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Questionnaire Philosophique Sur De La Liberté, JS MILL

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Par   •  4 Novembre 2014  •  1 497 Mots (6 Pages)  •  1 911 Vues

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PHILO - QUESTIONNAIRE SUR DE LA LIBERTE, JS MILL

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Chapitre II : De la liberté de pensée et de discussion

1. Pourquoi est-il toujours néfaste d’imposer le silence à une opinion ?

D’après John Stuart Mill, « ce qu’il y a de particulièrement néfaste à imposer silence à l’expression d’une opinion, c’est que cela revient à voler l’humanité. »

Il explique que « si tous les hommes moins un partageaient une opinion, ils n’en auraient pas pour autant le droit d’imposer silence à cette personne, pas plus que celle-ci d’imposer silence aux hommes ».

Selon lui, il est toujours bon d’exprimer ses opinions car si l’opinion est vraie, alors son expression permettra de supprimer l’erreur, et si elle est fausse, son expression permettra une confrontation de l’erreur avec la vérité, ce qui donnera aux individus une perception plus vive de la vérité.

Toutefois, cela revient à affirmer qu’il existe des opinions vraies et des opinions fausses. Or le philosophe considère que les hommes ne sont pas infaillibles, et qu’ils ne peuvent pas imposer leur opinion à l’humanité toute entière. Ainsi, « étouffer une discussion, c’est s’arroger l’infaillibilité », cela signifie que si un homme impose le silence à une opinion parce qu’il la juge fausse, c’est qu’il considère que son opinion est une certitude et peut être imposée aux autres.

2. D’après J.S Mill, « les hommes admettent la validité des arguments en faveur de la libre discussion mais […]objectent dès qu’il s’agit de ‘’les pousser jusqu’au bout’’ ». Pourquoi ?

Généralement, les hommes admettent le principe de la liberté de discussion mais estiment que certains sujets ne peuvent y être soumis, sous prétexte de leur caractère certain. Or pour Mill, un individu qui raisonnerait de cette manière se présumerait infaillible et « garant de la certitude ».

Toutefois, ces personnes mettent en avant une question d’ « utilité » plus qu’une question de « vérité » des doctrines, c’est-à-dire une question d’importance des opinions pour la société. Ainsi, certains jugent que les gouvernements ont le devoir de défendre certaines croyances utiles au bien-être des sociétés. Ce à quoi Mill répond que « l’utilité d’une opinion est affaire d’opinion » et que « la vérité d’une opinion fait partie de son utilité ».

L’auteur est donc favorable à une liberté totale de discussion, sur tous les sujets sans exception.

3. Quelle est la thèse du Dr Johnson ?

Le Dr Johnson estime que « la persécution est une épreuve que la vérité doit subir ». Selon lui, la vérité résiste toujours aux sanctions que peut lui infliger la persécution.

Le Dr Johnson estime qu’en révélant au monde quelque chose d’important qu’il ignorait jusqu’ici, un homme rend le service le plus important qu’il puisse rendre, c’est « le don le plus précieux qu’on puisse faire à l’humanité ». Cependant, il n’est pas hostile à la persécution notamment religieuse, puisqu’il considère que les châtiments infligés aux « auteurs de ces magnifiques bienfaits » sont « le cours normal et légitime des choses ». Selon cette théorie, il est normal que l’auteur d’une vérité nouvelle soit persécuté si cette vérité n’est pas acceptée immédiatement par le peuple.

JS Mill réfute cette thèse et affirme alors que «ce point de vue n’existe que chez les gens persuadés que les vérités nouvelles étaient peut-être souhaitables autrefois, mais que nous en avons assez aujourd’hui ».

4. Que signifie que « la Réforme éclata au moins vingt fois avant Luther, et elle fut réduite au silence » ?

Luther est un docteur en théologie du XVIème siècle qui fut à l’origine de la Réforme, mouvement religieux qui se détache de l’Eglise catholique jugée corrompue (commerce des indulgences) et donne naissance au protestantisme en Europe.

En disant que « la Réforme éclata au moins vingt fois avant Luther », Mill signifie que les idées diffusées par Luther dans ses ouvrages concernant l’Eglise catholique étaient déjà apparues bien avant lui mais avaient été « réduites eu silence », « étouffées par la persécution ». Il donne ainsi des exemples pour appuyer son affirmation : « Arnaud de Brescia, Fra Dolcino, Savonarole » ont eux-mêmes dénoncé les abus et les dérives de l’Eglise catholique, des siècles avant Luther. « Les Albigeois, les Vaudois, les Lollards, les Hussites » furent considérés comme hérétiques et persécutés au Moyen Age pour leurs opinions

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