mais surtout, assure que les dieux aiment les hommes et que la divination existe. Cicéron va donc s’appliquer à abroger ce raisonnement fallacieux dans les trois paragraphes suivants, qui seront des pétitions de principe. La première porte sur l’affirmation que « les dieux nous aiment », la deuxième que « les dieux connaissent l’avenir » et la troisième que « les dieux annoncent l’avenir ». Il prouve que ces raisonnements sont faux, car, d’abord, ils s’appuient sur des affirmations sont « présumées certaines et admises » comme quand, par exemple, ils disent qu’ « il est impossible que [les dieux] ne connaissent pas d’avance l’avenir». Cicéron va démontrer que ces prémisses sont faux, par le biais de simples questions, créant un doute ne permettant pas d’affirmer que ces démonstrations sont vraies : « Pourquoi, en effet, accorderaient-ils ces moyens aux Etrusques plutôt qu’aux Romains ? », « Admettons que les dieux communiquent ces moyens – ce qui est une absurdité : quelle importance, si nous ne pouvons pas les recevoir ? ». Il conclue le quinzième paragraphe par « Par conséquent, toute la démonstration est à terre » car elle s’appuie sur des premisses fausses, elle ne peut pas être vraie. Il introduit alors la question des songes (rêves), en s’interrogeant sur leur nature : une influence divine, ou une explication naturelle ? Il énumère d’abord les théories existantes à ce sujet : celles des stoiciens, de Zénon, Pythagore et Platon … Puis compare les songes et le sommeil aux délires des fous, se demandant s’il faut s’y fier. La réponse, pour lui, est non. Si l’on ne se fie pas aux visions des fous, qui, pourtant, sont éveillés, pourquoi devrions-nous croire aux visions obtenues durant le sommeil, alors même que ces visions soNT d’une extravagance et d’une exentricité plus folle que les fous ? Il affirme plus loin qu’ « il est évident qu’aucune vision apparue en songe n’est envoyée par la volonté des dieux » car nombre des Hommes ne prend pas en compte les avertissements qui leur sont envoyés ; il ne serait donc d’aucun intérêt pour les dieux d’envoyer des signes à travers les rêves, plutôt que de les envoyer « à l’état de veille », comme nommé dans le dix-neuvième paragraphe. En effet, en étant éveillé on a les idées beaucoup plus claires, on est plus enclin à recevoir des signes d’avertissement, il serait donc logique que, dans l’hypothèse où leur origine est divine, ces signes apparaissent de façon diurne. « Mais comme ce n’est pas le cas, les songes ne doivent pas être considérés comme étant d’origine divine ». Puis, il assure que tous les songes ne sont pas vrais, ce qui amène à la question : « si les vrais sont envoyés par la divinté, d’où proviennent les faux ? », question à l’adresse des stoiciens, remettant en cause une nouvelle fois leur théorie. Il pousse encore son raisonnement, démontrant que ceux qui interprètent les rêves se contredisent, à travers des exemples appuyés de leurs contre-exemples. Il cite ainsi Antiphon, un coureur, qui se tourne vers plusieurs interprètes afin de connaître la signification de ses rêves, et à chaque fois lui donnent une version différente de l’interprète d’avant ; preuve que ces signes soit-disant divins sont si flous et obscurs que les Hommes en font des lectures aux antipodes. Les rêves n’ont donc, celui Cicéron, et c’est ce qu’il certifie dans le vingt-deuxième paragraphe, aucune signification : « on doit conclure qu’il ne faut accorder aucune signification aux rêves ». Enfin, et c’est le dernier paragraphe du texte, il assure que toutes les supersitions sont nuisibles à la raison comme à la religion ; pour lui il ne faut pas accorder tant d’importance à la superstition (il faut même « en arracher les racines ») car alors n’importe quel évènement qui pourrait amener un mauvais présage (tels que cités par Cicéron : un oiseau, un éclair, la foudre, « si un être ou un phénomène comparables à un prodige sont nés ou apparus »), « se produi[sant] nécessairement souvent, il n’est plus possible de vivre l’esprit en paix ».

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