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Traité sur l'interprétation d'Aristote

Analyse sectorielle : Traité sur l'interprétation d'Aristote. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 096 Mots (5 Pages)  •  630 Vues

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Dans son traité De l’interprétation, Aristote définit les propriétés de la proposition, c’est-à-dire du « discours dans lequel résident le vrai du faux ». Autrement dit, une proposition est un énoncé déclaratif qui affirme ou nie quelque chose à propos d’autre chose. L’interprétation en ce sens, n’est rien d’autre que la signification de la phrase elle-même, ce que Wittgenstein appelle tout simplement la pensée « La pensée est la proposition pourvue de sens ». L’interprétation consiste donc à passer d’un donné manifeste évident, clair à une signification latente, cachées, à rendre clair un énoncé, sous quelque forme et support qu’il se présente, que ce soit un tableau, une musique ou un écrit. Il s’agit donc d’un travail de décryptage qui passe par la médiation d’un interprète, qui vise à révéler la ou les significations potentielles de l’objet étudié. Interpréter une chose, c’est la considérer comme un texte dont le sens n’est pas évident, et chercher à passer du signifiant au signifié, du donné au caché. C’est chercher à rendre compréhensible ce qui se présente comme compliqué ou d’une simplicité apparente comme dans les œuvres, ou ambigu comme dans la signification. Le verbe interpréter intervient dans de multiples usages, qui en font à chaque fois varier le sens. Ainsi, l’on peut interpréter une œuvre ou un texte de manière à exprimer tous les sentiments ou toutes les situations. Interpréter c‘est avant tout produire et donner du sens. Il ne s’agit pas seulement de mettre en relation un discours humain avec un sens, mais de jouer sur une multitude de significations. Plus encore, il s’agit de mettre en lumière, au-delà du sens littéral immédiatement compréhensible, un autre sens, figuré, susceptible d’être saisi à travers la pensée. Mais la compréhension est l’origine et le but de toute interprétation, l’on désire comprendre et l’on souhaite que notre effort s’achève dans la saisie parfaite du sens. La connaissance est l'état de celui qui connaît ou sait quelque chose. La connaissance est ce qui permet à l’homme d’expliquer, de comprendre, d’interpréter. Comprendre revient à recevoir le sens en soi par une conception intellectuelle et expliquer revient à restituer le sens à un autre par l’acte de communiquer au moyen du langage. La connaissance est ce qui permet à l’homme d’avoir un savoir, de connaître des choses pour ainsi les interpréter. Mais cette connaissance ne serait-elle pas la source de conflit ? N’existerait-il pas de multiples interprétations concernant un même sujet ?

D’une part, l’interprétation vaut la connaissance, c’est la volonté d’élucidation du sens. La connaissance permet d’interpréter pour ainsi obtenir du sens, pouvoir se comprendre mais aussi comprendre autrui. La connaissance par le biais de l’interprétation permet de comprendre et d’expliquer.

D’autre part, il existerait une résistance à l’univocité du signe et l’unicité du sens. L’interprétation viendrait d’une certaine connaissance mais que nous aurions appris auparavant, qui nous semblerait logique. Il existe de multiples connaissances qu’il faut interpréter et cela n’est pas toujours facile, la connaissance pourrait tromper l’interprétation.

L’interprétation vaudrait donc la connaissance, l’interprétation serait la méthode des sciences humaines. Faudrait-il opposer l’explication des phénomènes à la compréhension et à l’interprétation ?

L’interprétation vaut-elle donc la connaissance ? Permettrait-elle d’interpréter sans qu’il n’y ai de conflits ? En n’interdisant pas l’homme

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