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Stoicisme

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Par   •  4 Janvier 2014  •  Analyse sectorielle  •  6 066 Mots (25 Pages)  •  820 Vues

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Zénon de Citium, fondateur de l'école stoïcienne

Disciple du cynique Cratès de Thèbes, puis de Stilpon et de Polémon, le philosophe grec Zénon de Citium est le fondateur de l’école stoïcienne. L’obligation morale, la maîtrise de soi, une vie en harmonie avec la nature, tels sont quelques-uns des principes de l’éthique pratique qu’il prônera.

PRÉSENTATION

stoïcisme, école de philosophie de la Grèce antique fondée à Athènes par Zénon de Citium, en 300 av. J.-C.

2. LES DIFFÉRENTES PÉRIODES DU STOÏCISME

Caton d'Utique

Caton d'Utique

Symbole de la République romaine vertueuse et incarnation du stoïcisme, Caton d'Utique a été célébré par Cicéron (Éloge de Caton), Lucain (la Pharsale) et Plutarque (Vie des hommes illustres).

Roger Wood/CORBIS-BETTMANN

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Sénèque

Sénèque est l'un des principaux représentants de la philosophie stoïcienne à Rome. Œuvre de vieillesse, ses Lettres à Lucilius (63-64) font la synthèse de ses idées sur l'éthique, question centrale dans sa philosophie. La morale qu'il préconise y apparaît rigoureuse, mais humaine et accessible. Ses tragédies sanglantes inspirées d'Euripide (les Troyennes, Phèdre) font de lui le plus grand dramaturge de la Rome antique et l'un des plus influents. On lui doit en outre des travaux scientifiques, des traités et des Consolations.

Buste d'homme, traditionnellement dit Sénèque, copie romaine d'un original grec du IIe siècle av. J.-C. Bronze, hauteur : 33 cm. Musée archéologique national, Naples.

Art Resource, NY

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Fortement inspiré par la philosophie de Cratès de Thèbes, Zénon de Citium installe son école dans une colonnade du nom de Stoa Poikilê (« portique peint »). Parmi ses disciples se trouve Cléanthe d’Assos (en Asie Mineure), dont l’Hymne à Zeus expose l’unité, la toute-puissance et la loi morale de la déité suprême. À Cléanthe succède Chrysippe de Soloi (en Sicile). Ces trois figures forment la première période (300-200 av. J.-C.) de la philosophie stoïcienne.

La deuxième période (200-50 av. J.-C.) est celle de la diffusion à grande échelle de la philosophie stoïcienne. Zénon de Tarse et Diogène de Babylone succèdent à Chrysippe. Vient ensuite Antipatros de Tarse, dont l’élève Panaitios de Rhodes introduit le stoïcisme à Rome et compte parmi ses disciples Posidonius d’Apamée (en Syrie), le futur maître de Cicéron.

Marc Aurèle

La troisième période du stoïcisme est romaine. Ses principaux représentants sont Caton d’Utique, puis durant l’Empire romain, Sénèque, Épictète et l’empereur Marc Aurèle, dont les Pensées pour moi-même nous sont parvenues. L’enseignement oral d’Épictète nous est restitué grâce à son disciple Flavius Arrien, originaire de Nicomédie, qui a rédigé les notes prises en écoutant son maître. Des huit livres des Entretiens ne subsistent plus que quatre volumes. L’essentiel est condensé en un petit livre pratique et maniable, le Manuel.

3. LA PHILOSOPHIE STOÏCIENNE : MORALE ET COSMOPOLITISME

Le stoïcisme est la philosophie la plus influente dans l’Empire romain jusqu’à l’essor du christianisme. Comme les épicuriens, les stoïciens accordent une importance primordiale à l’éthique, considérée comme le principal domaine de la connaissance. Ils formulent également des théories de logique et de science naturelle pour étayer leurs doctrines morales.

1. Renoncement et sacrifice

Les stoïciens soutiennent que toute réalité est matérielle, mais que la véritable matière, passive, doit être distinguée du principe actif, le logos, conçu comme la raison divine, mais aussi comme une catégorie supérieure d’entité matérielle, un souffle ou feu pénétrant l’ensemble de l’Univers, à l’instar de la représentation du principe cosmique par le philosophe grec Héraclite. Et l’âme humaine est une manifestation du logos. Vivre conformément à la nature ou à la raison revient à vivre en conformité avec l’ordre divin de l’Univers.

La morale stoïcienne repose sur le principe, défendu antérieurement par les cyniques, selon lequel le bien ne réside pas dans les objets externes mais dans l’état de l’âme elle-même, dans la sagesse et la maîtrise de soi, capables de délivrer l’individu des passions et des désirs qui perturbent la vie ordinaire. Certaines vertus cardinales telles que le courage, la modération et la justice permettent d’accéder à cette délivrance et de suivre la devise stoïcienne : « Endure et renonce. » Cette conception, tirée de l’enseignement de Platon, engendre la théorie du droit naturel qui exerce une influence profonde sur la jurisprudence romaine.

2. Égalité et fraternité

La philosophie stoïcienne est également marquée par son cosmopolitisme. Les hommes sont une manifestation de l’esprit universel et doivent par conséquent vivre dans un rapport d’amour fraternel et d’entraide mutuelle. Les différences extérieures, comme le rang ou la richesse, sont négligeables dans les relations sociales. C’est ainsi qu’avant l’essor du christianisme, les stoïciens reconnaissent et préconisent la fraternité entre les hommes et l’égalité naturelle de tous les êtres humains, y compris entre les hommes et les femmes

2. Stoïcisme

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