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Être Libre, Est-ce N'obéir à Aucune Loi ?

Note de Recherches : Être Libre, Est-ce N'obéir à Aucune Loi ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2014  •  701 Mots (3 Pages)  •  4 954 Vues

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Pour le sens commun, la liberté se réduit à faire ce que l'on veut, et ce qui est extérieur à nos propres désirs apparaît alors comme une entrave pour l'accomplissement sans limite et absolu de ces derniers. Ainsi la loi serait vécue de manière négative comme ce qui empêche la réalisation de nos caprices. La loi est- elle une contrainte ? Le problème est de définir la liberté elle même et de montrer son rapport à la loi. Car la définition de la liberté comme absence de toute loi pose problème dans la mesure où il est impossible de vivre sans limite - à moins de vivre seul - et de ne pas se plier aux lois mêmes de la nature. Comment concilier déterminisme et liberté ? Il faut distinguer l'obligation par contrainte et l'obligation morale qui est la liberté du devoir. Mais alors si être libre c'est obéir à la loi que l'on se donne soi même on peut s'interroger sur la possibilité d'une désobéissance à la loi comme condition même de la liberté ?

I. La loi n'est pas une entrave à la liberté

• La loi de la nature est de l'ordre du déterminisme mais elle n'empêche pas l'homme d'agir et grâce à son libre arbitre de choisir ce qu'il peut faire. Il s'agit comme le dit Descartes de "changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde". La liberté ce n'est pas vouloir changer ce qui ne dépend pas de nous mais ce qui est en notre pouvoir. Volonté libre et déterminisme naturel peuvent donc coexister.

• La loi humaine comme dans Antigone de Sophocle est la représentation conventionnelle de la justice des hommes. l'oncle d'Antigone, Créon affirme contre sa nièce le caractère sacré de cette convention comme une norme sociale, une règle de vie à laquelle nous sommes obligés d'obéir. Mais alors sommes nous soumis à l'arbitraire des hommes ?

II. La liberté est l'obéissance à la loi que l'on se donne soi-même

• La loi n'est pas une entrave à la liberté si elle garantit que nous y avons contribué : c'est ce que l'on appelle autonomie. Les lois sociales permettent la liberté dans la mesure où je peux à la fois y participer et les enfreindre si elles sont injustes.

• Le respect de la loi est alors compatible avec la liberté et bien plus elle pourrait en être la condition de possibilité.

III. Il n'y a pas de liberté là où il n'y a pas de loi

• C'est justement ce qu'affirme Rousseau dans le Contrat social, c'est ce qui définit un État de droit. Les lois sont établies par des hommes et non par une puissance divine et arbitraire. Mais il faut que tous les citoyens y participent : c'est le régime démocratique.

• La volonté générale ne s'impose pas au citoyen et les lois ne sont pas imposées de l'exterieur : C'est la condition pour que le lien entre loi et liberté soit effectif. Dans un tel régime, l'enjeu est de faire de chaque citoyen un législateur pour

que la loi cesse d'être vécue de l'extérieur comme une contrainte.

• L'obéissance à la loi qu'on

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