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Étude du roman L'Etranger d'Albert Camus

Commentaire d'oeuvre : Étude du roman L'Etranger d'Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 941 Mots (8 Pages)  •  699 Vues

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L’Étranger est un roman d’Albert Camus, paru en 1942. Il prend place dans la tétralogie que Camus nommera « cycle de l’absurde » qui décrit les fondements de la philosophie camusienne : l’absurde. Cette tétralogie comprend également l’essai intitulé Le Mythe de Sisyphe ainsi que les pièces de théâtre Caligula et Le Malentendu. Le roman a été traduit en quarante langues et une adaptation cinématographique a été réalisée par Luchino Visconti en 1967.

Le roman met en scène un personnage-narrateur nommé Meursault, vivant à Alger en Algérie française. Le roman est découpé en deux parties.

Au début de la première partie, Meursault reçoit un télégramme annonçant que sa mère, qu'il a internée à l’hospice de Marengo vient de mourir. Il se rend à l’asile de vieillards en autocar, situé près d’Alger. Veillant la morte toute la nuit, il assiste le lendemain à la mise en bière et aux funérailles, sans avoir l'attitude à attendre d’un fils endeuillé ; le héros ne pleure pas, il ne veut pas simuler un chagrin qu'il ne ressent pas.

Après l'enterrement, Meursault décide d'aller nager, et rencontre à la plage Marie, une dactylo qui avait travaillé dans la même entreprise que lui. Le soir, ils sortent voir un film de Fernandel au cinéma et passent le restant de la nuit ensemble. Le lendemain matin, son voisin, Raymond Sintès, un proxénète notoire, lui demande de l'aider à écrire une lettre pour dénigrer sa maîtresse, une Maure envers laquelle il s'est montré brutal ; il craint des représailles du frère de celle-ci. La semaine suivante, Raymond frappe et injurie sa maitresse dans son appartement. La police intervient et convoque Raymond au commissariat. Celui-ci utilise Meursault comme témoin de moralité. En sortant, il l'invite, lui et Marie, à déjeuner le dimanche suivant à un cabanon au bord de la mer, qui appartient à un de ses amis, Masson. Lors de la journée, Marie demande à Meursault s'il veut se marier avec elle. Il répond que ça n'a pas d'importance, mais qu'il le veut bien.

Le dimanche midi, après un repas bien arrosé, Meursault, Raymond et Masson se promènent sur la plage et croisent deux Arabes, dont le frère de la maîtresse de Raymond fait partie. Une bagarre éclate, au cours de laquelle Raymond est blessé au visage au couteau. Plus tard, Meursault, seul sur la plage accablée de chaleur et de soleil, rencontre à nouveau l’un des Arabes, qui, à sa vue, sort un couteau. Meursault, ébloui par le reflet du soleil sur la lame, se crispe sur le revolver dans sa poche (il a persuadé Raymond de le lui confier, pour éviter que celui-ci ne tue quelqu'un, justement), le tuant d'une seule balle. Sans raison particulière, il tire quatre autres coups de feu sur le corps (ce qui lui sera reproché lors de son procès, excluant la légitime défense et l'homicide involontaire). Fin de la première partie.

Dans la seconde moitié du roman, Meursault est arrêté et questionné. Ses propos sincères et naïfs mettent son avocat mal à l'aise. Il ne manifeste aucun regret. Lors du procès, on l'interroge davantage sur son comportement lors de l'enterrement de sa mère que sur le meurtre. Meursault se sent exclu du procès. Il dit avoir commis son acte à cause du soleil, ce qui déclenche l'hilarité de l'audience. La sentence tombe : il est condamné à la guillotine. Meursault voit l’aumônier, mais quand celui-ci lui dit qu'il priera pour lui, il déclenche sa colère.

Avant son départ, Meursault finit par trouver la paix dans la sérénité de la nuit.

Personnages[modifier | modifier le code]

Meursault : personnage principal.

Emmanuel : collègue de travail de Meursault.

Céleste : ami de Meursault et gérant d'un restaurant fréquenté régulièrement par ce dernier.

Le concierge : concierge de l'asile où demeurait « maman » (Mme Meursault, mère de Meursault).

Le directeur : il gère l'asile où était internée « maman ».

Thomas Pérez : un compagnon d'asile de la mère de Meursault.

Marie Cardona : petite amie de Meursault, elle joue un rôle important dans le parcours de Meursault, dont elle éclaire l'indolence et l'absence d'émotivité.

Salamano : vieillard habitant sur le même palier que Meursault, il bat son chien mais est paniqué lorsque celui-ci vient à disparaître.

Raymond Sintès : voisin de Meursault, il est l'élément névralgique dans le cours des évènements.

Masson : ami de Raymond, il prend part indirectement aux évènements survenus sur la plage.

Un groupe d'arabes : composé entre autres du frère de la maîtresse de Raymond, c'est l'un d'eux que Meursault tue.

Le juge d'instruction : fervent croyant, il interroge Meursault à plusieurs reprises sur le meurtre comme sur son âme.

L'avocat : il cherche à faire de belles phrases sans défendre Meursault en particulier.

Le style[modifier | modifier le code]

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L'utilisation quasi-systématique de la première personne du singulier, tout au long du roman, incite le lecteur à s'identifier au personnage. Le ton détaché de son monologue restitue le paysage mental de Meursault tout en aidant le lecteur à pénétrer dans l'univers de Camus. Libre à lui ensuite d'approfondir sa lecture pour une compréhension plus exhaustive de la philosophie de l'auteur.

L’écriture du roman, particulièrement neutre et blanche, fait la part belle au passé composé, dont Sartre dira qu’il « accentue la solitude de chaque unité phrastique ». Ce style ajoute donc à la solitude de ce personnage face au monde et à lui-même.

On note la tendance de Camus à jeter des passerelles

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