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Question ontologique chez heraclite et parmenide

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Par   •  4 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 552 Mots (7 Pages)  •  2 308 Vues

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I- LA QUESTION ONTOLOGIQUE CHEZ HERACLITE ET PARMENIDE

A- LA QUESTION ONTOLOGIQUE CHEZ HERACLITE

Les spéculations milésiennes sur la nature, inaugurent la rupture de la pensée philosophique avec les cosmogonies d'Homère et d'Hésiode. Pour les principaux représentants de l'Ecole de Milet à savoir Thalès, Anaximène et Anaximandre, ce sont respectivement l'eau, l'air et l'infini qui sont retenus comme principes de ce qui est et de ce qui devient. Avec Héraclite, c'est une nouvelle approche du devenir de l'univers qui voit le jour. En effet, Héraclite à qui on attribue la paternité de tous les philosophes du devenir, a démontré dans son oeuvre De l'univers que le conflit entre les contraires est principe de l'harmonie et du devenir de l'univers. Ainsi, notre réflexion sur l'approche héraclitéenne du devenir portera essentiellement sur sa philosophie des contraires et partant, sur le mobilisme qu'il suppose.

B- LA QUESTION ONTOLOGIQUE CHEZ PARMENIDE

Les fragments qui nous restent du Poème – « Sur la nature » (1)- de Parménide nous invitent à emprunter une voie escarpée. En effet, Parménide nous expose le récit d’un cheminement menant à une injonction qui s’impose à toute pensée philosophique. Il y est requis du penseur, s’il veut accéder à la certitude et rester digne de créance, d’asseoir son discours sur une pensée inflexible de l’être, décrit comme » formé tout d’une pièce, exempt de tremblement et dépourvu de fin », » tout entier à la fois, un et un continu ». A ce titre, on peut considérer le poème de Parménide comme le texte fondateur de l’ontologie.

L'Ecole d'Elée dont se réclame Parménide, a eu pour précurseur un émigré ionien originaire de Colophon : Xénophane. Né vers 570 avant Jésus Christ, poète errant et rhapsode, il mourut centenaire à Elée. C'est sous son impulsion que la physique milésienne cède le pas à de véritables problématiques philosophiques dont la plus poignante est une espèce d'introduction au problème ontologique : le problème de l'Un. Ce problème il convient de le rappeler, se situe dans la perspective de démontrer qu'un quelconque devenir de l'Etre n'est pas possible.

C'est Parménide en qui l'histoire reconnaît le fondateur de l'Ecole d'Elée, qui systématisera cette philosophie et aboutira à la thèse selon laquelle l'Etre est et le non-être n'est pas. Dans cette logique, le devenir n'est alors que pure illusion.

II- LA RELATIVITE DE LA VERITE

A- LA RELATIVITE SELON LES SOPHISTES

Les sophistes étaient des enseignants professionnels qui, à partir du Ve siècle avant Jésus-Christ, se déplaçaient dans toute la Grèce et donnaient des leçons particulières à tous ceux en mesure de les rémunérer. L’enseignement des sophistes repose sur la conviction qu’il n’y a pas de vérité supérieure à l’opinion et que toutes les opinions se valent.

Ainsi, mes impressions au sujet d’une chose sont aussi vraies que les impressions qu’ont les autres pour cette même chose. L’art des sophistes ne vise donc pas à convaincre rationnellement; il privilégie plutôt toutes sortes de ruses pour persuader leur auditoire de la valeur de leurs opinions. Tout cela pour anéantir l’argument de l’adversaire. De ce point de vu, tout débat est vu comme un combat au terme duquel l’opinion la plus séduisante et la plus persuasive l’emporte sur toutes les autres et devient ainsi vraie. En somme, la rhétorique deviendra de plus en plus une manipulation du langage jouant sur les mots et faisant davantage appel aux passions qu’à la raison.

B- LA VERITE SELON PLATON

En effet, Platon pense la vérité comme indépendante de la pensée et du discours. Il y a selon lui une réalité vraie qui ne s’oppose pas tant à une « réalité fausse » qu’à une réalité dégradée et aux apparences qui la constituent. Le monde sensible, auquel nous sommes attachés en raison de notre corporéité, est un monde ayant un faible degré de réalité en ce sens qu’il est peuplé de copies des Idées intelligibles. Or ce sont bien ces dernières qui constituent la vérité et cette vérité n’est pas une propriété de la pensée mais bien un autre être, un autre monde, le monde des Idées. Chez Platon, la vérité ne s’accorde pas simplement avec la réalité, c’est elle-même qui est érigée en réalité, absolue, immuable, éternelle. La pensée grecque du logos, en tant que désignant simultanément le discours vrai et l’être ou réalité révélé dans le discours, est à la source d’une telle identification de la vérité et de la réalité chez Platon.

C- LA VERITE SELON ARISTOTE

Selon l'une des plus anciennes conceptions de la vérité, que l'on trouve par exemple chez Aristote, la vérité est « l'accord de nos jugements de perception ou de connaissance avec la réalité ». Une idée peut être appelée fausse, en ce sens qu'elle

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