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Spartoo

Fiche : Spartoo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2013  •  Fiche  •  632 Mots (3 Pages)  •  758 Vues

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alors qu il y a 5 ans quasiment personne ne vendait de chaussures sur internet dans l'Hexagone.réée par trois copains fraîchement diplômés, Spartoo voit le jour en 2006 à Grenoble. Le nom "Spartoo" fait alors référence à la spartiates et à la ville de Sparte, cité puissante de la Grèce antique.

La toute jeune entreprise séduit rapidement les investisseurs, marques et autres prestataires. Depuis sa création jusqu'en octobre 2012, Spartoo a levé 45M€ de capitaux d'investisseurs européens et américains et compte en octobre 2012 environ 180 employés à Grenoble, 700 marques et 30 000 modèles de chaussures1.«Les chaussures, honnêtement, ce n’est pas vraiment une passion.» Il est plutôt cash, Boris Saragaglia, même lorsqu’il parle de son business. Voici quatre ans qu’il vend des pompes sur Internet, mais il n’est toujours pas devenu un fashionista. Dans son ­dressing, pas

de Berluti bien patinées ni même de Seba­go fraîchement cirées. Il n’achète que quelques paires par an, des modèles classiques, qu’il choisit pour leur confort. «Aujourd’hui, par exemple, je porte des Nike noires, celles avec les ressorts sous le talon.» Pas franchement un must-have, effectivement.

Start-up grenobloise. Comme quoi on peut se montrer relativement indifférent au produit et en être le meilleur vendeur sur Internet. L’an dernier, ­Boris Saragaglia a en effet écoulé plus de 400 000 paires de ­tennis, sandales, bottes et escarpins, pour un chiffre d’affaires déclaré

de 30 millions d’euros (50 millions prévus cette année). Au total, 5 millions d’internautes se connectent chaque mois sur son site, Spartoo.com, entré fin 2009 dans le top 15 des sites marchands français, juste derrière RueDuCommerce et Darty.com.

Cet ex-Mines-HEC de 28 ans, qui a lancé sa start-up dans son Grenoble natal, s’autoproclame même «leader européen de la vente de chaussures sur Internet» depuis qu’il a ouvert des succursales en Belgique, au Luxembourg et en Italie. Au grand dam de Stéphane Treppoz, l’ancien patron d’AOL France et actuel DG du concurrent, Sarenza.com. Cet HEC de dix ans son aîné revendique lui aussi la première place en annonçant une croissance pharaonique et 40 millions d’euros de ventes l’an passé.

Pas de quoi impressionner notre jeune diplômé. Un rien tête brûlée malgré ses airs de premier de la classe, Boris Saragaglia s’est jeté sans expérience dans un business que beaucoup prédisaient difficile à transposer sur le Net. En ligne, impossible en effet d’essayer les modèles ! Pour contourner le problème, il a utilisé un argument de poids : la gratuité des frais de port dans les relais-colis Kiala, pour des souliers vernis comme pour des tongs Havaianas à 15 euros. Il offre surtout la possibilité de renvoyer les chaussures gratuitement dans les trente jours si elles ne conviennent pas (c’est en général sept jours et moyennant finance chez la plupart des autres sites marchands).

L’effort n’a rien d’anodin et pèse même lourd dans les comptes de Spartoo. «Environ 11% de nos commandes reviennent dans nos entrepôts de Lyon, calcule de tête l’ancien ingénieur. Soit un surcoût d’un demi-­million d’euros l’an dernier !» Et encore, c’est sans compter la charge que représente le stock de 250 000 paires de chaussures, un

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